Le Premier ministre indien Narendra Modi a annoncé mardi un plan de relance de l'économie du géant de l’Asie du Sud de 20.000 milliards de roupies (245 milliards d’euros). L’Inde a officiellement enregistré à ce jour plus de 70.000 cas de contamination au SARS-CoV-2. Les mesures de confinement à domicile ont été prolongées jusqu’au 17 mai. Dans une allocution à la nation, le Premier ministre a déclaré que le plan de relance représentait 10% du produit intérieur brut indien. En mars dernier, son gouvernement avait annoncé le déblocage de 1.700 milliards de roupies de transferts d’argent, principalement pour les plus pauvres, mais beaucoup avaient critiqué des mesures beaucoup trop modestes.
Le ralentissement de l'économie française s’est atténué le mois dernier malgré la quasi-paralysie de l’activité en raison des mesures de confinement. «Au total, alors qu’il y a un mois nous avions estimé à environ 32% la perte de PIB sur une semaine-type de confinement en mars, notre nouvelle estimation pour une semaine-type de confinement en avril se situe autour de 27%», indique la Banque de France dans son enquête mensuelle de conjoncture. L’activité manufacturière est restée 37% inférieure à la normale le mois dernier, alors que le recul était de 48% en mars. Dans les services marchands, elle a diminué de 27% après 37%.
L’indice mesurant les tendances du marché de l’emploi aux Etats-Unis est tombé en avril à son plus bas niveau depuis 37 ans sous l’effet des répercussions de l'épidémie de coronavirus, a indiqué lundi l’institut du Conference Board. L’indice des tendances de l’emploi du Conference Board ressort à 43,43 en avril, contre 57,87 en mars, touchant son plus bas niveau depuis avril 1983 (43,29). Sur un an, l’indice affiche une baisse de plus de 60%. Selon les chiffres publiés vendredi par le département américain du Travail, les Etats-Unis ont détruit 20,5 millions d’emplois nets en avril, l'économie ayant été paralysée par les mesures de confinement adoptées pour lutter contre la pandémie.
Confrontée à la crise, entre les taxes américaines sur les exportations et la fermeture des bars et restaurants, la filière vin qui réclamait un plan d’aide de 500 millions d’euros pour compenser la baisse de ses volumes vient d’obtenir les premières mesures d’aides gouvernementales. Selon Le Figaro, les TPE et PME du secteur seront exonérées de charges sociales, sur une durée et des modalités «à définir dans les prochains jours», confirme Bercy. Bruxelles et le gouvernement ont aussi débloqué 140 millions d’euros afin de financer la distillation de crise, sur un volume de 2 millions d’hectolitres. Soit un montant de 70 euros le litre, contre 80 euros demandés par les viticulteurs, qui espéraient que le plan puisse porter sur trois millions d’hectolitres.
Le nombre d’actifs américains effectuant une première demande d’allocation chômage s’est révélé plus élevé que prévu la semaine dernière, alors que le marché du travail aux Etats-Unis continue de subir les répercussions de la pandémie de coronavirus. Le nombre d’inscriptions au chômage a atteint 3,169 millions lors de la semaine terminée au 2 mai, en données corrigées des variations saisonnières, a indiqué aujourd’hui le département américain du Travail. Les économistes s’attendaient en moyenne à 3,05 millions de nouvelles demandes.
Les exportations chinoises ont progressé en avril pour la première fois de l’année, de 3,5% en rythme annuel, contre toute attente malgré la crise sanitaire liée au coronavirus qui a pesé sur la demande et perturbé les chaînes d’approvisionnement. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient une contraction de 15,7% sur un an, après un déclin de 6,6% en mars.
