L’Indonésie a enregistré au deuxième trimestre cette année sa plus forte croissance en 17 ans, de 7,1% par rapport au deuxième trimestre 2020, ce qui lui permet de sortir de cinq mois de récession. Cette croissance est en outre plus forte qu’attendu. L’activité a été stimulée par les exportations, notamment de matières premières, par la consommation, l’investissement et les dépenses publiques. L’effet de base a également contribué à cette forte croissance. La plupart des économistes s’inquiètent de l’impact des restrictions prises en juillet face à la propagation du variant Delta et ont revu en baisse leurs prévisions de croissance cette année. La banque centrale a également revu les siennes dans une fourchette de 3,5% à 4,3%, ce qui est plus pessimiste que les projections du gouvernement (+3,7%/+4,5%). La première économie d’Asie du Sud-Est s’est contractée de 2,1% en 2020 pour la première fois depuis 1998.
Les commandes à l’industrie allemande ont augmenté plus que prévu en juin sous l’effet d’une forte demande intérieure. Elles ont progressé de 4,1% sur un mois en données ajustées des variations saisonnières, selon les données de Destatis, l’Office fédéral de la statistique. C’est la plus forte croissance en dix mois. Les économistes attendaient une croissance deux fois moindre, après une baisse (révisée à la hausse) de 3,2% en mai. Les commandes domestiques ont bondi de 10%. Cette progression est surtout portée par les commandes de gros équipements tandis que la demande à l’exportation est faible, notent les économistes de HSBC. A l’instar d’autres indicateurs comme les indices PMI ou Ifo, les commandes à l’industrie reflètent aussi les difficultés rencontrées par les industriels dans l’approvisionnement.
Les ventes au détail dans la zone euro ont continué d’augmenter en juin, même si de façon moins marquée qu’en mai, lorsque les consommateurs ont afflué dans les commerces après l’assouplissement des mesures sanitaires. En mai, les ventes au détail de la zone euro avaient crû de 4,1% (chiffre révisé en baisse) d’un mois sur l’autre. Elles ont progressé de 1,5% en juin sur un mois et de 5% sur un an, selon des données publiées mercredi par Eurostat. Les ventes au détail ont particulièrement augmenté en Irlande, en Allemagne et en Lettonie, concernés en juin par une levée des restrictions. Les ventes de produits non alimentaires hors carburant ont augmenté en juin de 3,4% sur un mois dans l’ensemble de la zone euro, tandis que les ventes d’alimentation, de boissons et de tabac ont reculé sur un mois en juin, de même que les ventes par correspondance et sur internet.
L’activité dans le secteur privé de la zone euro s’est accélérée en juillet, atteignant son niveau le plus élevé en 15 ans, la levée des restrictions sanitaires et le déploiement de la vaccination ayant favorisé une reprise dans les services. Le seul indice PMI des services mesuré par IHS Markit a atteint 59,8 en juillet contre 58,3 le mois précédent, au plus haut depuis juin 2006. L’indice d’activité PMI composite a progressé à 60,2 en juillet contre 59,5 en juin, un record depuis juin 2006 également. L’activité du secteur des services en Allemagne a progressé à un niveau record en juillet, de même qu’en Italie, avec la levée des restrictions mais elle a reculé en France de façon plus marquée qu’annoncé, ainsi qu’en Espagne, freinée par les difficultés dans la chaîne d’approvisionnement. Ces perturbations et les pénuries de main d’oeuvre ont provoqué une vive hausse des prix des intrants en zone euro et la crainte de nouvelles mesures sanitaires pour freiner la propagation du variant Delta pèse sur l’optimisme ambiant.
