L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
La banque centrale suédoise a augmenté jeudi l’enveloppe et la durée de son programme d’achats d’actifs (QE) afin de contenir les répercussions économiques de la pandémie. La Riskbank a parallèlement laissé son taux directeur inchangé, à 0%, en indiquant qu’il devrait rester à ce niveau ces prochaines années. Le directoire de la Riksbank a augmenté de 200 milliards de couronnes suédoises (milliards d’euros), à un total de 700 milliards de couronnes, le montant de son programme d’achats d’actifs et en a prolongé la durée de six mois, jusqu’au 31 décembre 2021.
Le conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) a estimé, lors de sa réunion de politique monétaire des 28 et 29 octobre, être en position d’agir à tout moment, si nécessaire, selon le compte rendu («minutes») de cette rencontre diffusé jeudi. Elle avait parallèlement maintenu ses taux et ses programmes d’achats d’actifs inchangés. A fin octobre, plus de la moitié de l’enveloppe du Programme d’achats d’urgence pandémique (PEPP) restait disponible. Le montant du PEPP, un programme d’achat d’actifs lancé en mars afin de protéger la zone euro contre les répercussions économiques de la crise sanitaire, s'élève à 1.350 milliards d’euros. Le programme doit se poursuivre au moins jusqu’en juin 2021.
La banque centrale suédoise a augmenté jeudi l’enveloppe et la durée de son programme d’achats d’actifs (QE) afin de contenir les répercussions économiques de la pandémie de coronavirus. La Riskbank a parallèlement laissé son taux directeur (taux de repo) inchangé, à 0%, en indiquant qu’il devrait rester à ce niveau au cours des prochaines années.
La banque centrale des Philippines a, à son tour, surpris les investisseurs en abaissant son principal taux directeur de 25 points de base (pb), à 2%, un plus bas historique. A l’instar des banques centrales indonésienne et thaïlandaise cette semaine, qui ont également réduit leurs taux d’intérêt de 25 pb de façon inattendue, l’institution monétaire philippine cherche à soutenir une économie affectée par un mois de restrictions imposées pour faire face à la crise sanitaire.
Les principaux indices américains devraient ouvrir sur une note hésitante vendredi, les investisseurs évaluant l’impact du refus du secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, de prolonger plusieurs programmes de prêts d’urgence mis en place aux côtés de la Réserve fédérale (Fed) à l’approche de leur expiration prévue fin décembre.
La banque centrale d’Indonésie a surpris les investisseurs en abaissant jeudi de 25 points de base (pb) son principal taux directeur, à 3,75%. L’institution monétaire souhaite soutenir la reprise dans un pays durement touché par la crise du coronavirus. L’Indonésie est tombée en récession au troisième trimestre pour la première fois depuis la crise financière asiatique. La hausse récente de la devise, dans le sillage de l’amélioration du sentiment sur les marchés, a donné les coudées franches à la banque pour baisser son taux directeur. Elle ne l’avait pas fait plus tôt en raison de la faiblesse de la roupie, et du risque sur les capitaux. Depuis le début de la crise, le taux reverse repo a été abaissé de 125 pb. La banque centrale a par ailleurs indiqué qu’elle allait continuer d’injecter les liquidités nécessaires.
La présidente de la Banque centrale européenne (BCE) a appelé, jeudi devant la Commission économique (Econ) du Parlement européen (PE), à débloquer «sans délai» le plan de relance européen pour contrer les répercussions de la crise du covid-19. «La politique budgétaire a un rôle primordial à jouer pour soutenir la demande à court et moyen terme, renforcer la confiance et accroître le potentiel de croissance de nos économies», a ajouté Christine Lagarde, alors que la Hongrie et la Pologne refusent d’approuver le projet si l’accès aux fonds dépend du respect de l’Etat de droit. La présidente a répété que la BCE recalibrerait ses instruments dans les prochaines semaines après avoir réévalué les perspectives économiques au regard de la deuxième vague de coronavirus. Aux questions des parlementaires, elle a notamment rappelé qu’il est hors de question d’annuler la dette des Etats rachetée par la BCE car «c’est contraire aux traités», et que la BCE s’organise selon «une approche structurée» pour traiter le sujet urgent de son rôle dans le «verdissement» de l’économie.
La banque centrale d’Indonésie a surpris les investisseurs en abaissant ce jeudi de 25 points de base (pb) son principal taux directeur, le reverse repo à une semaine, à 3,75%. Le consensus des économistes attendait un statu quo. L’institution monétaire souhaite ainsi soutenir la reprise naissante, alors que le pays a été durement touché par la crise du coronavirus.
Comme attendu, la banque centrale turque (CBT) a fortement relevé son taux principal taux directeur et replacé le taux repo à une semaine au centre de sa politique monétaire. Il passe de 10,25% à 15% (+ 475 points de base).
La présidente de la Banque centrale européenne (BCE) a appelé, jeudi, lors d’une intervention devant la commission des Affaires économiques (Econ) du Parlement européen (PE), l’Union européenne (UE) à mettre en oeuvre «sans délai» le plan de relance décidé par les 27 pour contrer les répercussions économiques de la pandémie de coronavirus. Christine Lagarde a ajouté que «la politique budgétaire avait un rôle primordial à jouer pour soutenir la demande à court et moyen terme, renforcer la confiance et accroître le potentiel de croissance de nos économies». La Hongrie et la Pologne refusent d’approuver le fonds de relance et le budget de l’UE pour les années 2021-2027 tant que l’accès aux fonds dépendrait du respect de l’Etat de droit.
La banque centrale de Thaïlande a, comme prévu, laissé son principal taux directeur, le taux repo à un jour, inchangé, à 0,5%, un plus bas record. L’institution monétaire a expliqué que l’économie s’améliore mais que les incertitudes demeurent. Elle anticipe une contraction record de 7,8% cette année. Après avoir abaissé de 75 points de base (pb) ce taux cette année, la banque centrale a opté pour le statu quo au cours des quatre dernières réunions de politique monétaire alors que ses marges de manœuvre diminuent et qu’elle souhaite en conserver pour faire face à une éventuelle détérioration de la situation.
Le Sénat américain a bloqué la nomination de Judy Shelton au conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale américaine. Un vote de procédure a conduit à bloquer l’examen de la candidature de cette proche de Donald Trump. Judy Shelton est controversée pour ses prises de positions iconoclastes en matière de politique monétaire - elle a notamment prôné un retour à l'étalon-or. En théorie, l’examen de sa candidature lors d’un vote final reste possible d’ici au changement de présidence en janvier, mais peu probable en raison de la répartition des forces au Sénat. Plusieurs sénateurs républicains ont rejoint les démocrates pour bloquer le processus de nomination de Judy Shelton.
La banque centrale de Thaïlande a, comme prévu, laissé son principal taux directeur, le taux repo à un jour, inchangé, à 0,5%, un plus bas record. L’institution monétaire a expliqué que l’économie s’améliore mais les incertitudes demeurent. Elle anticipe une contraction record de 7,8% cette année.