L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
La Banque centrale d’Irlande impose, depuis jeudi 24 novembre, une limite sur l’effet de levier utilisé par les fonds immobiliers domiciliés en Irlande et ce, pour une durée indéterminée. Cette mesure, approuvée par le régulateur européen des marchés financiers Esma, restreint à 60% le niveau de levier des fonds alternatifs irlandais ayant au moins 50% de leurs encours directement ou indirectement investis dans de l’immobilier physique en Irlande. Les fonds irlandais établis après le 24 novembre 2022 devront respecter la limite d’effet de levier imposée. Ceux établis avant cette date ont cinq ans pour se mettre à niveau. La Banque centrale d’Irlande exclut les dérivés, instruments de dettes et actions de la définition d’investissements indirects dans cette limite. Les fonds immobiliers irlandais investis au minimum à 80% dans des logements sociaux ne sont pas concernés par la mesure du régulateur irlandais. La mesure vise à réduire significativement l’effet de levier utilisé par les fonds immobiliers irlandais. Cette limite fixée à 60% correspond, selon l’Esma, à une limite de 150% du ratio de levier financier. Or, une étude de l’Esma a déterminé que la moitié des fonds immobiliers irlandais abusaient du levier, à travers des emprunts, avec un ratio de levier financier de 588% (639% pour les fonds irlandais sur l’immobilier commercial) là où ce même ratio atteignait 213% pour les fonds immobiliers domiciliés ailleurs dans l’Union européenne. Précisément, l’Esma a trouvé que 22% des fonds immobiliers irlandais utilisaient un niveau substantiel de levier fin 2021 contre 5% des fonds dans le reste de l’UE. 40% d’encours à risque De son côté, la Banque centrale d’Irlande estime que les fonds immobiliers locaux sont exposés à des décalages de liquidité pour environ 40% de leurs actifs, ce qui peut provoquer la vente forcée d’actifs dans des conditions de marché difficiles. Une situation que les fonds immobiliers du voisin anglais ont déjà connu plusieurs fois ces dernières années.«Compte tenu du niveau élevé de l’effet de levier déclaré par une partie des fonds immobiliers irlandais et de leur importance majeure dans le marché de l’immobilier commercial, ces fonds ont le potentiel d’amplifier les chocs affectant ce marché par des ventes d’actifs désordonnées, avec des implications macro-financières plus larges. En outre, l’existence d’asymétries de liquidité pour un sous-ensemble de ces fonds augmente le risque de désendettement désordonné dans des conditions de marché difficiles. Par conséquent, l’Esma considère que les conditions pour prendre des mesures sont remplies», a indiqué le régulateur européen des marchés financiers dans sa position sur la mesure. L’Esma conseille néanmoins au régulateur irlandais de surveiller de près l'évolution du levier à travers l’usage de dérivés utilisés par les fonds immobiliers concernés pour les inclure dans la limite de levier si besoin. Cela, au cas où ils représenteraient un risque pour la stabilité du système financier.
La croissance des salaires en zone euro pourrait contribuer à une inflation au-dessus de l’objectif de 2% dans les prochaines années. Toutefois aucun changement n’est encore réel dans la dynamique globale, et les indicateurs actuels de l’inflation sous-jacente pourraient même être trompeurs, a détaillé vendredi dans un long blog Philip Lane, économiste en chef de la Banque centrale européenne (BCE). La lecture de ses graphiques montre même qu’il n’y a pas vraiment d’inflation par les salaires ni par les services en zone euro depuis le quatrième trimestre 2019, mais plutôt des effets de rattrapage. Alors qu’une récession ne devrait pas favoriser une boucle prix-salaires, certains membres de la BCE continuent à plaider en faveur d’une action préventive.
La Turquie et le Qatar sont dans la dernière ligne droite d’un accord de financement pouvant aller jusqu'à 10 milliards de dollars, avec un minimum de 8 milliards, dont jusqu'à 3 milliards de dollars seront fournis par Doha à Ankara d’ici à la fin de cette année, ont déclaré vendredi à Reuters plusieurs sources. Ce nouveau financement pourrait prendre la forme d’un swap, d’un eurobond ou de tout autre instrument. La banque centrale turque a déjà mis en place un accord de swap avec son homologue qatari qui a triplé à 15 milliards de dollars. Ce financement doit aider à renforcer des réserves de changes affaiblies par la politique peu orthodoxe du président Tayyip Erdogan consistant à poursuivre les baisses de taux d’intérêt et d’autres mesures de relance malgré la flambée de l’inflation et l’effondrement de la livre turque.
