L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
La banque centrale russe (BCR) a fortement relevé son taux directeur à 9,5% vendredi, soit 100 points de base de plus pour la deuxième fois consécutive. Elle a déclaré qu’une nouvelle hausse était possible.
Relever maintenant le taux directeur de la Banque centrale européenne (BCE) ne permettrait pas d’enrayer la hausse record de l’inflation dans la zone euro et aurait pour seul effet de nuire à l’économie, a expliqué la présidente de la BCE dans un entretien au groupe de presse allemand Redaktionsnetzwerk Deutschland (RND) publié vendredi.
La Reserve Bank of India (RBI) a laissé son taux d’intérêt de référence (le taux de mise en pension, repo) à 4% lors de sa réunion de février. Elle compte maintenir une politique monétaire accommodante aussi longtemps que nécessaire pour soutenir la reprise économique et aider à atténuer l’impact négatif du Covid-19. La banque centrale a également maintenu inchangés le taux de prise en pension inversée (reverse repo) à 3,35% et le taux de dépôt (bank rate) à 4,25%. La RBI avait abaissé ses taux directeurs le 22 mai 2020 aux niveaux actuels et record. Selon les analystes, elle devrait remonter ses taux de 25 points de base (pb) assez rapidement, pour tendre vers un taux de référence autour de 5,50% en 2023. Les décideurs de la RBI s’attendent désormais à ce que l’inflation indienne atteigne 5,3% sur l’exercice 2021-2022.
La banque centrale suédoise a laissé jeudi son programme d’achat d’actifs et ses taux inchangés affirmant que le bond de l’inflation était transitoire et qu’il était trop tôt pour retirer le soutien à l’économie. La Réserve fédérale américaine, la Banque d’Angleterre et désormais la Banque centrale européenne sont engagées dans la normalisation de leur politique monétaire. Le conseil de la Riksbank est toutefois divisé, trois des sept membres souhaitant une réduction du programme d’achat d’actifs. L’inflation a atteint 4,1% en Suède et décembre alors que l’économie s’est totalement reprise de la pandémie. La couronne suédoise s’est nettement dépréciée après cette annonce à 10,50 face à l’euro (-1%).
Le rendement des Treasuries à 10 ans a atteint 2% tandis que les anticipations d’une hausse de 50 points de base (pb) des taux Fed Funds en mars augmentent après l’annonce d’un chiffre d’inflation supérieur aux attentes en janvier aux Etats-Unis.
La Reserve Bank of India (RBI) a laissé son taux d’intérêt de référence (le taux de mise en pension, repo) à 4% lors de sa réunion de février. Elle compte maintenir une politique monétaire accommodante aussi longtemps que nécessaire pour soutenir la reprise économique et aider à atténuer l’impact négatif du Covid-19, tout en garantissant que l’inflation reste dans la cible à l’avenir. La banque centrale a également maintenu inchangés le taux de prise en pension inversée (reverse repo) à 3,35% et le taux de dépôt (bank rate) à 4,25%.
A l’opposé des autres banques centrales, la Riksbank a maintenu jeudi lors de sa politique monétaire son biais accommodant malgré la hausse de l’inflation.
En maintenant inchangé son taux directeur, la Banque centrale d’Australie affirme sa vision d’une inflation transitoire. Les négociations salariales ont lieu tous les deux ou trois ans, ce qui limite les risques qu’une spirale prix/salaires se mette en place. Mais la décision ressemble de plus en plus à un pari, à mesure que le reste des banques centrales se préparent à durcir les conditions monétaires.
La Banque d’Angleterre inaugure un nouveau type de forward guidance. Lors d’un entretien à la BBC la semaine dernière, le gouverneur Andrew Bailey a appelé les britanniques à éviter un ancrage de l’inflation en ne « réclamant pas de hausses de salaires trop importantes ». Les mauvaises langues remarquent qu’avec une paie de 500.000 livres par an, Andrew Bailey pourra s’appliquer sans mal son conseil. Mais son commentaire éclaire aussi le désarroi de la banque centrale, qui peine à contrôler un phénomène obstiné à ne pas rester transitoire. Si seulement l’institution disposait d’un outil éprouvé et efficace pour juguler l’inflation.
