L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
La riposte des pouvoirs publics à la pandémie de Covid-19 a entraîné un rebond économique plus rapide que prévu, mais l’hétérogénéité de la reprise, entre pays et entre secteurs, crée des défis de taille pour les responsables politiques, souligne la Banque des Règlements Internationaux (BRI) dans son Rapport économique annuel 2021. Cette sortie de crise en ordre dispersé - bien que «plus rapide et plus forte que prévu» note Agustín Carstens, directeur général de la BRI - pourrait notamment causer des difficultés aux économies émergentes (EME) en raison d’un durcissement des conditions financières.
Le membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), Fabio Panetta, s’est exprimé lundi lors d’une conférence des banquiers centraux méditerranéens sur la stratégie de «flexibilité non conventionnelle» qu’utilise l’institution pour maintenir les coûts d’emprunt bas jusqu’à ce que les dépenses publiques aient contribué à faire grimper l’inflation. Il a appelé les gouvernements et le public à reconnaître que la combinaison actuelle de mesures de relance budgétaire et monétaire est «clairement supérieure» à celle d’avant la pandémie, lorsque les dirigeants politiques se concentraient sur la réduction de la dette. Malgré la reprise économique liée à la levée des restrictions sanitaires, Fabio Panetta a estimé ne pas savoir jusqu’à quand il faudrait continuer à soutenir la demande.
Le membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), Fabio Panetta, s’est exprimé lundi lors d’une conférence des banquiers centraux méditerranéens sur la stratégie de «flexibilité non conventionnelle» qu’utilise l’institution pour maintenir les coûts d’emprunt bas jusqu’à ce que les dépenses publiques aient contribué à faire grimper l’inflation. Il a appelé les gouvernements et le public à reconnaître que la combinaison actuelle de mesures de relance budgétaire et monétaire est «clairement supérieure» à celle d’avant la pandémie, lorsque les dirigeants politiques se concentraient sur la réduction de la dette : «Un retour de la politique macroéconomique au statu quo d’avant la pandémie serait une immense opportunité gâchée, a-t-il déclaré. Nous devons reconnaître que ce qui était considéré comme non conventionnel dans le passé est désormais conventionnel.»
La Banque d’Angleterre (BOE) a laissé son taux directeur et le montant de son programme d’achats d’actifs inchangés jeudi à l’issue de sa réunion de politique monétaire, comme attendu par les économistes. Le taux directeur de la BOE a été maintenu à 0,1%. L’enveloppe du programme d’achats d’actifs de la banque centrale britannique demeure à 895 milliards de livres sterling, dont des achats d’obligations d’Etat de 875 milliards de livres sterling. Cette décision intervient alors que l’inflation au Royaume-Uni a atteint 2,1% sur un an en mai, dépassant ainsi l’objectif de 2% de la Banque d’Angleterre, et que la propagation du variant Delta du Covid-19 menace la reprise économique du pays.
Le terrain avait été balisé par les banques centrales mais les premières hausses de taux directeurs depuis le début de la crise sanitaire en Hongrie et en Tchéquie ont entraîné une appréciation des devises.
La Banque d’Angleterre (BOE) a laissé son taux directeur et le montant de son programme d’achats d’actifs inchangés jeudi à l’issue de sa réunion de politique monétaire, comme attendu par les économistes.
Un récent séminaire des gouverneurs a mis en évidence la question persistante de la capacité ou la volonté de la BCE à rejoindre son objectif d'inflation.
La Banque du Japon (BoJ) a annoncé vendredi, lors de sa réunion de politique monétaire, qu’elle allait lancer un nouveau programme visant à fournir des fonds aux institutions financières qui investissent ou accordent des prêts pour des activités de lutte contre le changement climatique. Elle en publiera les grandes lignes lors de sa prochaine réunion en juillet. Comme prévu, la banque centrale japonaise a maintenu ses objectifs de contrôle de la courbe des taux fixés à -0,1% pour les taux d’intérêt à court terme.
La Banque du Japon (BoJ) a annoncé vendredi, lors de sa réunion de politique monétaire, qu’elle allait lancer un nouveau programme visant à fournir des fonds aux institutions financières qui investissent ou accordent des prêts pour des activités de lutte contre le changement climatique. Cette décision surprise souligne l’attention croissante que les banques centrales portent à ce sujet.
Ton plus restrictif de la Fed, reprise économique et hausse de l’inflation contraignent les banques centrales émergentes et développées à sortir des politiques de crise.
La confiance de la Fed, qui anticipe une hausse des taux et une inflation modérée, contraste avec sa prudence concernant le ralentissement de ses rachats d'actifs.
Le Brésil se dirige vers une politique monétaire neutre. Lors de sa dernière réunion mercredi, au cours de laquelle elle a comme prévu relevé de 75 points de base (pb) son principal taux directeur le Selic à 4,25% (troisième hausse consécutive), elle a aussi modifié sa stratégie de normalisation de sa politique monétaire. Dans le communiqué publié après cette réunion elle a indiqué qu’elle allait poursuivre son resserrement avec une nouvelle hausse de 75 pb mais qu’elle pourrait augmenter les taux davantage en cas de détérioration des anticipations d’inflation. A 8,1%, l’inflation dépasse la cible de la banque centrale.
La Norges Bank, la banque centrale de Norvège, accélère le pas. Elle a indiqué ce jeudi, à l’issue de sa réunion de politique monétaire, qu’elle envisageait de relever ses taux dès septembre.