Toute l’actualité du secteur bancaire – banque de détail, banque d’investissement, réglementation – et de ses principaux acteurs, qu’ils soient capitalistes (BNP Paribas, la Société Générale), étrangers (JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSCB), mutualistes (le Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BPCE) ou même publics (la Banque Postale). Nos analyses des grandes tendances du domaine.
Le projet de réglementation publié vendredi par par la Financial Services Agency japonaise s’avère plus souple que prévu pour les CLO, ces titres de dette émis par des structures ad hoc qui achètent et détiennent des prêts bancaires d’entreprises. Ces nouvelles règles stipulent que les banques japonaises devront augmenter leurs fonds propres en cas d’achat de CLO auprès d'émetteurs qui ne gardent pas une partie des actifs sous-jacents à leur bilan. Mais les banques seront exemptées de cette obligation s’il s’agit de CLO «ouverts» (open market). C'était ce que demandait l’association américaine de syndication et de trading des prêts. Les banques japonaises détiennent environ un dixième du marché mondial des CLO, évalué à 750 milliards de dollars en 2017, selon un rapport publié en novembre par la Banque d’Angleterre.
La Banque d’Italie a demandé au groupe ING d'éviter toute affaire avec des nouveaux clients dans le pays, après qu’elle ait été retenue lors de vérifications récentes dans une affaire de blanchiment d’argent, ajoutant à ses problèmes de conformité. La banque centrale italienne a identifié des défauts dans les process de la banque basée à Amsterdam durant une inspection de quatre mois menée sur place, jusque janvier, selon un communiqué publié samedi. ING a indiqué de son côté prendre des mesures pour améliorer ses process et sa gestion des risques de conformité. La banque danoise se débat pour se sortir de problèmes de blanchiment d’argent, six mois après avoir payé 775 millions d’euros d’amende pour mettre fin à l’amiable à une enquête initiée par le procureur danois.
BNP Paribas Fortis, filiale belge du groupe bancaire français BNP Paribas, va réduire de 40% son nombre d’agences en Belgique dans les 3 ans à venir et supprimer près de 2.200 emplois sur 13.000 d’ici 2021 en Belgique. La banque aura recours «le plus possible» aux départs à la retraite non remplacés, associés à des plans de départ volontaires, indique dans un communiqué la filiale du groupe français. De 678 agences début 2019, BNP Paribas Fortis compte passer à 592 d’ici la fin de l’année, et 411 d’ici fin 2021, indique la filiale du groupe français. La maison-mère française avait annoncé le 28 février dernier vouloir se séparer de 800 à 1.000 salariés dans sa filiale belge, dans le cadre d’une nouvelle convention collective de travail négociée avec trois syndicats en Belgique.
Credit Suisse vise un bénéfice de 2 milliards de francs suisses (1,76 milliards d’euros) avant impôts pour 2019, avec son unité de gestion de patrimoine, cherchant pour la quatrième année consécutive à avoir une croissance des bénéfices de cette entité, selon une source proche, citée par l’agence Bloomberg. L’entité du wealth management international a été un des points positifs du plan de restructurations sur trois ans mené par le PDG Tidjane Thiam, qui a fait pivoter l’unité de trading vers la banque privée, à l’exemple des mesures prises par UBS.
Au Danemark, les autorités s’intéressent de plus près aux entreprises qui fournissent des services de paiement. L’inquiétude vient du fait que le processus est si complexe que les criminels pourraient être capables de dissimuler leurs transactions illicites. Le ministre de l’Economie danois, Rasmus Jarlov, a expliqué qu’il s’agissait d'être «tout le temps en avance sur les criminels». Son gouvernement reste ébranlé par les accusations de blanchiment de plus de 230 milliards d’euros à l’encontre d’une des principales banques du pays, Danske Bank. Rasmus Jarlov s’apprête maintenant à faire adopter une des lois anti-blanchiment les plus sévères en Europe. Outre les banques, les sociétés fournissant des services de paiement seront aussi concernées.
UBS a annoncé vendredi avoir augmenté de près de 400 millions de dollars (352 millions d’euros) ses provisions pour litiges, pour tenir compte de l’amende de 4,5 milliards d’euros infligée le mois dernier par le tribunal correctionnel de Paris à la première banque suisse.
Bonne nouvelle pour le marché des CLO, ces titres de dette émis par des structures ad hoc qui achètent et détiennent des prêts bancaires d’entreprises. Le projet de réglementation publié vendredi par par la Financial Services Agency japonaise s’avère plus souple que prévu. Ces nouvelles règles stipulent que les banques japonaises, qui témoignent d’un appétit féroce pour les CLO, devront augmenter leurs fonds propres en cas d’achat de CLO auprès d'émetteurs qui ne gardent pas une partie des actifs sous-jacents à leur bilan. Mais les banques seront exemptées de cette obligation s’il s’agit de CLO «ouverts» (open market). C'était précisément ce que demandait l’association américaine de syndication et de trading des prêts.
La Société générale a déclaré vendredi avoir franchi début mars en hausse le seuil de 5% du capital de l’assureur italien Generali dans le cadre de ses activités de trading. La banque française, qui est depuis redescendue sous la barre des 5%, assure dans un communiqué que ces opérations de trading ne sont pas liées à la construction d’une participation stratégique au capital de l’assureur italien.
