L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
La Banque d’Angleterre (BoE) a probablement «largement le temps» avant de devoir envisager un nouveau relèvement de ses taux d’intérêt, a déclaré hier l’une de ses responsables, Silvana Tenreyro. La BoE a relevé ses taux en novembre pour la première fois en un peu plus de 10 ans avant de se contenter, le mois suivant, d’annoncer qu’elle allait surveiller l’impact de cette décision. Silvana Tenreyro a dit s’attendre à ce que deux nouvelles hausses de taux soient nécessaires au cours des trois prochaines années.
La récente baisse du chômage aux Etats-Unis pourrait déclencher une montée de l’inflation qui, vu le cadre dans lequel s’inscrit la politique de la Réserve fédérale, pourrait provoquer des hausses de taux susceptibles d’entraîner une récession, a averti vendredi le président de la Fed de Boston, Eric Rosengren. Il suggère ainsi de remplacer l’objectif d’inflation de 2% par une fourchette située entre 1,5% et 3%. Alors que Jerome Powell s’apprête à remplacer Janet Yellen à la tête de la Fed, un nombre croissant de responsables de la banque centrale veulent repenser ce cadre de la politique monétaire.
«Brexitcoin». Alors que l’Estonie veut lancer son estcoin, la Banque d’Angleterre (BoE), selon le quotidien britannique The Telegraph, a mandaté une équipe de recherche pour travailler sur l’émission de sa propre crypto-devise liée à la livre sterling. Constituée en 2015, l’équipe devrait rendre son rapport dans les prochains mois. La BoE a testé la technologie et participé en 2016 à une expérimentation avec l’University College of London afin d’émettre le RSCoin, une crypto-monnaie dédiée aux échanges entre banques centrales, établissements avec lesquels elle discute également du sujet. Mais en interne, certains souhaiteraient en élargir les usages afin que les consommateurs puissent aussi en tirer bénéfice, au lieu de subir la volatilité du bitcoin.
La Banque nationale suisse (BNS) pense avoir dégagé un bénéfice annuel de 54 milliards de francs (46,1 milliards d’euros) sur l’année 2017, un record en 110 ans d’existence, la valorisation de ses réserves de changes étant gonflée par la dépréciation du franc, notamment face à l’euro. La banque centrale suisse, qui publiera ses résultats détaillés le 5 mars, anticipe un gain de 49 milliards de francs sur ses positions en devises, et de 3 milliards sur ses réserves d’or. Ce bénéfice annuel est plus de deux fois supérieur au résultat de 24,5 milliards de francs enregistré en 2016 et il est nettement supérieur au précédent record de 38,3 milliards atteint en 2014. Il ne va pas entraîner de hausse de la rémunération des 2.200 actionnaires de la BNS, qui s’en tient à un dividende de 15 francs par action, le maximum autorisé par la loi.
La banque centrale de Roumanie a relevé hier son principal taux directeur pour la première fois depuis neuf ans. La Banque nationale de Roumanie a relevé son taux directeur à 2%, contre 1,75% auparavant, et a également augmenté deux autres taux d’intérêt. Le calendrier choisi a surpris les investisseurs, même si les analystes s’attendaient à un resserrement monétaire au début de l’année 2018. Le taux annuel d’inflation dans le pays s’est redressé ces derniers mois pour atteindre 2,6% en novembre, contre 2% en octobre. La banque centrale roumaine a pour objectif un taux d’inflation de 2,5%.
Un marché « au sommet », qui montre « un dynamisme sans précédent » dopé par un volume de ventes et des prix en constante hausse. Tel est le sentiment des réseaux d’agences immobilières Laforêt et Guy Hoquet, qui livrent leur analyse sur l’immobilier ancien en 2017.
Malgré une inflation supérieure à 2%, l’autorité a conservé ses taux à 0,5% et réinvestira les coupons de ses titres après l’arrêt de son QE le mois prochain.
Le Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud, a adopté hier une résolution prévoyant la nationalisation de la banque centrale ainsi que des expropriations territoriales sans indemnités. Le président de la commission de la transformation économique de l’ANC, Enoch Godongwana, a expliqué que la nationalisation de la banque centrale sud-africaine ne remettrait pas en cause son indépendance. Il a ajouté que le parti avait approuvé l’idée d’introduire des amendements constitutionnels afin de procéder à des expropriations foncières sans indemnités. Il n’a pas fourni de calendrier.