La croissance des salaires en zone euro pourrait contribuer à une inflation au-dessus de l’objectif de 2% dans les prochaines années. Toutefois aucun changement n’est encore réel dans la dynamique globale, et les indicateurs actuels de l’inflation sous-jacente pourraient même être trompeurs, a détaillé vendredi dans un long blog Philip Lane, économiste en chef de la Banque centrale européenne (BCE).
La Turquie et le Qatar sont dans la dernière ligne droite d’un accord de financement pouvant aller jusqu'à 10 milliards de dollars, avec un minimum de 8 milliards, dont jusqu'à 3 milliards de dollars seront fournis par Doha à Ankara d’ici à la fin de cette année, ont déclaré à Reuters plusieurs sources.
La Banque de Suède (Riksbank) a relevé son taux directeur de 75 points de base (pb) à 2,50% lors de sa réunion du 23 novembre ponctuée par un communiqué jeudi. Elle porte ainsi les coûts d’emprunt dans le pays au plus haut niveau depuis décembre 2008, pour lutter contre une inflation obstinément élevée. A l’avenir, le taux directeur devrait encore être relevé pour approcher les 3% au début de l’année 2023. En outre, la Riksbank commencera à diminuer sa détention d’actifs à partir du début 2023, a priori en cessant les réinvestissements des titres arrivant à échéance, mais pas forcément de façon systématique selon les maturités. Elle n’a pas évoqué les risques pour le marché immobilier suédois, l’un des plus exposés aux taux variables, et dont les prix ont déjà commencé à s’effondrer.
La Banque de Suède (Riksbank) a relevé son taux directeur de 75 points de base (pb) à 2,50% lors de sa réunion du 23 novembre ponctuée par un communiqué jeudi. Elle porte ainsi, comme prévu, les coûts d’emprunt dans le pays au plus haut niveau depuis décembre 2008, pour lutter contre une inflation obstinément élevée.
L'incohérence des politiques monétaires et budgétaires dans l'Union européenne font peser un risque sur l'économie du continent. L’analyse de Didier Borowski, responsable global views d’Amundi Institute.
La Banque centrale européenne (BCE) relèvera à nouveau ses taux directeurs en décembre, mais les arguments en faveur d’une hausse de 75 points de base (pb) ont diminué, a déclaré lundi dans une interview à Market News Philip Lane, son chef économiste. La base permettant d’envisager «une très forte hausse, comme 75 points de base, n’est plus là, a-t-il déclaré. Quand vous en avez déjà fait beaucoup, de façon cumulée, les avantages et les inconvénients de toute augmentation changent.» Il a ajouté que la décision de décembre tiendra compte des mesures déjà prises et des retards dans le processus de transmission de la politique monétaire de la BCE.
La Banque centrale européenne (BCE) relèvera à nouveau ses taux directeurs en décembre, mais les arguments en faveur d’une hausse de 75 points de base (pb) ont diminué, a déclaré lundi dans une interview à Market News Philip Lane, son chef économiste. La base permettant d’envisager «une très forte hausse, comme 75 points de base, n’est plus là, a-t-il déclaré. Quand vous en avez déjà fait beaucoup, de façon cumulée, les avantages et les inconvénients de toute augmentation changent.»
Depuis que la Banque centrale européenne (BCE) en avait changé les règles et le coût d’emprunt le 27 octobre, les paris allaient de 200 à 1.500 milliards d’euros de remboursements anticipés volontaires à la nouvelle date du 16 novembre proposée pour ces opérations ciblées de refinancement à plus long terme (TLTRO 3). Finalement, les banques ont demandé mercredi à ne rembourser que 296 milliards d’euros (sur un encours total d’environ 2.115 milliards) le 23 novembre, date de règlement et de changement des conditions d’emprunt.
Alors que se tient à Paris le sommet annuel de Gaia-X, la Banque Centrale Européenne annonce rejoindre l’organisation. Gaia-X a été fondée à l’initiative de la France et de l’Allemagne pour créer une infrastructure cloud européenne, indépendante des grands fournisseurs américains ou chinois, et permettant de stocker et d’échanger des données dans un cadre sécurisé et conforme aux réglementations européennes. Plusieurs pays européens ont ensuite rejoint l’organisation et il existe désormais quinze « hubs » nationaux où collaborent les entreprises et associations de chaque pays.