La Banque centrale d’Islande (CBI) a relevé son taux directeur de 75 points de base (pb) à 2,75% mercredi, pour une quatrième fois consécutive, et à un plus haut de deux ans alors que la pression inflationniste alimentée par la hausse des prix de l’immobilier persiste. Le taux d’inflation annuel s’est accéléré à 5,7% en janvier, bien au-dessus de l’objectif de 2,5% de la banque centrale. Le Comité de politique monétaire espère que l’inflation globale diminuera lorsque la hausse des prix de l’immobilier ralentira, et que la hausse des prix importé s’amenuisera également. La banque centrale s’attend à ce que l’économie enregistre une croissance d’environ 4,8% cette année, après 5,1% annoncés en novembre.
La Banque centrale d’Islande (CBI) a relevé son taux directeur de 75 points de base (pb) à 2,75% mercredi, pour une quatrième fois consécutive, et à un plus haut de deux ans alors que la pression inflationniste alimentée par la hausse des prix de l’immobilier persiste.
La Banque nationale de Pologne (NBP) a relevé mardi son taux de référence de 50 points de base (pb) à 2,75%, comme c’était largement attendu. Parallèlement, le taux lombard (prêts à court terme aux banques commerciales) a été relevé de 2,75% à 3,25%, et le taux de réescompte de 2,30 à 2,80%.
La Commission européenne (CE) a réussi mardi sa première syndication de 2022 en levant 5 milliards d’euros supplémentaires pour les fonds du plan de relance NextGeneration EU. L’obligation à 30 ans (Juillet 2051, coupon 0,70%) porte le financement total levé du programme à 78,5 milliards (dont 67 déjà distribués aux Etats). Elle a été sursouscrite près de 13 fois, dépassant les 64 milliards de carnet d’ordres, ce qui a permis à la CE de placer l’obligation avec un rendement de 1,021% offrant un spread de 29 pb au-dessus des mid-swaps, 61,5 pb au-dessus du Bund 30 ans (Août 2050) et à 10,6 pb au-dessous de l’OAT 30 ans (Mai 2050). La CE souhaite lever 50 milliards cette année et prévoit quatre autres syndications entre mars et juin, complétées par des adjudications mensuelles.
Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, qui participe en ce moment aux négociations sur la crise en Ukraine, sera le prochain gouverneur de la Banque centrale de Norvège, a annoncé le gouvernement norvégien. Alors que le poste est ouvert à partir du 1er mars, Jens Stoltenberg ira au terme de son mandat à l’Otan, le 30 septembre. La Norges Bank, à la fois chargée de gérer les taux d’intérêt, la stabilité financière et le fonds souverain norvégien (1.400 milliards de dollars d’encours), l’attend pour sa part le 1er décembre. Jens Stoltenberg, 62 ans, est économiste de formation et ancien chef du Parti travailliste, ex-ministre des Finances et de l’Energie, puis premier ministre en 2000-2001 et 2005-2013.
Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, qui participe en ce moment aux négociations sur la crise en Ukraine, sera le prochain gouverneur de la Banque centrale de Norvège, a annoncé le gouvernement norvégien. Alors que le poste est ouvert à partir du 1er mars, Jens Stoltenberg ira au terme de son mandat à l’Otan, le 30 septembre. La Norges Bank, à la fois chargée de gérer les taux d’intérêt, la stabilité financière et le fonds souverain norvégien (1.400 milliards de dollars d’encours), l’attend pour sa part le 1er décembre.
Le virage résolument plus restrictif de la Banque centrale européenne (BCE) lors de sa dernière réunion jeudi a provoqué une vague d’ajustements des anticipations sur les taux dans les banques d’investissement. Alors que l’inflation a de nouveau surpris à la hausse en janvier en zone euro, Christine Lagarde, la présidente de ma BCE, a évoqué les «préoccupations unanimes» du Conseil des gouverneurs sur l’inflation, et admis que celle-ci «devrait rester élevée plus longtemps que prévu auparavant». Elle a ouvert la voie à des anticipations de hausse dès septembre avec une réduction du soutien monétaire (QE) dès mars, selon Reuters.