Le secteur privé aux Etats-Unis a créé 330.000 emplois en juillet, un chiffre bien inférieur aux attentes (695.000, selon le consensus Reuters), probablement en raison du manque de main d’oeuvre et de matières premières, ont montré mercredi les résultats de l’enquête mensuelle du cabinet spécialisé ADP. Le chiffre de juin a en outre été révisé en baisse à 680.000 (692.000 initialement annoncé). Cette enquête est publiée deux jours avant le rapport mensuel du département du Travail, très attendu, qui pourrait, selon les prévisions des économistes, enregistrer une augmentation des créations d’emplois non-agricoles, à 880.000.
La croissance du secteur des services en Chine s’est accélérée en juillet. L’indice PMI des services calculé par Caixin/Markit a atteint 54,9, son plus haut niveau depuis mai, contre 50,3 le mois précédent. La confiance des entreprises s’est redressée, bien qu’elle soit encore légèrement inférieure à sa moyenne à long terme. Le secteur des services en Chine a été plus lent à se remettre de la pandémie que le secteur manufacturier, mais il a été aidé par une amélioration progressive de la consommation au cours des derniers mois. Une augmentation des infections domestiques au coronavirus menace toutefois de compromettre la reprise de l'économie. L’indice PMI composite de Caixin pour juillet, qui comprend à la fois l’activité manufacturière et l’activité des services, est passé de 50,6 en juin à 53,1 en juillet.
Les prix à la production ont progressé de 1,4% en juin sur un mois et de 10,2% sur un an en zone euro. Cette hausse, alimentée notamment par les prix de l’énergie, est en ligne avec les attentes du consensus. Il s’agit du septième mois consécutif de progression. Les prix accélèrent par rapport au mois de mai (+9,6% sur un an). Les prix de l’énergie ont augmenté en juin de 3,3% sur un mois et de 25,4% sur un an. Ces chiffres alimentent les anticipations d’une accélération de l’inflation en zone euro dans les prochains mois. Les prix à la consommation ont progressé de 2,2% en juin. Les économistes anticipent une hausse de 3% d’ici la fin de l’année qu’ils estiment transitoire.
Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé la nouvelle allocation générale de droits de tirage spéciaux (DTS). Cette nouvelle allocation, d’un montant historique de 650 milliards de dollars, doit permettre aux pays les plus pauvres de renforcer leurs réserves de changes et de financer leurs dépenses d’urgence pour faire face à l’épidémie de coronavirus. Désormais il va falloir définir les moyens pour les pays les plus riches, n’ayant pas besoin de ces nouveaux DTS, de pouvoir les redistribuer aux plus vulnérables. De mécanismes existent déjà, d’autres sont à créer. Des décisions pourraient être prises dès les assemblées annuelles du FMI et de la Banque Mondiale en octobre.
L’enquête Caixin Markit confirme le net ralentissement de l’activité manufacturière en Chine en juillet, la demande s'étant contractée pour la première fois en un an à cause de la hausse des prix des produits. L’indice PMI du secteur s’est établi à son plus bas niveau depuis avril 2020, à 50,3, un chiffre inférieur aux attentes. Cette enquête, qui s’intéresse principalement aux firmes tournées vers l’export et aux petites entreprises, s’inscrit dans la lignée des données officielles publiées dimanche faisant état également d’un ralentissement de l’activité industrielle à un plus bas de dix-sept mois.
La dynamique d’activité du secteur manufacturier au sein de la zone euro a légèrement fléchi en juillet tout en restant soutenue. L’indice PMI IHS Markit du secteur ressort même supérieur à une première estimation à 62,8, contre 63,4 en juin. Un ralentissement logique après l’expansion record du deuxième trimestre, selon les économistes d’IHS Markit. L’Allemagne fait exception avec une accélération du rythme de croissance grâce à une hausse des nouvelles commandes et du marché du travail. L’indice PMI y a progressé à 65,9 en juillet contre 65,1 en juin. La première économie européenne est néanmoins confrontée aux mêmes difficultés d’approvisionnement que les autres pays de la région qui se traduisent par des hausses de prix. Les pénuries généralisées de matériaux et les perturbations dans les transports ont fait grimper le sous-indice des prix des intrants au niveau record de 89,2 en juillet dans la zone euro. Les indicateurs de contraintes de capacité continuent de clignoter en rouge, souligne IHS Markit même si certains signes indiquent que les pressions sur l’offre ont atteint un sommet en Allemagne.
