Les actualités et l’analyse du secteur de l’énergie (pétrole, gaz, électricité, charbon, renouvelables, nucléaire, hydrogène), son marché, ses prix, sa géopolitique et son influence sur le monde économique. Retrouvez aussi nos articles sur les grandes entreprises énergétiques (Engie, EDF, TotalEnergies, Shell, BP, Exxonmobil), leur modèle économique, leur cours de Bourse, leurs opérations de financement.
EDF a prolongé aujourd’hui de quatre jours l’arrêt non programmé du réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Flamanville (Manche), jusqu’au 27 mars. Une porte-parole d’EDF a précisé que le groupe poursuivait ses diagnostics, après un arrêt automatique du réacteur le 15 mars. L’arrêt automatique se déclenche par précaution lorsqu’un événement survient en dehors du cadre habituel d’exploitation d’un réacteur. Le redémarrage du réacteur n°1 de Flamanville, d’une puissance de 1.300 mégawatts, était prévu le 23 mars. Son arrêt est par ailleurs programmé du 7 avril au 15 septembre pour une visite décennale de révision.
La compagnie suédoise d'électricité Vattenfall a annoncé hier la suppression de 1.500 emplois à plein temps parmi ses salariés et ses consultants d’ici à 2020 dans le cadre de ses efforts engagés pour améliorer sa rentabilité. Ces suppressions de postes s’inscrivent dans un plan de réduction des coûts de deux milliards de couronnes suédoises (198,5 millions d’euros) annoncé il y a un an. Vattenfall emploie environ 20.000 personnes, essentiellement en Suède, en Allemagne, aux Pays-Bas, au Danemark, en Finlande et en Grande-Bretagne. Après cinq années successives de pertes, partiellement liées à un développement désastreux en Europe continentale, les résultats du groupe sont repassés dans le vert, avec un bénéfice avant impôts de 12,9 milliards de couronnes au titre de 2017, après une perte de 5 milliards l’année précédente.
La Cour des comptes propose de modifier le mécanisme Arenh (Accès régulé à l'électricité nucléaire historique), qui oblige EDF à céder à des prix régulés de l'électricité d’origine nucléaire à ses concurrents, afin d’adapter le dispositif aux coûts croissants du nucléaire pour l'électricien public et à la transition vers les énergies renouvelables. L’Arenh permet aux fournisseurs alternatifs de s’approvisionner en électricité auprès d’EDF à un tarif réglementé durant une période transitoire (2011-2025).
Innogy, au centre d'échanges d’actifs complexes proposés dimanche entre sa maison mère RWE et E.ON, a annoncé aujourd’hui de nouvelles réductions de coûts d’environ 400 millions d’euros d’ici à fin 2020, afin d’assurer sa survie sur un marché de l'énergie extrêmement concurrentiel. L’action Innogy gagnait plus de 13% en fin de matinée à la Bourse de Francfort. Le groupe énergétique a également déclaré qu’il proposerait un dividende inchangé de 1,60 euro pour 2017, contre 1,61 euro anticipé en moyenne par les analystes.
Le groupe nucléaire français Areva et son partenaire Siemens ont annoncé hier un accord avec Teollisuuden Voima Oyj (TVO) qui prévoit 450 millions d’euros de dédommagements en faveur de l'électricien finlandais pour le retard accumulé sur le chantier du réacteur EPR de troisième génération d’Olkiluoto. Cet accord met fin aux procédures internationales d’arbitrage engagées par les deux parties, précisent ces dernières dans deux communiqués distincts. Ce compromis a été salué comme «un très bon accord» par le groupe français. «C’est une somme forfaitaire de 450 millions d’euros, qui correspond à l'équivalent de trois années de retard, alors que nous livrons avec 10 années de retard», a précisé un porte-parole d’Areva.
La réussite du plan de transformation du groupe, visible dans les résultats 2017, facilitera l’allégement programmé de l’Etat au capital après le vote de la loi Pacte.
Engie anticipe une accélération de sa croissance organique en 2018, après avoir pratiquement achevé l’an dernier son repositionnement sur la production d'électricité faiblement carbonée, les infrastructures et les solutions clients, des activités moins exposées aux fluctuations des cours énergétiques et plus rentables. Ce recentrage a permis au groupe de remplir l’ensemble des objectifs financiers qu’il s'était fixé pour 2017 et sera concrétisé par l’annonce d’une hausse du dividende versé au titre de l’exercice 2018. Il sera porté à 0,75 euro par action, après 0,70 euro proposé pour 2017.
Neoen a choisi Natixis et JPMorgan comme chefs de file de son projet d’introduction en Bourse, avec le soutien de Société Générale et de Barclays, indique Reuters. Le producteur d'énergies renouvelables, qui réfléchit à une IPO depuis plusieurs mois, envisagerait de lancer l’opération d’ici à la fin 2018. Pour financer son développement, «l’introduction en Bourse reste une option à terme», indiquait Xavier Barbaro, le PDG de Neoen en décembre 2017. Neoen est contrôlé à 55,6% par Impala, la société d’investissement de Jacques Veyrat. Le fonds Capénergie détient 23,4%, Bpifrance 14,1% et le solde est réparti entre les salariés et les dirigeants.
