Nos articles d’actualité et d’analyse sur l'évolution des dettes publiques des principaux pays et sur leurs incidences pour l'économie et le secteur financier.
Dubaï est en discussion avec plusieurs banques pour l’émission possible d’un sukuk, une obligation respectant la loi islamique, rapportait hier Bloomberg de sources proches du dossier. L’émirat pourrait également décider d’émettre une obligation conventionnelle ou de se financer par emprunt bancaire ou placement privé. Dubaï réfléchit à ses options alors que son déficit budgétaire pourrait atteindre 680 millions de dollars (635 millions d’euros) cette année.
La dette publique allemande devrait diminuer de quelque deux points de pourcentage cette année à 66,3% du PIB, a estimé le gouvernement hier, ce qui placerait la première économie d’Europe en bonne voie pour parvenir à l’objectif de Maastricht d’un endettement inférieur à 60% du produit intérieur brut (PIB) d’ici à 2020. En 2016, la dette représentait 68,3% du PIB, précise le programme de stabilité qui sera présenté à la Commission européenne. Berlin explique dans son rapport avoir profité du contexte des taux d’intérêt bas pour alléger le fardeau de la dette.
La dette publique allemande devrait diminuer de quelque deux points de pourcentage cette année à 66,3% du PIB, a estimé le gouvernement mercredi, ce qui placerait la première économie d’Europe en bonne voie pour parvenir à l’objectif de Maastricht d’un endettement inférieur à 60% du produit intérieur brut (PIB) d’ici à 2020. En 2016, la dette représentait 68,3% du PIB, précise le programme de stabilité qui sera présenté à la Commission européenne. Berlin explique dans son rapport avoir profité du contexte des taux d’intérêt bas pour alléger le fardeau de la dette.
Le Congressional Budget Office (CBO) a relevé hier son estimation du poids de la dette fédérale des Etats-Unis pour les prochaines décennies, sur la base d’un maintien des dépenses et de la fiscalité à leurs niveaux actuels. Le CBO estime que la dette fédérale atteindra 150% du produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis en 2047. La dette fédérale s’inscrit actuellement à 77% du PIB, son niveau le plus élevé depuis la Seconde Guerre mondiale.
Le Trésor américain a pressé hier le Congrès de relever le plafond d’endettement, qui arrive à expiration le 16 mars, et s’apprête à prendre des mesures techniques pour éviter le défaut de paiement. Dans une lettre du secrétaire au Trésor Steven Mnuchin, l’administration indique qu’elle va suspendre la vente d’obligations destinées aux Etats et collectivités locales afin d'éviter de creuser davantage la dette. La dette théoriquement soumise à une limite légale s'élève à près de 19,900 milliards de dollars, selon les données du Trésor. M. Mnuchin a répété qu'«honorer l’entière bonne foi et le crédit de nos créances était un engagement primordial». «J’encourage le Congrès à relever le plafond de la dette dès que possible afin que l’on puisse avancer sur nos priorités respectives.»
Les équipes du Fonds monétaire international (FMI) ont trouvé un accord avec les autorités ukrainiennes concernant le versement d’une nouvelle tranche d’aide de 1 milliard de dollars (940 millions d’euros). Le conseil exécutif du FMI votera prochainement sur cet accord pour un versement attendu dans la deuxième moitié de mars.
Les créanciers renverront leurs experts dans les prochains jours à Athènes pour esquisser les contours d’un «paquet» de réformes en vue de conclure la deuxième revue du programme en cours. Cette décision a été prise à l’issue d’une brève réunion de l’Eurogroupe hier à Bruxelles. Les ministres de la zone euro ont fait un pas vers le Fonds monétaire international en actant un «glissement du ‘policy mix’ de l’austérité vers des réformes profondes». Selon Michel Sapin, la mission devrait permettre aux ministres de s’entendre «dans les semaines à venir» sur l’horizon auquel la Grèce est censée dégager 3,5% d’excédent primaire. Les réformes devraient être «fiscalement neutres», les excédents réalisés avant 2018 visant à dégager des marges de manœuvre budgétaires utilisables ensuite. «La Grèce est sortie de la spirale de l’austérité», a expliqué le ministre français, mettant en avant l’excédent primaire proche de 2% que pourrait dégager la Grèce en 2016 (contre 0,5% prévu). Un ajustement de la trajectoire budgétaire grecque ouvrirait la voie au retour du FMI dans le programme.
