Toute l’actualité du secteur bancaire – banque de détail, banque d’investissement, réglementation – et de ses principaux acteurs, qu’ils soient capitalistes (BNP Paribas, la Société Générale), étrangers (JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSCB), mutualistes (le Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BPCE) ou même publics (la Banque Postale). Nos analyses des grandes tendances du domaine.
Swedbank a hébergé 4,8 milliards de dollars (4,2 milliards d’euros) d’opérations violant potentiellement les sanctions américaines, selon un rapport du cabinet d’avocats Clifford Chance révélé ce mercredi par la banque suédoise. L'établissement va communiquer ses conclusions à l’OFAC (Office of Foreign Asset Control) et s’engage à coopérer dans cette affaire, en lien avec le scandale de blanchiment d’argent dans les pays baltes qui touche plusieurs banques scandinaves.
Face au coronavirus et à la chute du pétrole, les prêteurs européens ne sont pas exposés de la même manière aux risques de défaillance de leurs clients.
Les établissements britanniques annoncent des mesures de soutien aux consommateurs et aux entreprises face au coronavirus. RBS a annoncé mardi matin qu’elle permettrait aux particuliers touchés par le virus de différer jusqu’à trois mois le paiement des mensualités de leur crédit immobilier ou d’autres prêts. Elle va aussi supprimer les commissions liées aux retraits anticipés sur des produits d’épargne et rembourser les frais sur les avances de trésorerie liées aux cartes de crédit. Sa filiale Natwest a déjà présenté un dispositif pour les PME. Lloyds Banking Group, le premier prêteur du Royaume-Uni, va accorder des remises sur les commissions et les créances de certaines PME pénalisées par le coronavirus. De son côté, Barclays indique qu’elle contacte ses clients entreprises pénalisées par le Covid-19 pour leur proposer une pause de 12 mois dans leurs remboursements, sur les prêts de plus de 25.000 livres.
La banque espagnole Santander a indiqué ce mardi qu’elle avait demandé aux salariés de ses centres d’affaires à Madrid de travailler chez eux pendant au moins 15 jours. Le groupe, qui aurait également déplacé lundi environ 60 traders pour assurer la continuité de ses activités de trading, a par ailleurs confirmé la tenue de son assemblée générale le 3 avril. Sa concurrente BBVA a décidé de fermer un des bâtiments de son siège madrilène après qu’un de ses salariés a été testé positif au coronavirus. La deuxième banque du pays, dont le siège emploie 7.000 personnes, ne précise pas combien de personnes sont concernées par cette mesure.
La banque espagnole Santander a indiqué ce mardi qu’elle avait demandé aux salariés de ses centres d’affaires à Madrid de travailler de chez eux pendant au moins 15 jours. Le groupe, qui aurait également déplacé lundi environ 60 traders pour assurer la continuité de ses activités de trading, a par ailleurs confirmé la tenue de son assemblée générale le 3 avril. La première banque espagnole invite cependant ses actionnaires à voter à distance le jour J ou par correspondance.
Après les banques françaises, les établissements britanniques annoncent à leur tour des mesures de soutien aux consommateurs et aux entreprises face au coronavirus. RBS a annoncé ce matin qu’elle permettrait aux particuliers touchés par le virus de différer jusqu’à trois mois le paiement des mensualités de leur crédit immobilier ou d’autres prêts. La banque va aussi supprimer les commissions liées aux retraits anticipés sur des produits d’épargne et rembourser les frais sur les avances de trésorerie liées aux cartes de crédit. Sa filiale Natwest a déjà présenté un dispositif pour les PME ayant des problèmes de roulement ou de chaîne d’approvisionnement.
