L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
Le président de la Réserve fédérale (Fed) de Richmond, Thomas Barkin, a indiqué lors d’un entretien au Wall Street Journal ne pas être prêt à signer la fin du programme d’achats d’obligations (QE) de la Fed, de 120 milliards de dollars par mois, en raison de la situation du marché du travail. Il espère que l’emploi atteindra «relativement prochainement» le seuil fixé par la Fed pour pouvoir réduire son QE. Selon lui, le taux d’emploi de la population est important pour déterminer la date à laquelle la Fed pourra retirer ses mesures de soutien à l’économie américaine. Ce taux s’établissait à 61,1% en février 2020, juste avant le début de la pandémie outre-Atlantique, puis au point bas de 51,3% en avril 2020, avant de se redresser pour atteindre 58% en juin 2021. Thomas Barkin, qui dispose d’un droit de vote au sein du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC), partage l’avis d’autres banquiers centraux sur le caractère temporaire de la hausse de l’inflation actuelle.
La Banque centrale européenne (BCE) n’essaiera pas de «compenser» l’inflation «perdue» depuis dix ans et ne favorisera pas le dépassement possible de son nouvel objectif de 2%, a déclaré vendredi le président de la Bundesbank, Jens Weidmann. «Nous n’avons pas pour ambition un taux plus faible ou plus élevé. C’était important pour moi. Nous ne définissons pas notre politique monétaire en fonction d’objectifs qui n’ont pas été atteints par le passé», a-t-il déclaré.
Le gouvernement chinois souhaite un soutien supplémentaire de la banque centrale au moment où la croissance ralentit. Cela devrait passer par la baisse des réserves obligatoires des banques.
La Banque centrale européenne (BCE) a donc publié à 13h la nouvelle stratégie monétaire sur laquelle elle travaillait depuis septembre 2020, et qui a été approuvée mercredi. Comme cela circulait depuis quelques jours dans le marché, la BCE a décidé de simplifier le message sur sa cible d’inflation, qui était «proche de mais au-dessous de 2%», et devient «un objectif d’inflation symétrique fixé à 2 % à moyen terme». «Ce qui signifie que les écarts négatifs et positifs sont également indésirables», ajoute le communiqué…
Tout en laissant son taux directeur et l’objectif des taux à 3 ans inchangés à 0,10%, la Banque de réserve d’Australie (RBA) a fait mardi un premier pas vers une modération de ses mesures monétaires, et annoncé un troisième cycle de son programme d’achats d’actifs (QE): elle achètera à partir de septembre des titres au rythme de 4 milliards de dollars australiens (AUD) par semaine au lieu de 5 milliards par semaine actuellement, avant de se fixer la date de mi-novembre pour revoir éventuellement ce rythme. La RBA prévoit toujours de ne pas relever les taux d’intérêt avant 2024 au plus tôt. Le dollar australien a bondi de près de 1% à 0,7599 dollar.
Tout en laissant son taux directeur et l’objectif des taux à 3 ans inchangés à 0,10%, la Banque de réserve d’Australie (RBA) a fait mardi un premier pas vers une modération de ses mesures monétaires, et annoncé un troisième cycle de son programme d’achats d’actifs (QE) : elle achètera à partir de septembre des titres au rythme de 4 milliards de dollars australiens (AUD) par semaine au lieu de 5 milliards par semaine actuellement, avant de se fixer la date de mi-novembre pour revoir éventuellement ce rythme.
Il est important de ne pas surréagir à une croissance et à une inflation temporairement fortes, afin de s’assurer que la reprise ne soit pas compromise par un resserrement prématuré des conditions monétaires», a déclaré jeudi le gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE) lors d’un événement en ligne devant les dirigeants du secteur financier. Andrew Bailey a évoqué au moins trois raisons bien fondées pour lesquelles la hausse de l’inflation serait probablement temporaire : les distorsions causées par la comparaison des prix actuels avec ceux d’il y a un an lors du premier confinement, les pénuries sur les chaînes d’approvisionnement en raison de la forte demande et des goulets d’étranglement, et un regain des dépenses dans les services.
Il est important de ne pas surréagir à une croissance et à une inflation temporairement fortes, afin de s’assurer que la reprise ne soit pas compromise par un resserrement prématuré des conditions monétaires», a déclaré jeudi le gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE) lors d’un événement en ligne devant les dirigeants du secteur financier. Andrew Bailey a ajouté que la BoE surveillerait attentivement tout signe suggérant des pressions inflationnistes plus durables : «Et si nous voyons ces signes, nous serons prêts à répondre avec les outils de politique monétaire.»