Pour la première fois depuis décembre 2015, le rendement des obligations souveraines françaises (OAT) à 10 an est repassé au-dessus de la barre de 1%, atteignant hier soir 1,021%, en hausse de 5 points de base (pb) sur la journée, et de 18 pb en trois jours. Les obligations européennes ont subi dans leur ensemble un mouvement de vente ces derniers jours, le taux à 10 ans italien est passé hier à 2,21%, contre 1,55% en Espagne et 0,47% pour l’Allemagne.
La France a émis ses premières obligations vertes (green bonds) pour un montant de 7 milliards d’euros à échéance juin 2039, indique une des banques chefs de file de l’opération. L’opération a suscité une très forte demande, le livre d’ordres étant clos à plus de 23,5 milliards d’euros, ce qui a permis de fixer un prix d'émission offrant un rendement de 13 points de base au-dessus de l’OAT «classique» 1,25% mai 2036, indique cette banque selon IFR. Les premières indications données au marché en début de journée portaient sur un rendement de 15 à 20 pb au-dessus de ce titre de référence.
Le Mécanisme européen de stabilité (MES) et la Facilité européenne de stabilité financière (FESF) ont débloqué de nouvelles mesures de soutien le 20 janvier dernier, ont-ils annoncé aujourd’hui. Ces mesures avaient été suspendues en décembre après la décision d’Athènes d’accorder une prime de Noël aux retraités grecs et de conserver une TVA réduite pour certaines îles.
Standard & Poor’s a confirmé vendredi les notes longue B- et courte B de la Grèce, auxquelles est assignée une perspective stable. L’agence de notation estime que le tourisme et l’amélioration progressive du marché de l’emploi soutiendront la croissance économique du pays sur la période 2017-2020. En dépit de légers signes de reprise au second semestre 2016, l'économie reste fragile et le secteur bancaire en difficulté, ajoute-t-elle cependant. Les perspectives d’investissement restent limitées étant donné les défis auxquels sont confrontées les banques grecques, poursuit S&P.
Le gouvernement britannique reste en course pour atteindre le nouvel objectif de réduction du déficit budgétaire défini par le ministre des Finances Philip Hammond. Selon des données publiées hier par l’institut national de la statistique, le déficit, hors secteur bancaire, est ressorti en novembre à 12,6 milliards de livres (15 milliards d’euros), en baisse de 4,4% sur un an. Le consensus des économistes tablait en moyenne sur un déficit de 12,1 milliards. Sur les huit premiers mois de l’exercice fiscal 2016-2017, le total des emprunts du gouvernement a reculé de 11,5%, à 59,5 milliards de livres, à comparer à un objectif de 68,2 milliards visé sur l’ensemble de l’exercice.
Le gouvernement japonais projette un budget record de 97.450 milliards de yens (794 milliards d’euros) sur l’exercice 2017, qui débutera le 1er avril, tout en envisageant des émissions d’emprunts inférieures globalement à celles de cette année, selon un document dont Reuters a pris connaissance hier. Le projet de budget 2017 devrait être approuvé jeudi en conseil des ministres, tout comme un troisième collectif budgétaire, de faible ampleur, pour cette année. Tokyo compte émettre pour 34.370 milliards de yens d’emprunts en 2017, le montant le plus bas depuis neuf ans, après 34.430 milliards prévus à l’origine pour cette année, notamment grâce à des taux qui n’ont jamais été aussi bas suivant la politique monétaire de la Banque du Japon consistant en une maîtrise de la courbe des rendements.
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a affirmé samedi qu’il était temps que les créanciers de la Grèce comprennent que son pays avaient consenti suffisamment de sacrifices pour résoudre la crise de sa dette souveraine. S’exprimant lors d’un congrès des partis de gauche européens à Berlin, Tsipras a déclaré qu’Athènes ne se soumettrait pas à ceux qui souhaitaient maintenir des politiques d’austérité permanentes. «Nous avons respecté nos obligations et nos créanciers doivent faire de même. J’ai confiance dans le fait que la Grèce va atteindre ses objectifs. Mais nous n’accepterons jamais la logique d’une ‘austérité éternelle’ qui détruit la société grecque», a-t-il déclaré.
Le fonds d’aide financière de la zone euro a suspendu hier la mise en oeuvre des mesures à court terme d’allègement du fardeau de la dette de la Grèce suite à l’annonce le 8 décembre par le gouvernement grec de son intention de distribuer une prime aux retraités en décembre. Le coût de cette mesure s'élève à 617 millions d’euros. Les ministres des Finances de la zone euro avaient entériné le 5 décembre ces mesures à court terme proposées par le Mécanisme européen de stabilité (MES), qui pourraient réduire le poids de la dette grecque de jusqu'à 20 points de pourcentage du produit intérieur brut (PIB) d’ici à 2060.