En 2018, Boursorama SA a dégagé une perte nette de 28,2 millions d’euros, selon ses comptes sociaux non audités, figurant dans le document de référence de la Société Générale - depuis son retrait de la cote par la Société Générale en 2014, elle ne publie plus de résultats financiers. Ces chiffres s’entendent pour les activités en France, la banque étant sortie du Royaume-Uni, d’Allemagne, et l’an dernier d’Espagne. Le produit net bancaire de Boursorama SA a atteint 152,7 millions d’euros. La Société Générale valorise sa filiale à 100% à 783,8 millions d’euros dans ses comptes consolidés. Rentable de 2003 à 2015, Boursorama a consenti de forts investissements marketing pour atteindre la barre des 2 millions de clients, attendue au second semestre 2019. A fin 2018, la banque en ligne en comptait 1,7 million, indiquait le mois dernier son directeur général Benoît Grisoni à L’Agefi. Hors investissements marketing, Boursorama se dit rentable.
L’opérateur de paiements du Moyen-Orient Network International a annoncé vouloir vendre 25% de ses parts à Londres, lors de la première introduction en Bourse britannique de l’année. L’entreprise ne lèvera pas de fonds lors de cette IPO, prévue dans environ 4 semaines, et les actionnaires devront réduire leurs participations au prorata. Warning Pincus et General Atlantic détiennent conjointement 49% des parts de Network International, la banque principale de Dubaï, Emirates NBD PJSC, détenant les 51% restants. Une IPO pourrait valoriser l’entreprise 3 milliards de dollars (2,65 milliards d’euros), selon Bloomberg, qui cite des sources proches de novembre. La firme s’attend à être éligible pour figurer dans les index britanniques FTSE.
Dans un contexte de taux bas, les revenus ont diminué sur la période 2014-2018, alors qu’ils devaient croître de 0,9% par an. Et l’objectif de conquérir 500.000 nouveaux clients n’a pas été tenu.
La consolidation du secteur britannique des banques «challengers», nées après la crise financière de 2008 pour concurrencer les grands établissements de la place, se confirme. OneSavings et Charter Court, qui avaient annoncé lundi des discussions avancées en vue d’un rapprochement, ont confirmé jeudi leur intention de convoler en justes noces. Le nouvel ensemble affichera une capitalisation boursière de 1,75 milliard de livres (2,04 milliards d’euros), et sera détenu à hauteur de 55% environ par les actionnaires de OneSavings. Le solde reviendra à ceux de Charter Court. La nouvelle entité sera présidée par Andy Golding, le patron de OneSavings.
Banco Santander Brasil a lancé jeudi une plate-forme d’investissement digital, face à la compétition de nouvelles sociétés de courtage pour trouver des investisseurs dans la première économie d’Amérique Latine. La nouvelle plate-forme, appelée Pi, propose des produits de Santander ainsi que de parties tierces, de la même manière que ses concurrents Itaú Unibanco Holding et Banco Bradesco, qui cherchent à s’imposer face aux nouveaux venus XP Investimentos et BTG Pactual Digital. Pi proposera des produits d’investissement pour les clients de la grande distribution. Les dirigeants de Pi comptent toucher 1 million de clients d’ici quatre ans. La plate-forme est gérée séparément de la banque, et a des partenariats avec les gérants d’actifs locaux TAG Investimentos, Vitreo Gestao de Recursos Ltda et Indosuez Wealth, aussi partenaires de Santander.
Depuis son retrait de la cote par la Société Générale en 2014, Boursorama ne publie plus de résultats financiers et privilégie son développement commercial à sa rentabilité. Le document de référence de la Société Générale permet pourtant de donner un aperçu des performances de la banque mobile. En 2018, Boursorama SA a dégagé une perte nette de 28,2 millions d’euros, selon ses comptes sociaux non audités. Ces chiffres s’entendent pour les activités en France, marché sur lequel la banque a décidé de se concentrer en sortant du Royaume-Uni, d’Allemagne, et l’an dernier d’Espagne.
La consolidation du secteur britannique des banques « challengers », nées après la crise financière de 2008 pour concurrencer les grands établissements de la place, va bel et bien connaître une nouvelle étape. OneSavings et Charter Court, qui avaient annoncé en début de semaine mener des discussions avancées en vue d’un rapprochement, ont confirmé jeudi leur intention de convoler en justes noces. Le nouvel ensemble affichera une capitalisation boursière de 1,75 milliard de livres (2,04 milliards d’euros), et sera détenu à hauteur de 55% environ par les actionnaires de OneSavings. Le solde reviendra à ceux de Charter Court. La nouvelle entité sera présidée par Andy Golding, le patron de OneSavings.
Le sauvetage en 2008 de Royal Bank of Scotland (RBS) par l’Etat britannique devrait coûter au total 31 milliards de livres sterling (36,2 milliards d’euros) au contribuable, soit 2,4 milliards de plus qu’estimé en octobre dernier, a annoncé hier l’Office for Budget Responsibility (OBR), l’organisme gouvernemental de prévision budgétaire, à l’occasion de la présentation «Spring Statement» par le chancelier de l’Echiquier. Cette augmentation s’explique principalement par l’allongement de quatre mois du service de la dette liée à ce renflouement. RBS a versé à l’Etat un dividende au titre des bénéfices réalisés en 2018, une première en dix ans.