La production manufacturière a nettement rebondi en juillet aux Etats-Unis, stimulée par une accélération de la production de véhicules, malgré la persistance de difficultés liées à la pénurie mondiale de semi-conducteurs. L’indicateur a progressé de 1,4% le mois dernier après une baisse de 0,3% en juin, a déclaré mardi la Réserve fédérale. Les économistes tablaient en moyenne sur une hausse de 0,6%. La bonne santé du secteur manufacturier et le rebond de 1,2% de la production minière ont débouché sur une hausse de la production industrielle américaine de 0,9% en juillet.
L’activité manufacturière dans la région de New York a baissé plus que prévu en août, montrait lundi l’enquête mensuelle de l’antenne régionale de la Réserve fédérale. Son indice «Empire State» a chuté à 18,3 après 43 en juillet, soit un chiffre bien inférieur à l’estimation moyenne des économistes, qui le donnait à 29. La composante des nouvelles commandes ressort à 14,8 après 33,2 le mois dernier et celle de l’emploi à 12,8 après 20,6. Le sous-indice mesurant le jugement des entreprises sur leurs perspectives d’activité à un horizon de six mois a de son côté augmenté pour atteindre 46,5 après 39,5 en juillet.
La croissance a été affectée en juillet par des éléments exceptionnels mais des facteurs plus structurels vont continuer de peser. Une réponse monétaire ne suffirait pas.
La zone euro a enregistré en juin un excédent commercial de 18,1 milliards d’euros, contre 20 milliards d’euros en juin 2020, d’après les chiffres publiés vendredi par Eurostat, l’agence européenne de la statistique. Les exportations de la zone euro ont augmenté de 23,8% sur un an en juin dernier, à 209,9 milliards d’euros, tandis que les importations dans la région ont crû de 28,2%, à 191,8 milliards d’euros. Le commerce intra-zone euro a néanmoins atteint 188,0 milliards d’euros en juin 2021, en hausse de 24,6% par rapport à juin 2020.
Le taux de chômage calculé selon les normes du Bureau international du travail (BIT) est resté quasi-stable au deuxième trimestre en France (hors Mayotte), à 8% (-0,1 point) de la population active, selon les chiffres publiés vendredi par l’Insee. Il n’a pas connu d'évolution significative au cours des deux premiers trimestres 2021 et reste proche de son niveau de 8,1% à fin 2019. Le nombre moyen de chômeurs s'élevait à 2,386 millions en France métropolitaine au deuxième trimestre, soit 16.000 personnes de moins qu’au trimestre précédent (3,75 millions à fin juin inscrits à Pôle Emploi en catégorie A). Le taux de chômage de longue durée représente 2,4% de la population active (0,2 point au-dessus de son niveau d’avant crise). En hausse de 0,3 point sur le trimestre, le taux d’emploi des 15-64 ans s’inscrit à 66,9% (+0,1 point par rapport à son niveau d’avant-crise), soit une proportion record depuis le début du suivi de cet indicateur par l’Insee, en 2003.
La chute en août du moral des ménages américains, qui pourrait incité la Fed à ne pas se précipiter dans son resserrement monétaire, a provoqué vendredi un effondrement des taux longs aux Etats-Unis. Le rendement des emprunts à 10 ans a baissé de 6 points de base (pb) peu après l’annonce, à 1,30%, entraînant un aplatissement par le haut de la courbe des taux, le rendement à 2 ans des Treasuries ne baissant que de 1 pb, à 0,21%. En Europe, les rendements étaient stables. Le moral des ménages américains est tombé à son plus bas niveau depuis décembre 2011, selon les résultats préliminaires de l’enquête mensuelle de l’Université du Michigan. Son indice de confiance a reculé à 70,2 après 81,2 en juillet. Les économistes l’attendaient inchangé. La composante du jugement des consommateurs sur leur situation actuelle a diminué à 77,9 après 84,5 et celle des perspectives est revenue à 65,2 contre 79,0 le mois dernier.
Le trafic maritime est perturbé autour des principaux ports à conteneurs chinois après la découverte cette semaine d’un cas de coronavirus à Ningbo. Une quarantaine de porte-conteneurs attendaient jeudi de pouvoir s’amarrer dans ce port de Ningbo après la fermeture d’un de ses terminaux. La compagnie maritime française CMA CGM a annoncé dans une note jeudi que certains de ses navires seraient reroutés vers Shanghai ou ne feraient pas escale à Ningbo, et l’allemand Hapag-Lloyd a prévenu qu’il fallait s’attendre à des retards dans certaines traversées. Ceci pourrait entraîner une nouvelle hausse des tarifs d’expédition des conteneurs, qui ont récemment dépassé 20.000 dollars par conteneur de 40 pieds pour la première fois sur le trajet Chine-États-Unis, et aggraver les pénuries dans la chaîne d’approvisionnement.
