L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
Le yen japonais s’est renforcé mercredi en passant de 148,2 à 147 face au dollar alors que le gouverneur de la Banque du Japon, Haruhiko Kuroda, a fait allusion à un éventuel ajustement de la politique de contrôle de la courbe des taux «si la réalisation de notre objectif d’inflation de 2% est en vue».
CME Group a lancé lundi la négociation sur une nouvelle série de contrats à terme sur l’indice au jour le jour basés sur le taux à court terme en euros (€STR). Ces contrats à terme €STR offrent un nouveau moyen intéressant pour se couvrir sur les taux du marché monétaire européen. Ils permettent une découverte granulaire des prix sur la courbe à terme, une négociation sur une base IBOR/OIS, ainsi que la gestion des écarts de base et de prix entre pays de la zone euro et les taux d’intérêt américains. Des banques d’investissement comme JPMorgan et Citi ont expliqué soutenir la démarche afin de gérer aussi leur risque sur les taux des marchés monétaires et de mise en pension (repo). Les contrats disponibles pour la négociation sur CME Globex seront compensés par CME Clearing.
La Banque centrale européenne (BCE) doit continuer à relever ses taux pour lutter contre l’inflation, même si le risque d’une récession dans la zone euro a augmenté, a déclaré Christine Lagarde, présidente de l’institution, dans une interview publiée mardi. «Notre mandat est la stabilité des prix et nous devons nous en acquitter en utilisant tous les outils dont nous disposons», a déclaré Christine Lagarde au site d’information letton Delfi. La BCE a relevé ses taux de 200 points de base au cours des trois dernières réunions et les marchés estiment que le cycle de resserrement en cours pourrait porter le taux de dépôt, actuellement à 1,5%, à près de 3% courant 2023.
La Banque nationale suisse (BNS) a perdu 142,2 milliards de francs suisses (montant identique en euros) au cours des neuf premiers mois de 2022, a-t-elle déclaré lundi, alors que la hausse des taux d’intérêt et le renforcement du franc suisse ont réduit la valeur des investissements étrangers de la banque centrale. La perte - la plus importante des 115 ans d’histoire de la BNS - était légèrement supérieure à la production économique annuelle du Maroc (132 milliards de dollars), rapporte Reuters, mais la banque centrale n’est pas menacée de faillite grâce à sa capacité à créer de la monnaie. La BNS a perdu 141 milliards de francs sur ses positions en devises, les obligations et les actions achetées lors de sa campagne pour endiguer l’appréciation du franc. Le chiffre comprenait des pertes liées au taux de change de 24,4 milliards, car le franc plus fort a encore réduit la valeur de ses avoirs, qui comprennent des participations dans le détaillant de café Starbucks et le propriétaire de Google, Alphabet. La valeur de ses avoirs en or a reculé de 1,1 milliard de francs.
La banque centrale d’Australie a relevé mardi son principal taux directeur d’un quart de point et affirmé que d’autres hausses seront nécessaires. La Reserve Bank of Australia (RBA) a porté son taux directeur à 2,85%, son plus haut niveau depuis neuf ans. Il s’agit de sa septième hausse de taux en sept mois. Elle avait surpris les marchés début octobre en relevant son taux de 25 points de base, une augmentation moins importante qu’attendu, invoquant alors la remontée significative opérée depuis mai. Elle estime désormais que l’inflation devrait culminer autour de 8% cette année, contre une prévision précédente de 7,75%, puis ralentir à un peu plus de 3% en 2024. L’inflation resterait ainsi au-dessus de la fourchette cible de la RBA, comprise entre 2% et 3%.
CME Group a lancé lundi la négociation sur une nouvelle série de contrats à terme sur l’indice au jour le jour basés sur le taux à court terme en euros (€STR). Les contrats à terme €STR offrent un nouveau moyen intéressant pour se couvrir sur les taux du marché monétaire européen. La Bourse spécialisée dans les produits dérivés propose différents contrats alant des contrats à 3 mois sur l’€STR aux contrats à 3 mois sur le spread d’un simple taux ou sur des spreads «inter-commoditity» €STR vs Sofr (le taux au jour le jour américain). Ces contrats permettent une découverte granulaire des prix sur la courbe à terme, une négociation sur une base IBOR/OIS, ainsi que la gestion des écarts de base et de prix entre pays de la zone euro et les taux d’intérêt américains. Des banques d’investissement comme JPMorgan et Citi ont expliqué soutenir la démarche afin de gérer également leur risque su les taux des marchés monétaires et de mise en pension (repo). Les contrats sont disponibles pour la négociation sur CME Globex, et pour la soumission à la compensation via CME ClearPort – ils seront compensés par CME Clearing.