Adieux veaux, vaches, cochons… pommes de terres et laiteries : les inquiétudes des agriculteurs européens, privés de débouchés, n’ont rien d’une fable. Sans restaurants pour acheter steaks, fromages ou frites, les organisations agricoles en sont réduites à appeler à un geste citoyen pour éviter la destruction de surplus colossaux. « Mangeons des frites deux fois par semaine », plaide ainsi l’association belge des producteurs de tubercule. De quoi joindre l’utile à l’agréable, d’autant qu’il n’est pas sûr que l’occasion d’exhiber son beach body se présentera de sitôt…
Le secteur privé aux Etats-Unis a détruit plus de 20 millions d’emplois en avril, un niveau sans précédent, en raison des fermetures d’entreprises mises en oeuvre afin d’enrayer la pandémie. Le consensus Reuters prévoyait 20.050.000 destructions de postes dans le privé, leurs estimations s'échelonnant entre -8.790.000 et -25.000.000. Le chiffre de mars a été révisé à la baisse pour montrer 149.000 postes détruits contre 27.000 annoncés initialement. Le rapport précise que plus de 40% des emplois détruits en avril appartiennent aux secteurs des loisirs et de l’hôtellerie. Plus de 30 millions d’Américains ont déposé une demande d’allocation chômage en plus de six semaines d’après les données du département du Travail. Le taux de chômage est attendu à 16%.
L’indice PMI composite (secteur manufacturier et services) a chuté à 13,6, après 29,7 en mars, et ressort très légèrement supérieur à une première estimation flash, selon les données IHS Markit. Il s’agit de son plus bas niveau depuis la création des enquêtes en 1998. Le PMI du seul secteur des services a chuté à 12, après 26,4 en mars. En Italie et en Espagne, l’indice PMI des services a reculé à 10,8 et à 7,1, respectivement. En Allemagne, où une première estimation est publiée contrairement à l’Italie et à l’Espagne, l’indice des services est tombé à 16,2 le mois dernier. En France,il est tombé à 10,2, un plus bas historique.
La Commission européenne s’attend à ce que la zone euro connaisse cette année la pire récession de son histoire. La contraction du PIB devrait atteindre 7,7% en 2020, accompagnée d’une chute de l’inflation, d’une remontée du chômage et d’un gonflement des déficits publics. L’inflation devrait tomber à 0,2%, et le chômage grimper à 9,6% de la population active, tandis que le déficit bondira à 8,5% du PIB et la dette publique à 102,7%. L’exécutif européen prédit par exemple des contractions du PIB de 9,5% et 9,4% respectivement en Italie et en Espagne, mais de 5,5% en Autriche. En France, le PIB devrait chuter de 8,2% cette année puis remonter de 7,4% en 2021. Pour l’Allemagne, la récession devrait être de 6,5% avant un rebond de 5,9% l’an prochain.
Le secteur privé aux Etats-Unis a détruit plus de 20 millions d’emplois en avril, un niveau sans précédent, en raison des fermetures d’entreprises mises en oeuvre afin d’enrayer la pandémie de coronavirus.
Les commandes à l’industrie allemande ont plongé de 15,6% en mars, selon les données publiées par Destatis, l’office allemand de la statistique, sous l’effet de la crise du coronavirus. Il s’agit de leur repli le plus marqué depuis l’introduction de cette statistique en 1991 lors de la réunification. Il faut remonter à 1975 pour trouver une baisse similaire pour l’Allemagne de l’ouest seule. Cette chute est plus importante que prévu par les économistes. Les commandes intérieures ont baissé de 14,8% et celles de l’extérieur de 16,1%.
L’activité du secteur privé de la zone euro était pratiquement à l’arrêt en avril en raison des mesures de confinement pour faire face à l’épidémie de coronavirus. L’indice PMI composite, qui combine les données du secteur manufacturier et celles des services, a chuté à 13,6, après 29,7 en mars, et ressort très légèrement supérieur à une première estimation flash, selon les données publiées par IHS Markit. Il s’agit de son plus bas niveau depuis la création des enquêtes en 1998. Le PMI du seul secteur des services a chuté à 12, après 26,4 en mars.
