L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
La Banque de Russie a décidé de baisser son taux directeur de 25 points de base (pb) supplémentaires lors de sa réunion qui se tenait aujourd’hui pour le ramener à un niveau de 7,50%. L’institution monétaire et a ajouté qu’elle continuera à le réduire cette année, et compte ainsi «achever la transition d’une politique monétaire modérément restrictive à une politique monétaire neutre en 2018». Malgré cette baisse, qui porte à 950 pb le total des baisses cumulées depuis le début de son cycle d’assouplissement début 2015, le taux réel à court terme défalqué du niveau d’inflation reste très élevé, à un niveau supérieur à 5%.
A l’unanimité des membres de son conseil de politique monétaire, la banque centrale mexicaine a relevé hier soir son taux directeur d’un quart de point à 7,5%, conformément aux attentes de 23 des 26 économistes interrogés par Bloomberg. Cette décision fait suite à une hausse des prix à la consommation ayant atteint 6,77% en décembre, rythme le plus élevé depuis 16 ans, contre un objectif de 3% fixé par l’institut d’émission.
La Banque d’Angleterre a comme prévu laissé ce midi son taux directeur inchangé conformément aux attentes du consensus à un niveau de 0,50%, mais elle a averti qu’elle pourrait le relever «plus tôt et plus fortement» que ce qu’elle anticipait en novembre, du fait d’une croissance toujours vigoureuse au Royaume-Uni. La décision a été prise à l’unanimité des 9 membres que comptent le Comité de politique monétaire (MPC), et intervient après la première hausse de taux concédée par l’autorité depuis la crise financière, en novembre dernier.
La banque centrale du Brésil a abaissé hier soir son principal taux directeur à 6,75%, un plus bas historique, tout en laissant entendre qu’elle allait mettre fin à son puissant cycle d’assouplissement monétaire face à l’accélération du redressement de l'économie brésilienne. Le comité de politique monétaire de la banque centrale (Copom) a voté pour une baisse de 25 points de base de son taux de référence Selic. Cette décision est conforme aux attentes des économistes. La banque centrale brésilienne a abaissé son taux directeur de 750 points de base depuis octobre 2016.
La Centrale de financement constate une stabilité des taux de crédit immobilier et nes’inquiète pasde la récente montée du taux d’emprunt d’Etat. Sylvain Lefèvre, président de la société de courtage, note pour l’heure que « si le niveau de l’OAT reste un point de repère, son augmentation n’est pas répercutée par les banques dont la stratégie de conquête de nouveaux clients passe par le crédit immobilier et la proposition de taux bas». Le courtier note par ailleurs que «certaines banques régionales redynamisent leurs offres de produits de taux révisables sécurisés», ce qui «traduit le besoin pour les banques d’assurer leurs marges dans le temps et de partager les risques avec l’emprunteur ».
La décision de l’Emmi devrait limiter les choix du groupe de travail formé par la BCE pour déterminer un taux de référence sans risque pour la zone euro.
L’ex-présidente de la Réserve fédérale, Janet Yellen (voir par ailleurs), va rejoindre ce lundi la Brookings Institution, un cercle de réflexion à Washington, après sa démission de la Fed. «Je suis ravie de rejoindre» la Brookings Institution, a déclaré Janet Yellen dans un communiqué publié vendredi par le «think tank». Elle retrouvera à la Brookings Institution son prédécesseur immédiat, Ben Bernanke. Elle avait fait savoir qu’elle quitterait son poste au sein du conseil des gouverneurs de la banque centrale américaine.
L’annonce de la création de 200.000 emplois en janvier aux Etats-Unis, ainsi que d’une forte hausse des salaires, ont fait grimper les taux d’intérêt à long terme américains et chuter Wall Street.
L’Institut européen des marchés monétaires (Emmi), l’organisation qui supervise le taux d’intérêt de référence au jour le jour en Europe, l’Eonia, a indiqué hier qu’il ne mènerait pas de «revue en profondeur» du taux, précisant que l’Eonia resterait calculé selon les méthodes actuelles. En l’état, l’Emmi ne peut garantir que l’Eonia respectera les critères de la réglementation européenne sur les taux de référence au 1er janvier 2020. A partir de cette date, l’autorité financière belge pourra autoriser ou non les contrats faisant encore référence à l’Eonia. D’ici là, la BCE devrait avoir commencé à publier son propre taux de référence sans risque au jour le jour.