Le plongeon des cours du pétrole et son effet possible sur la santé financière de certains producteurs constituent un facteur aggravant pour les actions des banques européennes. Lundi, les prix des actions Natixis et Crédit Agricole SA ont plongé respectivement de 17,93% et 16,86%. La Société Générale a cédé 17,65%. Les deux banques françaises sont particulièrement exposées au secteur pétrolier et donc au risque d’une hausse des provisions. Dans une étude publiée lundi, les analystes de JPMorgan soulignent que l’exposition de Natixis à fin décembre au secteur pétrole & gaz représentait 6,4% du total de l’exposition du groupe. Pour CASA, le chiffre atteint 5%, contre environ 2% chez BNP Paribas et à la Société Générale. En Europe, DNB est également exposée (4,9%).
Le secteur bancaire italien était durement touché lundi par le vaste mouvement de vente sur les marchés. Les actions UniCredit, Banca Monte dei Paschi di Siena et Banco BPM ont perdu respectivement 12,2%, 15,6% et 12,9%. Intesa Sanpaolo recule de 7,7%. Sur le marché du crédit, les obligations des grandes banques italiennes étaient également attaquées avec, par exemple, une chute de plus de 6 centimes pour les titres perpétuels d’UniCredit, tombés à 80% du nominal. En Italie, le gouvernement a pris des mesures de confinement afin de lutter contre l'épidémie. L'épidémie affectera indirectement le secteur bancaire, en raison du recul attendu du produit intérieur brut, indique Domenico Ghilotti, analyste chez Equita SIM.
Le plongeon des cours du pétrole et son effet possible sur la santé financière de certains producteurs constituent un facteur aggravant pour les actions des banques européennes. Alors que l’indice sectoriel Euro Stoxx 50 abandonne près de 12,8% lundi, certaines valeurs sont particulièrement attaquées. Le prix des actions Natixis et Crédit Agricole SA ont ainsi plongé respectivement de 17,93% et 16,86%. La Société Générale cède 17,65%.
Le secteur bancaire italien est durement touché lundi par le vaste mouvement de vente sur les marchés, provoqué à la fois par l’effondrement des cours du pétrole et les craintes liées aux répercussions économiques du coronavirus.
La Bourse indienne a clôturé en baisse de plus de 2% vendredi, en raison de la chute des valeurs bancaires après la prise de contrôle de Yes Bank par la banque centrale du pays. Jeudi soir, la réserve fédérale indienne (RBI) a annoncé avoir pris la direction de la banque en difficulté pour une durée de 30 jours, le temps de travailler à un plan de continuité. Selon ce plan, la State Bank of India (SBI), le plus gros prêteur du pays, prendra une participation de 49% au capital de Yes Bank. La banque publique indienne étudie actuellement la proposition de restructuration et y apportera des réponses dès lundi, a déclaré ce week-end Rajnish Kumar, le président de la State Bank of India. Depuis fin 2019, Yes Bank, minée par des créances douteuses, avait tenté en vain de lever 2 milliards de dollars (1,76 milliard d’euros) de capitaux frais.
La Bourse indienne a clôturé en baisse de plus de 2% ce vendredi, en raison de la chute des valeurs bancaires après la prise de contrôle de Yes Bank par la banque centrale du pays. Jeudi soir, la réserve fédérale indienne a annoncé avoir pris la direction de la banque en difficulté pour une durée de 30 jours, le temps de travailler à un plan de continuité. Elle a aussi imposé des limites sur les retraits d’argent, en raison de la détérioration de la situation financière du cinquième établissement bancaire à capitaux privées du pays, basé à Bombay.
Le PDG de JPMorgan, James Dimon, est en convalescence à l’hôpital après avoir subi jeudi une opération cardiaque d’urgence pour une dissection aortique aiguë. La première banque américaine a indiqué dans un document envoyé aux salariés que l’opération avait réussi et que James Dimon était réveillé et «se remet[tait] bien».
Les banques étaient particulièrement attaquées en Bourse jeudi, alors que se renforcent les craintes sur les effets possibles de l’épidémie de coronavirus pour le secteur. En France, BNP Paribas, la Société Générale et Crédit Agricole SA ont fini la séance sur des reculs de 4,11%, 5,77% et 4,59% respectivement.