L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
Le ministre espagnol de l’Economie, Luis de Guindos, s’est dit lundi «convaincu» que son pays obtiendrait l’an prochain un des six sièges du directoire de la Banque centrale européenne, instance qui assure la gestion quotidienne de la BCE et prépare les réunions du Conseil des gouverneurs. Le prochain poste au sein du directoire sera à pourvoir à la fin mai 2018, date de la fin du mandat de l’actuel vice-président de l’institut d'émission monétaire Vitor Constancio, ancien ministre des Finances du Portugal. Les mandats de trois autres membres du directoire, dont celui du président Mario Draghi, expireront en 2019.
Entre l’impôt sur le revenu et son dividende au titre de 2016, la Banque de France prévoit de reverser cette année à l’Etat 4,5 milliards d’euros. L’institution a annoncé lundi avoir dégagé un bénéfice net de 3,52 milliards d’euros en 2016, en hausse de 58% par rapport à 2015. Elle a bénéficié d’une croissance de 7% du produit net des activités à 7,7 milliards d’euros, liée à celle de son bilan dans le cadre de sa participation au programme d’achats d’actifs de la BCE, et d’une baisse de 2,2% de ses dépenses, précise-t-elle dans un communiqué.
Les créations d’emplois aux Etats-Unis en février ont affiché une progression très élevée avec 235.000 embauches selon le département américain du Travail. C’est sensiblement plus que le niveau attendu par les économistes interrogés par Dow Jones (197.000 embauches).
Le président de la BCE, qui a maintenu ses taux d'intérêt inchangés ce jeudi, estime que les hausses de prix en zone euro reflètent toujours la hausse des cours de l'énergie, mais il s'est toutefois voulu rassurant sur les perspectives économiques.
Son discours optimiste sur l’économie et le renforcement de ses craintes sur la surchauffe du marché immobilier contraste néanmoins avec l’atonie de l’inflation.
La Reserve Bank of Australia (RBA) a maintenu mardi son taux directeur à 1,5% au terme de la réunion mensuelle de son comité de politique monétaire, comme attendu. Le taux directeur australien reste ainsi à son plus bas record pour le huitième mois consécutif, après avoir été réduit en août et en mai 2016.
Dans son rapport annuel publié hier, la banque nationale de Suisse confirme avoir dégagé un bénéfice de 24,5 milliards de francs l’année dernière après une perte de 23,3 milliards en 2015. L’essentiel du bénéfice (19,4 milliards) ressort des plus-values réalisées sur les réserves de change, avec un bénéfice de 1,52 milliard de francs suisses tiré du taux d’intérêt négatif appliqué aux dépôts des banques, après 1,16 milliard en 2015.
Dans son rapport annuel publié ce matin, la banque nationale de Suisse confirme avoir dégagé un bénéfice de 24,5 milliards de francs l’année dernière après une perte de 23,3 milliards en 2015. L’essentiel du bénéfice (19,4 milliards) ressort des plus-values réalisées sur les réserves de change, avec un bénéfice de 1,52 milliard de francs suisses tiré du taux d’intérêt négatif appliqué aux dépôts des banques, après 1,16 milliard en 2015. «Le stock d’or a généré une plus-value de 3,9 milliards de francs. Les positions en francs ont quant à elles dégagé un bénéfice de 1,6 milliard», ajoute la BNS dans un communiqué. Une partie des bénéfices dégagés est transférée dans les caisses de l’Etat fédéral et dans celles des 26 cantons.
La banque centrale allemande a publié jeudi ses résultats annuels, marqués par l’enregistrement d’une provision pour risque de 1,8 milliard d’euros. Le résultat net de la Bundesbank s'élève à 963 millions, dont 399 millions transférés au gouvernement, le plus faible montant depuis 2004.
Poursuivant sa politique d’assouplissement monétaire entamée à l’automne dernier, la banque centrale du Brésil a décidé hier soir d’abaisser de 75 points de base son taux de référence (Selic), ainsi ramené à 12,25%. Ce mouvement, attendu par 51 des 52 économistes interrogés par Bloomberg, est intervenu quelques heures après la publication d’un taux d’inflation de 5,02% à la mi-février, au plus bas depuis l’été 2012. La banque centrale et de nombreux économistes anticipent désormais une hausse des prix à la consommation inférieure à l’objectif officiel de 4,5% prévu pour 2017.
Le président de la Réserve fédérale de San Francisco, John Williams, a averti hier que la baisse des taux d’intérêt constatée depuis la crise financière à l’échelle mondiale devrait se prolonger et compliquer la tâche des banques centrales. Ces dernières ont en effet moins de marge de manœuvre pour abaisser les taux en cas de choc négatif ou de récession. Cela les forcera à recourir à des politiques alternatives telles que les rachats d’actifs qui, voici encore dix ans, étaient considérées comme exceptionnelles. «Ce qui a été perçu comme des politiques ‘extraordinaires’ - telles que les taux zéro ou négatifs, le pilotage des anticipations («forward guidance») et la politique d’expansion du bilan - devrait devenir la norme pour les banques centrales qui s’efforcent d’atteindre leurs objectifs macroéconomiques», en conclut-il.
La banque centrale suédoise a maintenu hier son taux d’intérêt de référence à -0,50%, conformément aux attentes unanimes des économistes. Elle a aussi laissé inchangé son programme d’assouplissement quantitatif. La Riksbank maintient cependant son biais accommodant, la force de la devise risquant de mettre à mal le retour de l’inflation vers l’objectif de 2%. «Le comité exécutif reste disposé à rendre la politique monétaire plus expansionniste si la tendance à la hausse de l’inflation était menacée et si la confiance dans l’objectif d’inflation était affaiblie», a déclaré dans un communiqué la Riksbank.
La banque centrale suédoise a maintenu mercredi son taux d’intérêt de référence à -0,50%, conformément aux attentes unanimes des économistes. Elle a aussi laissé inchangé son programme d’assouplissement quantitatif. La Riksbank maintient cependant son biais accommodant, la force de la devise risquant de mettre à mal le retour de l’inflation vers l’objectif de 2%. «Le comité exécutif reste disposé à rendre la politique monétaire plus expansionniste si la tendance à la hausse de l’inflation était menacée et si la confiance dans l’objectif d’inflation était affaiblie», a déclaré dans un communiqué la Riksbank.