Neoen a choisi Natixis et JPMorgan comme chefs de file de son projet d’introduction en Bourse, avec le soutien de Société Générale et de Barclays, indique Reuters. Le producteur indépendant d'énergies renouvelables, qui réfléchit à une IPO depuis plusieurs mois, envisagerait de lancer l’opération d’ici à la fin 2018.
A mi-parcours de son plan 2013-2023, visant à investir 1 milliard d’euros dans de nouvelles centrales de production d'électricité, biomasse ou solaire, Albioma a déjà sécurisé 774 millions d’euros d’investissements fin 2017. Ces projets développés dans les départements d’outre-mer et au Brésil visent à porter la part de la production d'électricité à partir d'énergies renouvelables à 80% en 2023, contre 53% fin 2017. Les 47% sont essentiellement composés de charbon. Albioma n’exclut pas de se développer sur de nouveaux marchés, comme la Thailande ou la Colombie, où les ressources en résidus de canne à sucre (bagasse) brûlés par ses centrales sont abondants.
L'utilisation de l'énergie solaire a jusqu’à présent été freinée par les fluctuations de l'offre. Une nouvelle technologie de batterie pourrait changer la donne.
Le géant russe Gazprom a entamé samedi le processus de résiliation de ses contrats avec l’entreprise ukrainienne Naftogaz mais le ministère russe de l’Energie a assuré que cela n’aurait aucun impact sur les fournitures de gaz à l’Europe. Cette décision fait suite à un avis rendu cette semaine par la Cour d’arbitrage de Stockholm qui a condamné Gazprom à verser plus de 2,5 milliards de dollars à Naftogaz. Une partie du gaz russe destinée aux pays européens transite par l’Ukraine. Dans le passé, certains conflits gaziers ont entraîné des perturbations pour plusieurs pays de l’UE.
General Electric a annoncé hier un investissement de 400 millions de dollars (329 millions d’euros) pour élaborer et produire, pour l’essentiel en France, ce que le groupe américain présente comme la turbine éolienne en mer la plus puissante et la plus performante conçue à ce jour. Ce nouveau modèle de 12 mégawatts (MW), nommé Haliade-X, produira 45% d'énergie supplémentaire par rapport aux turbines actuellement sur le marché. L’usine LM Wind Power de Cherbourg (Manche), d’où sortiront les pales de l’Haliade-X, permettra à terme la création de plus de 550 emplois directs et de 2.000 emplois indirects. Son ouverture est prévue pour cette année.
General Electric a annoncé aujourd’hui un investissement de 400 millions de dollars (329 millions d’euros) pour élaborer et produire, pour l’essentiel en France, ce que le groupe américain présente comme la turbine éolienne en mer la plus puissante et la plus performante conçue à ce jour. Ce nouveau modèle de 12 mégawatts (MW), nommé Haliade-X, produira 45% d'énergie supplémentaire par rapport aux turbines actuellement sur le marché, a précisé GE dans un communiqué.
Comme l’indiquait L’Agefi dès hier soir, Suez a annoncé ce matin une réorganisation de son comité exécutif avec l’objectif annoncé de relancer la croissance et la rentabilité du groupe, après une année 2017 marquée par une baisse de 2% de l’Ebitda (en organique) et une chute de 28% du bénéfice net. « J’ai entendu le marché », a indiqué Jean-Louis Chaussade, le directeur général de Suez, en référence à la chute de 20% du cours de Bourse depuis l’avertissement sur résultats du 23 janvier.
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a indiqué hier qu’EDF ne serait pas autorisé à démarrer le réacteur EPR de Flamanville, en Normandie, tant que les solutions proposées pour résoudre le problème de soudures n’auraient pas reçu son feu vert.. Le groupe public avait assuré la semaine dernière que ces écarts de qualité n’affecteraient pas l’aptitude au service des équipements, ni le calendrier, ni le coût du réacteur nucléaire. Une porte-parole de l’ASN a toutefois déclaré que ce problème pourrait avoir des conséquences sur le calendrier de démarrage de l’EPR, estimant peu probable que le rapport demandé sur le sujet lui soit transmis avant l'été.
A l’occasion de la publication jeudi matin de ses résultats 2017, Suez va annoncer une réorganisation de son comité exécutif, ont indiqué plusieurs sources à L’Agefi. Ce remaniement intervient après l’avertissement sur résultats émis le 23 janvier par le groupe de services à l’environnement et alors que l’intégration de GE Water, l’ancienne filiale de General Electric acquise l’an dernier pour 3,2 milliards d’euros, suscite des interrogations. Depuis l’annonce de cette acquisition le 8 mars 2017, le cours de Bourse de Suez a chuté de 17% alors que dans le même temps celui de Veolia, le premier concurrent de Suez, a gagné 25%.