« L’utilisation intensive d’une monnaie se mérite ! », c’est la réponse assénée par Yves Mersch, membre du directoire de la Banque centrale européenne, aux banquiers européens quand ils se plaignent de la domination du dollar. Et de rappeler que, effectivement, les appels d’offres d’équipements européens se font en dollars compte tenu du coût des swaps plus favorable dans cette devise. De même en change, il faut passer par le dollar pour convertir de l’euro en yen, etc. A force de se focaliser sur les réserves de change, les autorités politiques et monétaires auraient oublié que la puissance d’une monnaie tient aussi à ses flux. Pourtant, les banques européennes ont été soumises aux paiements Sepa et ses schémas harmonisés. Si l’innovation, à partir de là, ne va pas plus vite, la raison tient en partie à la charge prudentielle alourdie qui pèse sur les banques et imposant d’inscrire toute dépense dans un budget préalable, rien de propice à la créativité…