L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
Alors que les taux longs, notamment américains, étaient remontés depuis une semaine avec la perspective d’une élection aisée de Joe Biden, qui prévoit de voter un gros plan de relance et d’alléger ainsi l’action de la Fed, l’incertitude autour des résultats a ramené les investisseurs sur les taux longs, dont les rendements ont chuté mercredi : -11 pb pour l’US Treasury 10 ans (0,77%), -2 pb pour le Bund allemand (-0,64%) et l’OAT française (-0,36%), -7 pb pour le Gilt britannique (0,21%), etc.
La Banque d’Angleterre a annoncé mercredi avoir avancé l’heure de publication de sa décision de politique monétaire à 07h00 GMT (08h00 heure française) jeudi, au lieu de 12h00 GMT. Ce changement est dû au fait que le ministre des Finances britannique, Rishi Sunak, doit s’exprimer jeudi après-midi, a précisé la banque centrale.
La Reserve bank of Australia (RBA) a réduit, comme attendu, son principal taux directeur à 0,1% et lancé des achats de 100 milliards de dollars australiens (70 milliards de dollars) sur six mois sur les emprunts d’Etat d’une maturité de 5 à 10 ans. Elle a aussi abaissé son objectif de taux sur les emprunts à trois ans (contrôle de la courbe) au niveau du cash rate (son principal taux directeur). La banque centrale, qui a revu en hausse ses prévisions économiques, souhaite assurer le soutien nécessaire à une économie qui se reprend doucement de sa plus grave crise depuis des décennies. Elle a indiqué que ses taux resteraient bas au moins pendant trois ans. Elle en appelle aussi au soutien budgétaire qui a été massif, avec 300 milliards de dollars australiens.
La Reserve bank of Australia (RBA) a réduit, comme attendu, son principal taux directeur à 0,1% et lancé des achats de 100 milliards de dollars australiens (70 milliards de dollars) sur six mois sur les emprunts d’Etat d’une maturité de 5 à 10 ans. Un montant plus important qu’anticipé. Elle a également abaissé son objectif de taux sur les emprunts à trois ans (contrôle de la courbe) au niveau du cash rate (son principal taux directeur).
Dans un rapport, l’ONG Reclaim Finance dénonce la forte exposition des fonds d’épargne dont les fonds labelisés ISR, à des entreprises très émettrices de gaz à effet de serre, liées au secteur de l’armement, du charbon ou encore peu regardantes sur les droits humains.
La Réserve fédérale américaine (Fed) a annoncé vendredi un nouvel élargissement de son programme de prêts aux petites et moyennes entreprises, alors que le Congrès et la Maison-Blanche peinent à s’accorder sur de nouvelles mesures de soutien à l'économie. Le Main Street Lending Program, d’un montant de près de 600 milliards de dollars, a rencontré une demande limitée de la part des emprunteurs depuis son lancement en juin par le Département du Trésor et la Fed. Pour la troisième fois depuis sa mise en oeuvre, la Fed a diminué vendredi le montant minimum des prêts pour le ramener à 100.000 dollars, contre 250.000 dollars auparavant.
La Réserve fédérale américaine (Fed) a annoncé vendredi un nouvel élargissement de son programme de prêts aux petites et moyennes entreprises, alors que le Congrès et la Maison-Blanche peinent à s’accorder sur de nouvelles mesures de soutien à l'économie.
Face à la deuxième vague, la banque centrale a clairement ouvert la voie à un renforcement, en décembre, de tous les outils dont elle dispose, habituels ou d'urgence.
La Banque centrale européenne (BCE) s’est engagée jeudi à recalibrer sa politique monétaire en décembre afin de mieux contrer la crise économique induite par la pandémie de coronavirus. Tous les membres du conseil des gouverneurs ont « convenu qu’il était nécessaire de prendre des mesures et de recalibrer nos instruments lors de notre prochaine réunion », a souligné la présidente de l’institution, Christine Lagarde, au cours de la conférence de presse tenue à l’issue de la réunion du conseil des gouverneurs.
Des indicateurs économiques meilleurs et la perspective d’un vaste plan de relance creusent davantage le fossé avec les rendements souverains européens.
La livre turque recule nettement pour la deuxième séance consécutive à un nouveau plus bas historique face au dollar de près de 7,98 livres, au lendemain du maintien de ses taux par la banque centrale. La banque centrale turque a surpris les investisseurs en laissant son principal taux directeur inchangé à 10,25% alors qu’ils attendaient un nouveau relèvement important pour lutter contre la hausse de l’inflation et la chute de la devise. Le mois dernier, elle avait surpris le marché en relevant ce taux de 200 points de base (pb).
La banque centrale russe (CBR) a laissé son principal taux directeur inchangé à 4,25%, comme prévu, après la récente baisse du rouble face au dollar en réaction à la prochaine élection américaine. L’institution a toutefois précisé qu’elle se tenait prête à encore baisser ses taux sous les niveaux historiquement bas actuels.
Geoffroy Goffinet, directeur adjoint de la direction des autorisations, et Muriel Rigaud, cheffe de service à la direction du contrôle des banques, ACPR.