Toute l’actualité du secteur bancaire – banque de détail, banque d’investissement, réglementation – et de ses principaux acteurs, qu’ils soient capitalistes (BNP Paribas, la Société Générale), étrangers (JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSCB), mutualistes (le Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BPCE) ou même publics (la Banque Postale). Nos analyses des grandes tendances du domaine.
Le superviseur financier allemand, la BaFin, a dit mardi s’attendre à la disparition de certaines banques qui sont entrées dans la crise du Covid-19 avec une position affaiblie. «Le secteur est peut-être robuste, mais cela ne veut pas dire que toutes les banques le sont», a souligné Felix Hufeld, le président de la BaFin, dans une déclaration écrite à l’occasion de la cérémonie des voeux du gendarme financier. Le secteur va connaître «de multiples vagues» de défauts sur les crédits accordés aux acteurs économiques. Début janvier, la Financial Conduct Authority britannique a dit craindre une vague de disparitions chez de petits acteurs de l’industrie financière.
Le superviseur financier allemand, la BaFin, a dit mardi s’attendre à la disparition de certaines banques qui sont entrées dans la crise du Covid-19 avec une position affaiblie. «Le secteur est peut-être robuste, mais cela ne veut pas dire que toutes les banques le sont», a souligné Felix Hufeld, le président de la BaFin, dans une déclaration écrite à l’occasion de la cérémonie des voeux du gendarme financier.
L’arrimage du Crédit Mutuel Nord Europe est décidé. Pour le Crédit Mutuel Alliance Fédérale, c’est un passage de cap majeur, malgré le ressac du conflit avec Brest.
Benjamin de Rothschild est décédé d’une crise cardiaque intervenue à son domicile de Pregny (Suisse), dans l’après-midi du vendredi 15 janvier 2021, a annoncé samedi matin le groupe Edmond de Rothschild dans un communiqué.
Les résultats de JPMorgan ont encore surpassé les attentes des analystes. La banque américaine a publié des résultats trimestriels en hausse, dynamisés par les bonnes performances de sa banque d’investissement.
La perte limitée à 18 millions d’euros que Deutsche Bank a enregistrée dans le scandale Wirecard est le signe des progrès de la banque allemande en matière de gestion des risques, a estimé son directeur général. «Bien qu’une perte soit douloureuse, elle montre que notre stratégie fondamentale est en partie bonne», a déclaré Christian Sewing devant une commission parlementaire, en ajoutant que cette affaire devait pousser à être «encore plus attentif» aux risques.
Le Crédit Mutuel Arkéa dénonce jeudi soir dans un communiqué « une nouvelle manœuvre de centralisation forcée » décidée par la Confédération nationale du Crédit Mutuel (CNCM), l’organe central du groupe coopératif. En cause, un projet de «décision à caractère général relative au renforcement de la cohésion», présenté le 6 janvier pour une adoption dès le 25 janvier. Ce texte donnerait à la CNCM un droit de regard sur la documentation commerciale d’Arkéa et sur ses projets de croissance externe significative ou de création de filiales. Il interdirait aussi au groupe breton d’utiliser la marque Arkéa sans mention du Crédit Mutuel. La banque, qui a tenu jeudi des conseils d’administration extraordinaires, demande « le retrait immédiat » du projet. Arkéa s’oppose depuis des années à son cousin du Crédit Mutuel Alliance Fédérale, qui domine la CNCM, et a engagé un projet d’indépendance aujourd’hui au point mort.
Pris entre le marteau chinois et l’enclume des actionnaires, HSBC a un espace vital réduit. Visé par une « résolution climat » pour son soutien aux énergies fossiles, le groupe est aussi critiqué pour sa politique à Hong Kong, où il a ses racines. A la demande des autorités chinoises, la banque vient de geler les comptes du dissident Ted Hui, réfugié au Royaume-Uni, ce qui lui vaut une volée de bois vert des partisans de la démocratie. Mais HSBC n’a guère d’autre choix que d’obtempérer, sous peine de se voir accusée de violer la réglementation locale. Un casse-tête pour ses services de conformité, et pour les employés chargés de mettre en œuvre ces décisions.
Pression. Quinze institutionnels, dont Amundi, La Banque Postale Asset Management et le plus gros fonds spéculatif coté au monde Man Group, pesant au total 2.400 milliards de dollars d’encours, vont soutenir une résolution demandant à HSBC d’agir concrètement pour le climat. Cette résolution sera présentée à l’assemblée générale du groupe britannique en avril. Coordonnée par l’ONG britannique ShareAction, la résolution demande à HSBC de publier des objectifs « explicites » de réduction d’exposition aux énergies fossiles qui devront être en ligne avec le calendrier de l’Accord de Paris. Selon une étude du Rainforest Action Network, la banque aurait en effet financé à hauteur de 87 milliards de dollars certaines sociétés parmi les plus exposées aux énergies fossiles entre 2016 et 2019, malgré son ambition d’atteindre la neutralité carbone en 2050. La pression s’accroît sur les banques : lors de la dernière assemblée générale de Barclays, 24 % des actionnaires avaient voté pour une résolution condamnant la stratégie de financement des énergies fossiles de l’entreprise. Les régulateurs ne sont pas en reste puisque, l’an dernier, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution comme la Banque d’Angleterre ont mis en place de premiers stress test climatiques.
Pression. Exception faite de zones telles que l’Indonésie, la Chine ou Hong Kong, les perspectives de notation des banques sont devenues négatives pour la plupart des juridictions, synthétise Fitch dans ses projections 2021 pour le secteur à l’échelle mondiale. « Les risques liés à la qualité des actifs se cristalliseront en 2021, à mesure que les aides des gouvernements aux économies et aux emprunteurs seront supprimées, tandis qu’une période prolongée de taux d’intérêt bas affectera la rentabilité », explique l’agence de notation. La pression sur les notations pourrait augmenter si le ralentissement économique se prolonge plus longtemps que prévu. En France, l’attention est plus particulièrement portée sur les risques d’accroissement de créances douteuses dans un environnement par ailleurs compétitif.
Sagard Holdings, un gestionnaire d’actifs multi‐stratégies créé en 2005 à l’initiative de Power Corporation du Canada (famille Desmarais), vient d’annoncer la création d’une stratégie de private equity qui se concentrera sur le middle market canadien. La direction a été attribuée à Marie-Claude Boisvert, qui arrive de Clearspring Capital Partners, où elle était partner. Sagard a également recruté Patrick Daignault comme partner. Il était jusqu’ici directeur senior, chargé du private equity chez PSP Investments . Sagard Holdings dispose de quatre milliards de dollars d’actifs sous gestion.
Credit Suisse réfléchit à amputer d’au moins 10% les bonus versés au titre de 2020 afin de tenir compte d’une série de charges imprévues, indique Bloomberg. Ces dernières années, la banque suisse avait eu tendance à maintenir inchangée son enveloppe de bonus. La semaine dernière, Credit Suisse avait indiqué que son quatrième trimestre 2020 serait déficitaire en raison d’une charge de 850 millions de dollars liée à un vieux dossier immobilier lié aux subprimes américains.
Monte dei Paschi di Siena (MPS) va ouvrir ses comptes à d’éventuels acquéreurs alors que le Trésor italien cherche à réduire sa participation au capital, ont indiqué Reuters et Bloomberg. L’Italie a engagé des conseillers pour l’aider dans ce dossier. Le pays souhaite réduire sa participation, actuellement de 64%, afin de respecter les engagements pris envers l’Union européenne lors du sauvetage de la banque en 2017. UniCredit est le repreneur privilégié par l’Etat.