Les ventes au détail en Allemagne ont progressé beaucoup plus que prévu en juin, et ce pour le deuxième mois consécutif, l’assouplissement des restrictions sanitaires ayant soutenu la consommation. L’Office fédéral de la statistique a fait état d’une hausse de 4,2% en termes réels sur un an, après un bond de 4,6% (chiffre révisé en hausse) en mai. «Cela soutient notre point de vue selon lequel les consommateurs sont impatients de dépenser et que la réouverture de l'économie stimulera sensiblement la consommation privée au cours de l'été», relève Oxford Economics qui note une plus grande propension de dépenses dans les secteurs affectés par les confinements. Sur un an, les ventes au détail progressent de 4,6%, de même qu’au deuxième trimestre en rythme trimestriel (après le recul de 5,5% au premier trimestre en raison de la fin de la baisse temporaire de TVA).
Le Sénat américain a voté largement vendredi en faveur de l’ouverture d’un débat sur un projet de loi de rénovation des infrastructures, l’une des priorités du président Joe Biden. La chambre haute du Congrès s’est prononcée par 66 voix pour et 28 voix contre pour l’examen de ce texte, objet de mois de négociations entre la Maison blanche et les élus démocrates et républicains au Congrès. Le projet prévoit 550 milliards de dollars (463 milliards d’euros) de nouvelles dépenses et 450 milliards de dollars de fonds déjà attribués à d’autres postes. De l’argent doit être débloqué notamment pour la construction de bornes de recharge pour véhicules électriques ou la rénovation des circuits d’eau potable.
L’activité industrielle chinoise a ralenti en juillet à son plus bas niveau depuis 17 mois, la hausse des prix des matières premières, des opérations de maintenance et des inondations record venant alimenter le scénario d’un ralentissement de la deuxième puissance économique mondiale. L’indice officiel des directeurs d’achat de l’industrie (PMI) est tombé à 50,4 le mois dernier, contre 50,9 en juin, selon des données publiées samedi par le Bureau national de la statistique. L’indicateur s’est toutefois maintenu au-dessus de la barre des 50 points qui sépare croissance et contraction. Les économistes attendaient en moyenne un repli moins marqué, avec un consensus à 50,8. «Le signal le plus alarmant est le sous-indice des nouvelles exportations, qui se trouve à on plus bas niveau depuis juillet de l’an dernier», a commenté Zhiwei Zhang, chef économiste chez Pinpoint Asset Management.
La croissance de l'économie américaine a été solide au deuxième trimestre alors que l’important soutien budgétaire et la vaccination de la population contre le Covid-19 ont stimulé les dépenses en services liés aux voyages. Le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 6,5% sur la période avril-juin en rythme annualisé, montrait jeudi la première estimation du département du Commerce. Les économistes prévoyaient en moyenne une croissance plus importante, de 8,5%, après une progression de 6,4% sur les trois premiers mois de l’année. L’indice des prix à la consommation hors dépenses de nourriture et d’énergie (‘core PCE’) affiche une hausse de 6,1% en rythme annuel, alors que le consensus le donnait à +5,9% après +2,5% au premier trimestre.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont diminué aux Etats-Unis lors de la semaine au 24 juillet, à 400.000 contre 424.000 (chiffre révisé) la semaine précédente, a annoncé jeudi le département du Travail. Les économistes attendaient en moyenne 380.000 inscriptions au chômage. Les inscriptions de la semaine au 17 juillet ont été révisées en hausse par rapport à une estimation initiale de 419.000. La moyenne mobile sur quatre semaines s'établit à 394.500 contre 386.500 (révisé) la semaine précédente.
