L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
La Banque centrale d’Australie (RBA) a laissé son principal taux directeur inchangé mais précise qu’elle continue à réfléchir à de nouvelles mesures d’assouplissement monétaire. Son taux directeur reste à son plus bas historique de 0,25%, comme attendu. La RBA a par ailleurs maintenu son objectif de taux à 3 ans dans le cadre de sa politique de contrôle de la courbe. Mais le taux élevé de chômage inquiète l’institution (à un plus haut de 22 ans à 7,5%). Les économistes s’attendent désormais à une nouvelle baisse de taux vers 0%.
L’inflation en zone euro (IPCH) est tombée en septembre à son plus bas niveau depuis avril 2016, les prix à la consommation ayant reculé de -0,3% sur un an le mois dernier (après -0,2% en août), selon l’estimation «flash» publiée vendredi par Eurostat.
A trois mois de la fin de l’année, l’hypothétique future monnaie unique ouest-africaine est au point mort. L’annonce en 2019 par les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédeao) de l’implantation de la nouvelle devise dès l’année suivante semblait irréaliste: il fallait en quelques mois créer une banque centrale, décider du régime de change, fabriquer pièces et billets... La crise du coronavirus a eu raison de ce calendrier.
La Banque centrale européenne (BCE) doit envisager de reformuler son objectif d’inflation dans le cadre de la révision stratégique en cours du cadre de politique monétaire, a estimé vendredi le gouverneur de la Banque de France.
La banque centrale norvégienne a laissé son principal taux directeur inchangé à 0% lors de sa dernière réunion de politique monétaire ce jeudi. Un statu quo largement anticipé par le marché compte tenu de la forte contraction de l’économie et de l’incertitude entourant toujours les perspectives économiques. Les craintes liées au coronavirus et ses conséquences sur la croissance mondiale pèsent sur les prix du pétrole et donc sur l’économie norvégienne.
La nouvelle opération de refinancement ciblé à long terme (TLTRO 3.5) de la Banque centrale européenne (BCE) a attiré moins d’intérêt qu’avant l'été, avec 174 milliards d’euros demandés par 388 banques européennes, contre 1.308 milliards levés fin juin par 742 banques pour l’opération record TLTRO 3.4, dans les deux cas aux nouvelles conditions d’emprunts de -1% pour la plupart des établissements qui fournissent suffisamment de crédit à l’économie.
La Banque nationale suisse (BNS) s’est montrée jeudi moins pessimiste sur l’impact de la pandémie de coronavirus pour l'économie du pays, tout en maintenant une politique monétaire très accommodante. Elle a conservé son taux directeur à -0,75%, et reste par ailleurs disposée à intervenir sur le marché des changes pour contrer l’appréciation du franc suisse.
Le gouverneur de la Banque du Japon a déclaré mercredi que la banque centrale était prête à prolonger les dispositifs visant à favoriser le financement des entreprises au-delà de mars prochain face à des incertitudes économiques élevées liées à la pandémie de coronavirus. Haruhiko Kuroda s’exprimait lors d’une conférence de presse à l’issue d’une réunion en ligne avec des dirigeants d’entreprise. « Nous prendrons une décision au moment approprié et nous n’attendrons pas la dernière minute », a-t-il indiqué précisant que que le financement des entreprises restait tendu. La BoJ a augmenté ses achats d’obligations d’entreprises et créé une nouvelle facilité de crédit afin d’aider les entreprises touchées par l'épidémie, dans le but d’amortir l’impact économique de celle-ci.
La Réserve fédérale (Fed) s’est efforcée d’atténuer les retombées économiques de la crise et reste déterminée à utiliser ses outils aussi longtemps qu’il le faudra pour que la reprise soit la plus forte possible et pour limiter les dommages durables, a expliqué mardi son président lors de son audition devant la Commission des services financiers de la Chambre des représentants, la première des trois auditions prévues cette semaine au Congrès.