La banque centrale de Suède (Riksbank) a maintenu mercredi matin comme prévu son taux directeur à -0,50%, mais a également décidé de mettre un terme à ses rachats d’actifs dès le début du mois prochain, tout en continuant à réinvestir les coupons et le principal des obligations arrivées à maturité au sein de son bilan «jusqu’à nouvel ordre». Cela signifie que le portefeuille des emprunts d’Etat détenus par la Riksbank va temporairement augmenter en 2018 et au début de 2019, avant de se stabiliser par la suite.
La Banque d’Angleterre (BoE) a maintenu jeudi, comme prévu, son taux directeur à 0,5%, jugeant que l’accord de principe entre le Royaume-Uni et l’Union européenne avait réduit les risques d’un Brexit chaotique et pourrait contribuer à soutenir l'économie britannique. Le mois dernier, la BoE l’avait relevé pour la première fois depuis plus de 10 ans. Les derniers indicateurs suggèrent que l'économie pourrait avoir marqué légèrement le pas à la fin de l’année, mais le projet de budget annuel du ministre des Finances Philip Hammond présenté en novembre devrait contribuer à une modeste croissance de l'économie au cours des prochaines années et les discussions sur le Brexit semblent avancer, indique la BoE.
La Banque nationale suisse (BNS) a maintenu hier son dispositif de taux d’intérêt négatifs pour lutter contre la valorisation élevée du franc suisse, avec une marge de fluctuation du taux Libor à 3 mois comprise entre -1,25% et -0,25% et le taux sur les avoirs à vue détenus à la BNS à -0,75%. «Depuis le dernier examen de la situation économique et monétaire, en septembre, le franc suisse s’est encore affaibli contre l’euro, et plus récemment, s’est aussi déprécié contre le dollar. [...] Cette dépréciation de notre monnaie a atténué sa surévaluation. Mais dans l’ensemble, le franc se maintient à un niveau élevé», estime le communiqué.
Les Etats membres de l’Union européenne ont concrétisé jeudi une ambition vieille de 70 ans: l’intégration accrue de leurs politiques de défense avec le lancement formel d’un pacte militaire lors du Conseil européen à Bruxelles. Ce pacte de «Coopération structurée permanente» (Pesco), entériné par les dirigeants de 25 pays, doit permettre le financement, le déploiement et la production de matériels militaires une fois que le Royaume-Uni aura quitté l’UE, en mars 2019.
La Banque nationale suisse (BNS) a maintenu ce matin son dispositif de taux d’intérêt négatifs pour lutter contre la valorisation élevée du franc suisse, avec une marge de fluctuation du taux Libor à 3 mois comprise entre -1,25% et -0,25% et le taux sur les avoirs à vue détenus à la BNS à -0,75%, conformément au consensus. «Depuis le dernier examen de la situation économique et monétaire, en septembre, le franc suisse s’est encore affaibli contre l’euro, et plus récemment, s’est aussi déprécié contre le dollar. (...) Cette dépréciation de notre monnaie a atténué sa surévaluation. Mais dans l’ensemble, le franc se maintient à un niveau élevé», estime le communiqué.
Si la banque centrale de Norvège a maintenu, comme prévu, son taux directeur à 0,50% ce matin, elle a annoncé qu’un premier resserrement monétaire pourrait intervenir plus tôt que prévu à l’automne 2018. Dans sa prévision précédente datant de septembre, elle anticipait un maintien de sa politique monétaire en 2018 et une hausse des taux graduelle en 2019. En réaction à cette annonce, la couronne norvégienne gagnait plus de 1% par rapport à l’euro et au dollar. Le gouverneur de la Norges Bank, Oeystein Olsenk, a même confirmé lors d’une conférence de presse qu’un premier tour de vis monétaire interviendrait à la fin de l’année prochaine.
La Banque d’Angleterre (BoE) a maintenu jeudi, comme prévu, son taux directeur inchangé, jugeant que l’accord de principe entre le Royaume-Uni et l’Union européenne avait réduit les risques d’un Brexit chaotique et pourrait contribuer à soutenir l'économie britannique. Les neuf membres de son Comité de politique monétaire (MPC), présidé par le gouverneur Mark Carney, ont voté à l’unanimité pour le maintien du taux directeur à 0,5%, un mois après l’avoir relevé pour la première fois depuis plus de 10 ans.