Nos articles d’actualité et d’analyse portant sur les questions budgétaires, en France, aux Etats-Unis, au niveau de l’Union européenne et dans les principales puissances économiques.
La Commission européenne (CE) devrait annoncer lundi qu’elle prolonge d’un an la suspension de ses règles de rigueur budgétaire en 2023 en raison de la guerre en Ukraine, qui assombrit les perspectives économiques, selon des sources concordantes.
Pour Didier Borowski, responsable global views d'Amundi Institute, le Pacte de stabilité et de croissance est obsolète et de nouvelles règles permettant de connecter politiques monétaire et budgétaire doivent être mises en place.
La Commission européenne a proposé mercredi d’accorder à l’Ukraine 9 milliards d’euros supplémentaires sous forme de prêts, et de mettre en place un mécanisme d’aides «RebuildUkraine» sur le modèle du fonds de relance post-covid NextGeneration EU (NGEU). Ce plan fonctionnerait aussi par une combinaison de subventions et de prêts, intégrés dans le budget du bloc. «L’UE continuera à fournir un soutien financier à court terme à l’Ukraine pour répondre à ses besoins et assurer le fonctionnement des services de base, a déclaré la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. Le mécanisme lui-même serait doté d’une structure de gouvernance garantissant que l’Ukraine sera pleinement associée.» Les aides supplémentaires pourraient être financées par des contributions des membres de l’UE, ou de pays tiers comme du G7 qui sera sondé jeudi. L’UE a déjà fourni 4,1 milliards à l’Ukraine depuis l’invasion du 24 février, mais bien moins que les Etats-Unis. S’il n’est pas sûr que ce système bénéficie du soutien de pays comme l’Allemagne, hostile à de nouveaux emprunts conjoints, certains analystes estiment qu’elle pourrait comprendre l’intérêt de l’UE à préempter en partie la reconstruction de l’Ukraine dont le coût serait supérieur à 1.000 milliards.
Après avoir déboursé environ 20 milliards d’euros pour soutenir les ménages et les entreprises face à la hausse des prix de l’énergie en décembre, l’Italie va débloquer 14 milliards d’euros d’aides supplémentaires pour faire face à la flambée des prix de l’énergie induite par la guerre en Ukraine, a annoncé lundi le premier ministre Mario Draghi. «Si l’on ajoute ces 14 milliards aux 15,5 milliards déjà prévus, on arrive à un total de près de 30 milliards d’euros», a-t-il précisé, soulignant que ces mesures avaient été prises «sans rallonge budgétaire». Mardi matin, le ministre italien de la Transition écologique, Roberto Cingolani, a déclaré au quotidien La Repubblica que le pays entend ne plus être dépendant du gaz russe à partir de mi-2024.
Après avoir déboursé environ 20 milliards d’euros pour soutenir les ménages et les entreprises face à la hausse des prix de l’énergie en décembre, l’Italie va débloquer 14 milliards d’euros d’aides supplémentaires pour faire face à la flambée des prix de l’énergie induite par la guerre en Ukraine, a annoncé lundi le premier ministre Mario Draghi. «Si l’on ajoute ces 14 milliards aux 15,5 milliards déjà prévus, on arrive à un total de près de 30 milliards d’euros», a-t-il précisé, soulignant que ces mesures avaient été prises «sans rallonge budgétaire».
Dans cette drôle d’élection où les perdants transforment les défaites en victoires, et vice-versa, le président de la République n’aura même pas bénéficié de vingt-quatre heures d’état de grâce. Et pas seulement parce que la campagne des législatives a commencé dès la proclamation des résultats du second tour. Emmanuel Macron rempile en effet à l’Elysée au pire des moments : l’économie française flanche, l’inflation alimente les tensions sociales, et le robinet de l’argent gratuit est en passe de se refermer. Des recettes sous pression, des charges qui augmentent, l’effet de ciseau est délétère à l’entame du quinquennat.