La Banque nationale suisse (BNS) a perdu 142,2 milliards de francs suisses (autant d’euros) au cours des neuf premiers mois de 2022, a-t-elle déclaré lundi, alors que la hausse des taux d’intérêt et le renforcement du franc suisse ont réduit la valeur des investissements étrangers de la banque centrale. La perte - la plus importante des 115 ans d’histoire de la BNS - était légèrement supérieure à la production économique annuelle du Maroc (132 milliards de dollars), rapporte Reuters, mais la banque centrale n’est pas menacée de faillite grâce à sa capacité à créer de la monnaie. La BNS a perdu 141 milliards de francs sur ses positions en devises, les obligations et les actions achetées lors de sa campagne pour endiguer l’appréciation du franc-valeur refuge ayant perdu de la valeur. Le chiffre comprenait des pertes liées au taux de change de 24,4 milliards, car le franc plus fort a encore réduit la valeur de ses avoirs, qui comprennent des participations dans le détaillant de café Starbucks et le propriétaire de Google, Alphabet. Les avoirs en or ont perdu 1,1 milliard de francs en valeur.
La banque centrale du Danemark a augmenté jeudi après-midi son taux d’intérêt directeur de 0,60 point de pourcentage pour le porter à 1,25 % jeudi, son niveau le plus élevé en treize ans, dans le sillage d’une hausse des taux plus tôt dans la journée par la Banque centrale européenne (BCE). Contrairement à la plupart de ses consœurs, la banque centrale danoise a pour seul mandat de maintenir la monnaie de la couronne stable par rapport à l’euro, un objectif qu’elle défend par des interventions sur la monnaie et des mouvements de taux d’intérêt. La couronne danoise s’est légèrement affaiblie après la décision de la banque centrale, s'échangeant à 7,44 couronnes pour un euro.
Le taux de rémunération des dépôts va doubler pour atteindre 1,5%. La Banque centrale européenne va aussi modifier les conditions applicables à sa troisième série d'opérations ciblées de refinancement à long terme (TLTRO III).
Des années de « vaches maigres » se profilent pour les pays émergents, dont la sévérité dépendra de la politique de la Fed et de la santé de l’économie chinoise.
La Banque du Canada (BoC) a relevé son taux directeur de refinancement à un jour de 50 points de base (pb) à 3,75% lors de sa réunion d’octobre mercredi, en deçà des attentes qui prévoyaient une augmentation plus agressive de 75 pb. Il s’agit tout de même de la sixième hausse consécutive des taux d’intérêt au Canada depuis la première en mars, et d’un plus haut niveau depuis 2008. Les décideurs de la BoC ont également signalé que les taux devront encore augmenter pour freiner l’inflation (6,9% en septembre après 7%), dont la composante sous-jacente (5,4% en septembre après 5,3%) n’a pas encore montré de signes d’apaisement significatifs.
Le taux d’intérêt des prêts hypothécaires à taux fixe de 30 ans a bondi de 22 points de base (pb) pour atteindre 7,16% aux Etats-Unis au cours de la semaine se terminant le 21 octobre, selon des chiffres publiés marcredi par l’Association des prêteurs hypothécaires (MBA). Il s’agit de la 10è semaine de hausse consécutive, et de la lecture la plus élevée depuis 2001, alors que la Fed va continuer à relever ses taux en novembre – et en décembre même si potentiellement moins vite - pour freiner les pressions inflationnistes. Également mercredi, les statistiques de l’US Census Bureau ont montré que les ventes de maisons neuves ont chuté de 10,9% en septembre en rythme annuel, pour atteindre un niveau annuel corrigé des variations saisonnières de 603.000 unités.