La hausse des prix s’est accélérée en Allemagne en juillet, dépassant largement l’objectif fixé par la Banque centrale européenne (BCE), montre jeudi la première estimation de Destatis, l’office fédéral de la statistique. L’indice des prix à la consommation calculé aux normes européennes (IPCH) a augmenté de 3,1% sur un an alors que les économistes tablaient en moyenne sur une hausse de 2,9%. Il s’agit d’un plus haut depuis août 2008. D’un mois sur l’autre, l’inflation ressort à 0,5%, précise Destatis, un chiffre conforme au consensus. La BCE se fixe désormais un objectif d’inflation dans la zone euro symétrique de 2% en rythme annuel.
La confiance des ménages français s’est légèrement dégradée en juillet, selon l’enquête de conjoncture publiée mercredi par l’Insee. L’indicateur synthétique de confiance des ménages s’est établi à 101 pour le mois de juillet, en recul de 2 points par rapport à juin. Il reste tout de même, pour le deuxième mois consécutif, au-dessus de sa moyenne de longue période, qui se situe à 100. En juin, l’indicateur avait dépassé ce niveau pour la première fois depuis le début de la crise sanitaire. En juillet, «la proportion de ménages estimant qu’il est opportun de faire des achats importants baisse nettement, après une vive hausse en juin. Le solde correspondant perd 5 points mais reste au-dessus de sa moyenne de longue période», a souligné l’Insee. Par ailleurs, les craintes des ménages concernant l'évolution du chômage ont remonté un peu en juillet après une série de baisses au premier semestre. A 27 points, «le solde correspondant gagne 3 points mais reste en dessous de sa moyenne de longue période», a précisé l’institut.
Avec le soutien du Fonds européen d’investissement (FEI) et du Plan d’investissement pour l’Europe, la société de gestion française Delta Alternative Management (Delta AM) a réalisé la première clôture de son fonds senior garanti, «France Économie Réelle», en recueillant environ 75 millions d’euros. Ce fonds vise spécifiquement à soutenir les PME françaises dans leur stratégie de croissance, tenant compte des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) basés sur la philosophie des entreprises en matière de climat, de création d’emplois et d’inclusion sociale. La taille cible du fonds sera de 300 millions d’euros, avec pour objectif d’investir dans plus de 60 nouveaux prêts pour les entreprises européennes.
Le Fonds monétaire international (FMI) maintient sa prévision de croissance mondiale à 6% en 2021, mais en soulignant l’augmentation des disparités entre pays, l’absence de vaccins ralentissant la reprise économique de pays émergents. Les économies avancées devraient connaître cette année une croissance de 5,6% (0,5 point de plus qu’indiqué en avril), selon ses nouvelles prévisions économiques publiées mardi. Les pays émergents devraient aussi connaître une forte croissance de 6,3%, mais les perspectives sont revues à la baisse (-0,4 point) à cause notamment de l’Inde, pénalisée par le variant Delta du Covid-19. La hausse des prix observée partout dans le monde est liée à des facteurs principalement temporaires, a également relevé le FMI, qui alerte néanmoins sur les risques que cette inflation persiste plus longtemps que prévu.
L’Union européenne devrait atteindre d’ici la fin de l'été son objectif de vacciner complètement contre le Covid-19 au moins 70% de la population adulte, a dit mardi l’exécutif du bloc. L’objectif d’inoculer au moins une dose en juillet à 70% des personnes âgées de 18 ans et plus a été atteint ce mardi, a précisé la Commission européenne dans un communiqué. En outre, 57% de la population adulte de l’UE sont désormais pleinement vaccinés, dit Stella Kyriakides, commissaire européenne à la Santé. La campagne de vaccination dans la région a démarré lentement mais les inoculations sont ensuite montées en flèche grâce à la forte augmentation des livraisons à partir du deuxième trimestre.