L’Etat britannique a emprunté près de 20% de plus que prévu au cours de l’exercice budgétaire 2021-2022 clos fin mars, montrent les chiffres officiels publiés mardi par l’Office for Budget Responsibility (OBR). Les pouvoirs publics ont relevé leurs prévisions d’emprunt pour l’exercice en cours. Le ministre des Finances, La dette publique atteignait fin mars 2.343,8 milliards de livres (2.792 milliards d’euros), soit 96,2% du PIB. Les emprunts nets du secteur public (hors banques publiques) ont atteint 151,8 milliards de livres sterling sur l’ensemble de l’exercice budgétaire 2021-2022, soit 6,4% du PIB, alors que l’OBR tablait avant le mois dernier sur un montant annuel de 127,8 milliards. L’Office for National Statistics (ONS) a en parallèle indiqué que le gouvernement britannique a enregistré un déficit de 13,1 milliards de livres sterling en mars, moins que les 19,3 milliards attendus.
L’Etat britannique a emprunté près de 20% de plus que prévu au cours de l’exercice budgétaire 2021-2022 clos fin mars, montrent les chiffres officiels publiés mardi par l’Office for Budget Responsibility (OBR). Les pouvoirs publics ont relevé leurs prévisions d’emprunt pour l’exercice en cours.
La guerre en Ukraine a totalement remis en cause les plans de retour à la normale des politiques budgétaire et monétaire. L'analyse de Gilles Moëc, chef économiste du groupe Axa.
La guerre en Ukraine aura des conséquences sur l'Union européenne en matière d'inflation, de construction politique, de financements... L’analyse de Franck Dixmier, directeur des gestions obligataires monde, Allianz Global Investors.
Le déficit public français a atteint, l’an dernier, l’équivalent de 6,5% du produit intérieur brut (PIB), tandis que la dette publique s’est établie à 112,9% du PIB, selon les données publiées mardi par l’Insee. En valeur absolue, l’Insee chiffre le déficit public pour 2021 à 160,9 milliards d’euros. Les recettes progressent de 101,8 milliards, soit une hausse de 8,4%. Le taux de prélèvement obligatoire est quasi stable, à 44,5%. Les dépenses progressent de 57,1 milliards (+4,0%) et représentent 59,2% du PIB en 2021, après 61,4% en 2020. Le déficit comme la dette, en baisse par rapport à leur niveau de 2020 (respectivement 8,9% et 114,6%), sont également en deçà des dernières prévisions gouvernementales, puisque le déficit public était attendu proche de 7% du PIB et la dette au-dessus de 115% du PIB.
Le déficit public français a atteint l’an dernier l’équivalent de 6,5% du produit intérieur brut (PIB), tandis que la dette publique s’est établie à 112,9% du PIB, selon les données publiées mardi par l’Insee.
Le partenaire dans la coalition du Parti libéral démocrate (PLD) japonais, le Komeito, appellera lundi à des mesures d’urgence pour protéger la population contre le coût économique de la hausse des prix de l'énergie et des aliments, a déclaré vendredi le chef du parti, Natsuo Yamaguchi. La proposition comprendra notamment une extension et une prolongation de la durée d’une subvention sur l’essence pour les distributeurs de pétrole. Selon le Komeito, le gouvernement, qui peut exploiter une partie des 5.500 milliards de yens (45 milliards de dollars) de réserves mises de côté dans le cadre du budget de l’exercice 2022, doit être prêt à compléter le financement pour faire face à ce qui pourrait être la «pire crise d’après-guerre» dans l’Archipel. Concernant la politique monétaire, le Komeito a exhorté la Banque du Japon à maintenir son programme de relance massif «un peu plus longtemps» pour assurer une reprise solide de l’économie.
Grâce à la reprise économique découlant de la levée graduelle des restrictions imposées par le Covid-19, le déficit budgétaire du Portugal s’est réduit à 2,8% du produit intérieur brut (PIB) en 2021 contre 5,8% un an plus tôt, selon les données officielles publiées vendredi. L’institut national des statistiques (INE) a précisé que ce déficit devrait se réduire à 1,9% du PIB, bien en-dessous de l’objectif de 3,2% visé en octobre dernier par le gouvernement dans son projet de loi de finances finalement rejeté par le Parlement. La dette publique, qui s’élevait à 127,4% du PIB à fin décembre 2021 après avoir atteint un record de 135,2% fin 2020, devrait être ramenée à 120,8% à la fin de cette année.