Les conséquences économiques du réchauffement climatiquerisquent de gonfler une dette mondiale déjà en forte expansion, en raison de la crise sanitaire, et de provoquer une vague de dégradations de notation crédit voire de défauts, selon une étude de FTSE Russell. Dans un scénario extrême, ses analystes préviennent que des pays tels la Malaisie, l’Afrique du Sud, le Mexique et même l’Italie pourraient faire défaut d’ici 2050. Une étude académique, réalisée notamment par l’université de Cambridge, anticipe 63 rétrogradations de notations souveraines d’ici la fin du siècle pouvant aller jusqu’à six crans pour les pays les plus vulnérables comme le Mexique ou la Chine, et jusqu’à quatre crans pour les Etats-Unis ou l’Allemagne. Avec des conséquences sur les coûts de financement qui pourraient augmenter de 137 à 205 milliards de dollars d’ici 2100. Pour les pays en développement, les Nations unies estiment à 300 milliards de dollars le coût d’adaptation d’ici 2030 et 500 milliards d’ici 2050. Si les pays tardent trop à agir au niveau mondial, le coût économique du dérèglement climatique pourrait atteindre 54.000-69.000 milliards de dollars d’ici 2100, selon Bank of America.
L'économie britannique a progressé de 4,8% au deuxième trimestre par rapport au trimestre précédent, selon une première estimation publiée jeudi par l’Office national des statistiques (ONS), conforme aux attentes des économistes. En rythme annualisé, le produit intérieur britannique (PIB) a grimpé de 15,2% au deuxième trimestre et de 22,2% par rapport à la même période l’an dernier. Sur le seul mois de juin, il a progressé de 1% par rapport à mai, un peu plus que les attentes, porté par la réouverture des salles de restaurants et une forte augmentation des dépenses de santé. Le PIB britannique se situe toutefois 2,2% sous son niveau de février 2020, avant la pandémie. La faible reprise de la consommation (7% sous son niveau de fin 2019) explique cette contre-performance. Le Fonds monétaire international (FMI) anticipe une croissance de 7% cette année, après la contraction de près de 10% en 2020.
Le gouvernement japonais va créer un nouvel indicateur visant à refléter les progrès du pays dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) par rapport à son produit intérieur brut (PIB), a affirmé jeudi le quotidien économique Nikkei. Un responsable du Bureau du Cabinet a déclaré que rien n’avait été décidé concernant la publication régulière d’un nouvel indicateur. L’agence gouvernementale, dirigée par le Premier ministre, dit chercher des moyens d'évaluer les statistiques liées à la neutralité carbone, précisant que ses recherches étaient encore à leurs débuts et pourraient s'étendre sur plusieurs années. Elle a confié à une entreprise privée le soin d’évaluer les données et les indices liés à la neutralité carbone. En avril dernier, le gouvernement japonais a doublé ses ambitions de réduction des GES à 46% en 2030 par rapport à 2013.
La production industrielle de la zone euro a reculé en juin plus que prévu, les goulets d'étranglement dans la chaîne d’approvisionnement ayant notamment affaibli l’activité en Allemagne. Elle a régressé de 0,3% en glissement mensuel, a annoncé jeudi Eurostat, après -1,1% en mai (chiffre révisé). La baisse de la production est en grande partie due au repli inattendu de la production en Allemagne, qu’Eurostat a estimée à 1% sur le mois, soit moins que la baisse de 1,3% calculée la semaine dernière par Detatis. Ce recul a été partiellement compensé par des hausses en France et en Italie, respectivement de 0,4% et 1%. L’indicateur de la zone euro a également été pénalisé par une baisse de 1,5% de la production de biens d'équipement, le secteur le moins performant de l’industrie de l’Union européenne pour un deuxième mois consécutif, ce qui laisse présager une baisse de la production à l’avenir. Sur l’année, la production dans la zone euro a augmenté de 9,7%, le bloc poursuivant son redressement après la chute massive provoquée l’an dernier par la pandémie.
Les nouveaux crédits bancaires ont chuté plus que prévu en juillet en Chine atteignant leur plus bas niveau en neuf mois, ajoutant aux attentes du marché d’un modeste assouplissement de la politique monétaire nécessaire pour soutenir la reprise économique du pays. Les banques chinoises ont accordé 1.080 milliards de yuans (166,5 milliards de dollars) de nouveaux prêts en juillet, moitié moins qu’en juin, selon les données publiées mercredi par la Banque populaire de Chine (PBOC). Les économistes s’attendent à ce que ce repli continue entraînant un ralentissement de la croissance, sauf en cas d’assouplissement de la politique monétaire. De nombreux spécialistes ont revu récemment leurs prévisions de PIB pour le second semestre en raison des restrictions liées au variant Delta et des inondations. Le TSF (total social financing) une mesure plus large du crédit incluant le shadow banking a quant à lui atteint un plus bas depuis février 2020.