La banque centrale de Norvège a maintenu hier son taux directeur à son plus bas niveau de 0,50%. Les perspectives et l'équilibre des risques pour l'économie norvégienne ne paraissent pas avoir considérablement évolué depuis la réunion monétaire de décembre, déclare la Norges Bank dans un communiqué. «Le comité de politique monétaire estime que l'économie norvégienne semble poursuivre sa reprise, conformément à ce qu’il avait présenté en décembre», ajoute l’institut d'émission.
La banque centrale de Norvège a maintenu ce jeudi son taux directeur à son plus bas niveau de 0,50%, une décision conforme au consensus. Les perspectives et l'équilibre des risques pour l'économie norvégienne ne semblent pas avoir considérablement évolué depuis la réunion monétaire de décembre, déclare la Norges Bank dans un communiqué. «Le comité de politique monétaire estime que l'économie norvégienne semble poursuivre sa reprise, conformément à ce qu’il avait présenté en décembre», ajoute l’institut d'émission.
La Banque centrale européenne (BCE) a laissé ses taux directeurs et ses indications prospectives inchangés jeudi, comme anticipé par le marché. A l’issue de la réunion du conseil des gouverneurs, la BCE a indiqué qu’elle laissait son principal taux de refinancement à 0% et son taux de rémunération des dépôts à -0,40%, soit le niveau auquel ils se trouvent depuis mars 2016. Comme en décembre, la BCE a précisé que les taux «resteront à leurs niveaux actuels sur une période prolongée, et bien au-delà de l’horizon fixé pour les achats nets d’actifs».
Janet Yellen quittera ses fonctions fin janvier à la tête de la Réserve fédérale américaine. Un seul mandat de quatre ans à son actif, mais l’un des plus riches de l’histoire de l’institution, puisque la présidente a géré la fin de l’assouplissement quantitatif et le début de la remontée des taux avec un doigté qui a permis aux investisseurs d’engranger les gains en 2017. Cela valait bien un banquet d’adieux organisé par un autre bienfaiteur des marchés financiers, Mario Draghi, au siège de la Banque centrale européenne. Une BCE qui, elle aussi, s’apprête à vivre un tournant monétaire et cinq changements au sommet dans les deux ans.
La Banque du Canada a relevé hier son principal taux directeur d’un quart de point, comme prévu, et, bien que de nouvelles hausses lui paraissent certainement justifiées à l’avenir, elle a ajouté qu’une certaine souplesse monétaire resterait probablement nécessaire. Avec ce troisième relèvement en sept mois, la Banque du Canada a porté son taux cible du financement à un jour, le principal instrument de sa politique monétaire, à 1,25%, un plus haut depuis 2009.
La Banque du Canada a relevé aujourd’hui son principal taux directeur d’un quart de point, comme prévu, et, bien que de nouvelles hausses lui paraissent certainement justifiées à l’avenir, elle a cependant ajouté qu’une certaine souplesse monétaire resterait probablement nécessaire. Avec ce troisième relèvement en sept mois, la Banque du Canada a porté son taux cible du financement à un jour, le principal instrument de sa politique monétaire, à 1,25%, un plus haut depuis 2009.
Le président de la Banque nationale suisse (BNS) a déclaré hier que son dispositif de taux d’intérêt négatifs était encore nécessaire pour contenir la devise helvétique. «La Suisse a eu un franc fort pendant longtemps et sa valorisation reste élevée», a dit Thomas Jordan lors d’une manifestation à Zurich. «C’est la raison pour laquelle nous avons des taux d’intérêt bas, ils devraient permettre de lutter contre la valorisation du franc. Si nous devions changer les taux d’intérêt, le franc s’apprécierait», a ajouté le dirigeant. Le franc s’est déprécié de près de 9% contre l’euro l’an dernier, offrant un répit aux exportateurs suisses pénalisés par une monnaie forte. Thomas Jordan a ajouté que le dispositif actuel de taux d’intérêt négatifs était nécessaire pour maintenir l’objectif de stabilité des prix de la banque centrale. Il a précisé qu’il ne pouvait donner une prévision pour un retour «à la normale» des taux.