On ne connaît que quelques « bribes » du programme économique de Donald Trump. En matière budgétaire, il a promis de prolonger « ses » baisses d’impôts qui expirent en 2025. Le coût pour le budget serait de quelque 3.300 milliards de dollars sur dix ans. Cela creuserait le déficit de plus d’un point de PIB et ajouterait 10 points de PIB à la dette publique en 2033. Donald Trump compte financer ces baisses d’impôts par une hausse de 10 % des droits de douane sur les importations américaines, ce qui pourrait, « sur le papier », rapporter 2.500 milliards de dollars au budget sur dix ans. Ce chiffre sera toutefois réduit par une contraction des importations et une baisse de la croissance. Surtout, une telle hausse mettrait l’économie mondiale sur la voie d’une véritable guerre commerciale.
Pour les économistes, l'institution de Francfort souhaite poursuivre son action afin de calmer des anticipations qui risqueraient d’assouplir trop les conditions financières.
Des achats anticipés en novembre ont fait chuter de 3,2% ceux de décembre, ce qui pourrait suffire à faire basculer l’économie en récession au quatrième trimestre. Mais certains économistes tablent sur un rebond.
Après les données de salaires montrant un ralentissement de la hausse à un niveau élevé, l’accélération des prix à la consommation pourrait renforcer le biais restrictif de la Banque d’Angleterre.
Les tensions sur le marché du travail, la guerre en Ukraine et des politiques volontaristes ont soutenu des flux migratoires jugés, par certains économistes, plutôt bénéfiques à la croissance et au rééquilibrage de l’inflation en 2023.
Les prix semblent repartir à la hausse dans le résidentiel au Royaume-Uni tandis que les ménages suédois sont rassurés par la pause de la banque centrale.
Le risque est celui d’un enlisement. De la durée de la situation dépendront les effets sur l’inflation, la croissance et les résultats des entreprises.
L’année qui débute devrait surtout être celle du pivot effectif pour les banques centrales américaines et européennes. Si tout se passe comme prévu, ce qui n’a pas été le cas en 2023.
Le PIB a progressé de 0,3% sur un mois, effaçant la contraction d’octobre. Une récession technique mais très légère se profile. Certains économistes croient au rebond en 2024.
Après des ventes au détail décevantes, la production industrielle outre-Rhin surprend à la baisse en novembre. Les économistes anticipent un quatrième trimestre en contraction alors que décembre ne s'annonce guère mieux. Le début d’année risque également d’être défavorable.
Les statistiques finales pour le mois de décembre confirment la dynamique singulière de Berlin, alors que la zone euro, la Chine ou encore les Etats-Unis profitent d’une embellie.
La posture respective de la BCE et de la Fed ne parait pas nécessairement alignée sur le risque le plus plausible dans leur propre région, selon Gilles Moëc, chef économiste du groupe Axa.