Le Sénat américain a adopté mardi un plan d’infrastructures de 1.000 milliards de dollars, dont 550 milliards de dépenses nouvelles dans la modernisation des routes, des ponts, des voies ferrées ou encore des réseaux internet du pays. Le texte, adopté par 69 voix contre 30, va désormais être transmis à la Chambre des représentants, où les démocrates disposent d’une majorité ténue et où les débats pourraient se prolonger. Chuck Schumer, le chef de file de la majorité démocrate du Sénat, entend faire voter ensuite en septembre un ensemble budgétaire de 3.500 milliards de dollars pour investir dans les soins de santé, la lutte contre le changement climatique et d’autres priorités du président Joe Biden. Mitch McConnell, chef de file de la minorité républicaine au Sénat, a fait savoir que ses pairs et lui allaient tenter de convaincre des démocrates modérés de voter contre ce qu’il qualifie d’ensemble budgétaire «radical» à même d’entraîner la plus importante hausse d’impôts aux Etats-Unis. La présidente démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi, a prévenu qu’elle soumettrait au vote les deux textes simultanément, sinon aucun, laissant augurer des mois de travaux avant que le projet de loi adopté mardi par le Sénat soit soumis à Joe Biden pour promulgation.
Les exportations allemandes ont augmenté plus que prévu en juin malgré la persistance de goulets d'étranglement dans la chaîne d’approvisionnement. Elles sont ressorties en hausse de 1,3% en juin (ajustées des variations saisonnières) après une légère progression de 0,4% (chiffre révisé) en mai, selon les données publiées lundi par Destatis, l’office fédéral de la statistique. Les économistes s’attendaient à une hausse de 0,4%. Les importations ont quant à elles progressé de 0,6% contre une hausse de 3,4% le mois précédent. Au total, l’Allemagne a dégagé un excédent commercial sur le mois de juin de 13,6 milliards d’euros, contre 12,8 milliards (révisé) en mai.
Le déficit commercial de la France se maintient à un niveau bien supérieur à celui observé en 2019, avant la crise sanitaire. Il s’est établi à 5,82 milliards d’euros en juin (en données corrigées de variations saisonnières et des jours ouvrés), après 6,59 milliards d’euros en mai, selon les données publiées vendredi par les Douanes. Sur le premier semestre, le déficit commercial cumulé s'établit à 34,8 milliards d’euros. Il continue de se détériorer, pâtissant de l’alourdissement de la facture énergétique, des difficultés persistantes du secteur aéronautique et du retard de l’automobile. Sur le mois de juin, les importations ont continué de progresser plus rapidement que les exportations, et sont quasiment revenues à la normale par rapport à leur niveau de 2019, tant en valeur (99%) qu’en volume (97%). Les exportations se sont maintenues à environ à 95% de leur niveau moyen d’avant-crise.
La production industrielle en Allemagne a reculé de façon inattendue en juin, la première économie de la zone euro continuant d’être confrontée à des perturbations de la chaîne d’approvisionnement. La production industrielle a diminué de 1,3% après une baisse de 0,8% (chiffre révisé en baisse) en mai, alors que les économistes tablaient sur une hausse de 0,5%. La production de biens d’équipement et l’automobile sont particulièrement affectés, de même que la construction. Vendredi, les industriels allemands interrogés par l’institut Ifo ont revu en baisse leurs perspectives de production cette année. Les économistes restent néanmoins prudemment optimistes, estimant qu’une fois les perturbations dans la chaine d’approvisionnement résorbées, la production industrielle va bondir. Ailleurs en Europe, elle a diminué (-1%) en juin en Espagne tandis qu’elle a augmenté en juin et au deuxième trimestre en Italie (+1%).
L’emploi salarié dans le secteur privé a poursuivi sa progression en France, hors Mayotte, au cours du deuxième trimestre. Il a augmenté de 1,2 %, soit 239.500 créations nettes d’emplois, après 0,5% au premier trimestre (91.400 emplois créés), selon l’Insee. Sur un an, il affiche une hausse de 3,3% à fin juin (628.700 créations). L’emploi intérimaire, pénalisé par les répercussions de la pandémie, a poursuivi son redressement avec un cinquième trimestre consécutif de hausse (+2,4%, soit +17.900 emplois). Mais il demeure inférieur de 2,4% à son niveau d’avant la crise. Hors intérim, la hausse de l’emploi salarié privé est de 1,2% (soit +221.600 emplois).