Ce sont des prévisions de printemps totalement inédites pour la Commission européenne. L’exécutif s’attend à ce que la zone euro connaisse cette année la pire récession de son histoire. Selon la Commission, qui parle d’une économie en «hibernation», la contraction du PIB devrait atteindre 7,7% en 2020, accompagnée d’une chute de l’inflation, d’une remontée du chômage et d’un gonflement des déficits publics. L’inflation devrait tomber à 0,2%, et le chômage grimper à 9,6% de la population active cette année, tandis que le déficit bondira à 8,5% du PIB et la dette publique à 102,7%.
Les conditions d’exonération des charges sociales dues par les entreprises – et aujourd’hui reportées - se précisent. Les entreprises de moins de 10 salariés (TPE) qui ont été obligées de fermer par décision administrative à cause du confinement seront exonérées de charges sociales durant toute la période dudit confinement, a indiqué lundi soir Bercy à plusieurs médias, confirmant ainsi une déclaration du premier ministre Edouard Philippe. Une décision qui devrait s’appliquer à tous les secteurs d’activité. Par ailleurs, le gouvernement travaille toujours sur l’annulation des charges pour les entreprises des secteurs les plus touchés par la crise tels que la restauration, l’hôtellerie et le spectacle.
L'économie américaine pourrait renouer avec la croissance au second semestre mais les perspectives restent très incertaines, a estimé mardi le président de la Réserve fédérale (Fed) de Chicago, Charles Evans, lors d’une conférence de presse téléphonique, en jugeant ce scénario légèrement plus probable que celui d’une récession prolongée. Pour conforter les chances de reprise, le gouvernement américain aura besoin d’intensifier ses mesures de soutien, a ajouté Charles Evans. Dans l’immédiat, la brutalité du choc économique induit par les mesures de confinement devrait conduire le taux de chômage à dépasser les 10% aux Etats-Unis, a également estimé le responsable, avant une possible décrue autour de 5%-6% à la fin 2021. Face à la crise, la Fed devrait maintenir ses taux proches de zéro pendant une période prolongée, a également indiqué Charles Evans.
L’Union européenne (UE) va allouer un milliard d’euros à la recherche mondiale d’un vaccin et d’un traitement contre le nouveau coronavirus, a annoncé hier la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, lors d’une conférence des donateurs. La France et l’Allemagne ont promis respectivement 500 et 525 millions d’euros, à l’occasion de cette conférence qui doit permettre de lever 7,5 milliards d’euros au total. Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a de son côté souligné qu’un traitement, quel qu’il soit, devait être accessible à tous, ce qui sera un défi difficile à relever, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
L’activité manufacturière s’est effondrée en avril dans la zone euro sous l’effet des mesures de confinement destinées à enrayer la propagation du coronavirus, selon la dernière enquête PMI confirmant une première estimation. L’indice manufacturier est tombé à 33,4 (33,6 pour l’indice flash), son plus bas niveau depuis le lancement de cette enquête, mi-1997, après 43,2 en mars. Le sous-indice de la production traduit lui aussi une chute sans précédent, à 18,1 contre 38,5 en mars, l’industrie ayant été affectée à la fois par les fermetures d’usines, la chute de la demande et la rupture des chaînes d’approvisionnement, explique IHS Markit qui réalise cette enquête auprès des directeurs d’achat.
Les commandes à l’industrie ont chuté de 10,3% aux Etats-Unis en mars, à 445,8 milliards de dollars (409 milliards d’euros) en données ajustées des variations saisonnières, a annoncé hier le département du Commerce. Cette baisse, provoquée par la perturbation des chaînes d’approvisionnement et par la baisse de la demande au début de l'épidémie de coronavirus, est la plus sévère enregistrée depuis la création de cette série statistique en 1992. Les économistes tablaient en moyenne sur un repli de 9,2%. Hors transports, la baisse des commandes se limite à 3,7% sur un mois. Les commandes portant sur des biens durables ont pour leur part chuté de 14,7% en mars, soit la deuxième plus forte baisse mensuelle de l’histoire.