La contraction de l'économie en zone euro sera moins forte que ne le laissent penser certaines projections, selon les prévisionnistes interrogés par la Banque centrale européenne (BCE). «La plupart des répondants ont aussi indiqué que tout retour à la normale serait probablement graduel et que la normalité ne serait probablement pas atteinte avant le troisième trimestre», précise l’enquête réalisée auprès de 57 économistes. Pour ces derniers, le produit intérieur brut (PIB) devrait se contracter de 5,5% cette année puis rebondir de 4,1% l’an prochain, dans l’hypothèse d’une levée en mai et juin des restrictions à l’activité. L’inflation est attendue à 0,4% cette année, soit trois fois moins que dans l’enquête d’il y a trois mois, puis à 1,2% et 1,4% en 2021 et en 2022.
Les commandes à l’industrie ont chuté de 10,3% aux Etats-Unis en mars, à 445,8 milliards de dollars (409 milliards d’euros) en données ajustées des variations saisonnières, a annoncé aujourd’hui le département du Commerce. Cette baisse, provoquée par la perturbation des chaînes d’approvisionnement et par la baisse de la demande au début de l'épidémie de coronavirus, est la plus sévère enregistrée depuis la création de cette série statistique en 1992. Les économistes tablaient en moyenne sur un repli de 9,2%.
L’Union européenne (UE) va allouer un milliard d’euros à la recherche mondiale d’un vaccin et d’un traitement contre le nouveau coronavirus, a annoncé ce lundi la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, lors d’une conférence des donateurs. La France et l’Allemagne ont quant à elles promis respectivement 500 et 525 millions d’euros, à l’occasion de cette conférence, qui doit permettre de lever 7,5 milliards d’euros au total.
L’activité manufacturière s’est effondrée en avril dans la zone euro sous l’effet des mesures de confinement destinées à enrayer la propagation du coronavirus, selon la dernière enquête PMI confirmant une première estimation. L’indice manufacturier est tombé à 33,4 (33,6 pour l’indice flash), son plus bas niveau depuis le lancement de cette enquête, mi-1997, après 43,2 en mars. Le sous-indice de la production traduit lui aussi une chute sans précédent, à 18,1 contre 38,5 en mars, l’industrie ayant été affectée à la fois par les fermetures d’usines, la chute de la demande et la rupture des chaînes d’approvisionnement, explique IHS Markit qui réalise cette enquête auprès des directeurs d’achat.
La contraction de l'économie de la zone euro sera moins forte que ne le laissent penser certaines projections, selon les prévisionnistes interrogés par la Banque centrale européenne (BCE). L’enquête trimestrielle publiée lundi suggère que ces derniers penchent davantage en faveur du scénario le moins sombre de la banque centrale. Ils s’attendent néanmoins à ce que la reprise soit lente. «La plupart des répondants ont aussi indiqué que tout retour à la normale serait probablement graduel et que la normalité ne serait probablement pas atteinte avant le troisième trimestre», précise l’enquête réalisée entre le 31 mars et le 7 avril auprès de 57 économistes.
Le PIB de la région a chuté au premier trimestre, particulièrement en France, en Espagne et en Italie, où les mesures de confinement ont été plus strictes.
Les inscriptions au chômage ont diminué aux Etats-Unis, portant à plus de 30 millions le nombre total d’Américains ayant perdu leur emploi en six semaines. Les demandes d’allocations chômage lors de la semaine au 25 avril ont reculé à 3,839 millions contre 4,442 millions (révisé) la semaine précédente, a annoncé jeudi le département du Travail. Les économistes attendaient 3,500 millions d’inscriptions. La moyenne mobile sur quatre semaines, considérée comme un indicateur plus fiable, a reculé pour s'établir à 5.033.250 contre 5.790.250 la semaine précédente.
Les inscriptions au chômage ont diminué aux Etats-Unis la semaine dernière mais restent extrêmement élevées, portant à plus de 30 millions le nombre total d’Américains ayant perdu leur emploi en six semaines. Les demandes d’allocations chômage lors de la semaine au 25 avril ont reculé à 3,839 millions contre 4,442 millions (révisé) la semaine précédente, a annoncé ce jeudi le département du Travail. Les économistes attendaient en moyenne un chiffre de 3,500 millions d’inscriptions. La moyenne mobile sur quatre semaines, considérée comme un indicateur plus fiable, a reculé pour s'établir à 5.033.250 contre 5.790.250 la semaine précédente.
L’activité économique dans la zone euro a subi au premier trimestre la plus forte contraction de son histoire en raison de l'épidémie de coronavirus et des mesures de confinement mises en œuvre pour la freiner dans la plupart des pays de la région. Le produit intérieur brut (PIB) a reculé de 3,8% par rapport aux trois derniers mois de 2019 et de 3,3% par rapport au premier trimestre de l’an dernier, selon la première estimation publiée par Eurostat. La France et l’Espagne ont fait état d’une contraction de leur PIB de 5,8% et 5,2% respectivement sur la période.
L’économie chinoise n’est pas remise du coronavirus. L’indice PMI manufacturier, publié par Caixin/Markit, est repassé, contre toute attente, sous le seuil des 50 qui sépare les zones de contraction et d’expansion. Il ressort à 49,4 en avril, en baisse par rapport à 50,1 en mars. Si l’économie est doucement repartie avec la levée des mesures de confinement dans le pays, les entreprises chinoises doivent désormais faire face à la chute de la demande externe, en raison de l’arrêt de pans entiers d’activité dans la plupart des autres pays dans le monde. L’enquête Caixin/Markit qui interroge principalement des PME exportatrices en témoigne. Les commandes à l’exportation ont connu en avril leur plus importante contraction depuis la crise financière de 2008, avec un sous-indice plongeant à 33,7.
