L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
La banque centrale de Norvège veut normaliser sa politique monétaire plus tôt que prévu. La Norges Bank, qui a laissé ce jeudi son principal taux directeur inchangé à 0%, a modifié sa forward guidance pour tenir compte de la reprise économique. Elle anticipe désormais une première hausse des taux, non plus début 2022 comme précédemment, mais dès le second semestre cette année. De nombreux économistes prévoyaient déjà un tel mouvement. Cette hausse devrait probablement intervenir en décembre mais un relèvement dès septembre n’est pas totalement exclu par les analystes.
La Banque d’Angleterre (BOE) a laissé son taux directeur et le montant de son programme d’achats d’actifs inchangés jeudi, en précisant qu’elle ne comptait pas resserrer sa politique monétaire avant d’avoir constaté des progrès significatifs en matière d'élimination des capacités inutilisées dans l'économie et d’inflation.
Les menaces de remontée des taux ou de ralentissement des rachats d’actifs ont été momentanément écartées par la banque centrale américaine. Les marchés apprécient.
La Banque de France a revu, mardi matin, ses prévisions de croissance à la hausse pour l’Hexagone : après avoir chuté de -8,2 % en 2020, le PIB français progresserait de +5,5% en 2021, soit un peu plus que dans ses prévisions de décembre (+4,9%). Les projections pour 2022 et 2023 sont également relevées : +3,9% en 2022 (au lieu de +5,1%) et +1,8% en 2023 (au lieu de +2,3%). La Banque de France fait l’hypothèse que le premier semestre resterait marqué par les restrictions sanitaires, dont la progression de la vaccination permettrait la levée progressive au second semestre. L’inflation IPCH resterait assez volatile en 2021 pour diverses raisons (pétrole, soldes, repondération du panier Insee), pour s’établir à +1,1% environ en 2021 (+0,5% en 2020), et +0,9% en 2022.
La banque centrale américaine, qui tient sa réunion ce mercredi, se trouve dans une situation peu confortable, les marchés tardant à intégrer sa nouvelle stratégie.
La Banque de France a revu, mardi matin, ses prévisions de croissance à la hausse pour l’Hexagone : après avoir chuté de -8,2 % en 2020, le PIB français progresserait de +5,5% en 2021, soit un peu plus que dans ses prévisions de décembre (+4,9%). Les projections pour 2022 et 2023 sont également relevées : +3,9% en 2022 (au lieu de +5,1%) et +1,8% en 2023 (au lieu de +2,3%). «La moindre progression sur le premier semestre 2021 est compensée à la fois par la meilleure résistance de l’activité fin 2020 et par une activité plus dynamique au second semestre», indique l’institution, pour qui le rebond se prolongerait l’année prochaine, de telle manière que le niveau d’activité pré-covid serait de nouveau atteint mi-2022. La Banque de France fait l’hypothèse que le premier semestre resterait marqué par les restrictions sanitaires, dont la progression de la vaccination permettrait la levée progressive au second semestre...
La BoJ va présenter le résultat de sa revue stratégique, compliquée par la hausse des taux. Le marché attend plus de flexibilité dans sa politique accommodante.
Au lendemain de la réunion de la BCE, les membres de son conseil y sont allés vendredi de leur explication de texte. «Nous avons donné hier deux messages très importants pour les investisseurs : la première chose c’est que nous maintiendrons une politique monétaire accommodante aussi longtemps que nécessaire pour arriver à notre cible, a insisté vendredi le gouverneur de la Banque de France, dans l’émission Ecorama TV de Boursorama. Le deuxième message c’est qu’il n’y a aujourd’hui aucun risque de surchauffe inflationniste en Europe», a ajouté François Villeroy de Galhau. L’institution de Francfort a annoncé jeudi une accélération de ses achats de titres sur les marchés via le programme d’achats d’urgence (PEPP).
Au lendemain de la réunion de la BCE, les membres de son conseil y vont de leur explication de texte. «Nous avons donné hier deux messages très importants pour les investisseurs : la première chose c’est que nous maintiendrons une politique monétaire accommodante aussi longtemps que nécessaire pour arriver à notre cible, a insisté vendredi le gouverneur de la Banque de France, dans l’émission Ecorama TV de Boursorama. Le deuxième message c’est qu’il n’y a aujourd’hui aucun risque de surchauffe inflationniste en Europe», a ajouté François Villeroy de Galhau.
La Banque centrale européenne (BCE) a laissé jeudi ses taux d’intérêt et ses programmes d’achats d’actifs inchangés, en dépit des tensions observées ces derniers temps sur les marchés obligataires. Dans un communiqué, la BCE a indiqué qu’elle laissait son principal taux de refinancement à 0%, soit le niveau auquel il se trouve depuis mars 2016, et son taux de rémunération des dépôts à -0,5%. La banque centrale a également confirmé ses indications prospectives («forward guidance») sur les taux, indiquant qu’ils resteraient à leurs niveaux actuels ou plus bas jusqu’au retour de l’inflation à un niveau proche de mais inférieur à 2%.