L’inflation dans la zone euro a une nouvelle fois ralenti en avril en raison de l’impact de la pandémie de coronavirus sur l’activité économique mais surtout de la chute des cours du pétrole. L’indice des prix à la consommation calculé aux normes européennes IPCH montre une hausse de 0,3% par rapport à mars et de 0,4% sur un an contre +0,7% le mois précédent et +1,2% en février, selon Eurostat. Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une inflation de 0,1% seulement en rythme annuel. Le ralentissement s’explique principalement par la chute de 9,6% des prix de l'énergie. En excluant cette composante très volatile et les prix des produits alimentaires non transformés, l’inflation recule moins nettement, à 1,1% sur un an après 1,2% en mars.
Le choc est historique, inconnu deupuis l’Après-guerre. Le produit intérieur brut (PIB) de la France a chuté de 5,8% au premier trimestre, a annoncé jeudi l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dans une première estimation.
Si les dangers liés au confinement ne sont pas à négliger, le Centre Patronal suisse a alerté, la semaine dernière, sur un risque bien particulier : celui de voir « certaines personnes (…) tentées de s’habituer à la situation actuelle » et à ses « apparences insidieuses » : moins de voitures, « vie simple », « fin de la société de consommation »… Autant de « perception(s) romantique(s) » appelées à cesser « rapidement », prévient le Centre Patronal, pas très « monde d’après ». Une déclaration maladroite de plus, à l’image du Medef appelant à « travailler un peu plus » après le confinement ou à suspendre les nouvelles lois environnementales. Le risque d’accoutumance est là aussi présent.
Fitch Ratings a abaissé mercredi sa note sur l’Italie à BBB-, évoquant l’impact de la crise du coronavirus sur l'économie italienne déjà lourdement endettée. La perspective est néanmoins stable. Moody’s attribue également une note Baa3 à la limite du junk bonds avec une perspective stable. Vendredi dernier, Standard and Poor’s a maintenu sa note de crédit pour l’Italie à BBB avec une perspective négative. Vendredi 8 mai, Moody’s doit publier sa nouvelle évaluation sur la note italienne.
Le coût total du dispositif de chômage partiel pour la période courant jusqu'à fin mai est désormais estimé autour de 24 milliards d’euros, dont 7,7 milliards pour l’Unédic. La situation financière de l’organisme paritaire assurant la gestion l’assurance chômage, déjà très endetté, devrait se dégrader d’autant qu’au chômage partiel s’ajoute l’augmentation des dépenses d’indemnisation de chômage et la baisse des recettes. Ses dépenses d’indemnisation chômage devraient s’accroître pour la période mars-mai (plus de 1,1 milliard) tandis que ses recettes vont baisser. Sa trésorerie est également pénalisée par les reports des échéances de paiement de cotisations accordés aux entreprises en difficultés de l’ordre de 3,5 milliards.
Près de 1,6 milliard de travailleurs de l'économie informelle, soit près de la moitié de la population active mondiale, courent le risque immédiat de voir leurs moyens de subsistance «anéantis» par les conséquences de la pandémie, avertit l’Organisation internationale du travail (OIT). Ces travailleurs les plus vulnérables, qui sont 2 milliards pour une main d’oeuvre mondiale de 3,3 milliards, ont subi une «réduction sévère» de leurs capacités à gagner leur vie, souligne-t-elle dans la troisième édition de son rapport sur les effets de la pandémie. Le premier mois de la crise a, selon elle, entraîné une baisse de 60% du revenu des travailleurs informels dans le monde. Plus de 436 millions d’entreprises font face à des risques élevés de perturbations.
Près d’un tiers des entreprises allemandes estiment qu’elles survivraient pour une durée maximale de trois mois en cas de prolongation des restrictions de leur activité liée aux mesures de lutte contre l'épidémie, soit 29,2% des entreprises interrogées par l’institut Ifo. Elles sont plus de la moitié, soit 52,7%, à juger pouvoir tenir six mois dans une telle éventualité. Berlin estime que le produit intérieur brut (PIB) devrait chuter de 6,3% en 2020. Pour 2021, l’Allemagne table sur un rebond avec une croissance de 5,2%. Le gouvernement s’attend par ailleurs à ce que l’inflation tombe à 0,5% en 2020 pour rebondir à 1,5% en 2021.
Près d’un tiers des entreprises allemandes estiment qu’elles survivraient pour une durée maximale de trois mois en cas de prolongation des restrictions de leur activité liée aux mesures de lutte contre l'épidémie de nouveau coronavirus, soit 29,2% des entreprises interrogées par l’institut allemand d'études économiques Ifo. Elles sont plus de la moitié, soit 52,7%, à juger pouvoir tenir six mois dans une telle éventualité. «Ce sont des chiffres inquiétants qui suggèrent qu’une vague de faillites nous attend», s’est inquiété Klaus Wohlrabe, économiste de l’Ifo.
Les rendements de la dette italienne se tendent ce matin après l’annonce de la rétrogradation de sa note de crédit par Fitch Ratings. L’agence de notation a abaissé sa note à BBB-, évoquant l’impact de la crise du coronavirus sur l'économie italienne déjà lourdement endettée. Cette décision intervient hors de tout calendrier (la prochaine publication sur l’Italie par cette agence était prévue le 10 juillet). Fitch est la deuxième agence à placer l’Italie à la limite du high yield. La perspective est néanmoins stable. Moody’s attribue également une note Baa3 à la limite du junk bonds avec une perspective stable. Vendredi dernier, Standard and Poor’s a maintenu sa note de crédit pour l’Italie à BBB avec une perspective négative.