L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
Le président de la Réserve fédérale de Chicago, Charles Evans, a réaffirmé aujourd’hui sa confiance dans les perspectives de l'économie des Etats-Unis et a répété que la banque centrale américaine aurait probablement besoin de porter sa politique monétaire à un niveau restrictif. «Alors que la prévision concernant le taux de chômage se situe en dessous du taux naturel, une telle politique serait tout à fait normale et en accord avec une certaine modération de la croissance et un retour progressif de l’emploi à un niveau durable sur le long terme», a déclaré celui-ci.
La part du yuan chinois dans les réserves de devises détenues par les banques centrales atteint 1,8% des réserves globales, non loin de ceux du dollar australien (1,8%) et du dollar canadien (1,9%), montre une étude trimestrielle du Fonds monétaire international (FMI). Les banques centrales détenaient fin juin pour 11.000 milliards de dollars (9.470 milliards d’euros) de réserves. L’augmentation du poids du yuan s’est poursuivie sur fond de montée des tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis, qui ont contribué à la baisse de 5% de la valeur de la monnaie chinoise sur la période avril-juin. Le dollar américain reste la première devise détenue par les banques centrales, à hauteur de 62,2% du total, devant l’euro (20%) et le yen (5%). La livre sterling, elle, poursuit son déclin avec une part tombée à 4,48% du total des réserves, soit une baisse de 20 points de base.
Le groupe de travail sur les taux d’intérêt sans risque, composé de représentants de l’industrie financière et dont le secrétariat est assuré par la Banque centrale européenne (BCE), a appelé vendredi à repousser de deux ans au moins l’entrée en vigueur de la réglementation Benchmarks pour les taux d’intérêts de référence, à savoir l’Eonia et l’Euribor, pour «assurer que suffisamment de temps est pris pour se préparer à l’ensemble des scénarios», se joignant à une demande préalable de plusieurs fédérations bancaires, restée jusqu’ici sans réponse. La requête du groupe de travail a été publiée dans un document décrivant les principales étapes de la transition à venir vers de nouveaux taux de référence. L’Eonia et l’Euribor, basés sur les contributions d’un panel de banques, ne répondent pas aux exigences de BMR, ce qui nécessite de réformer leur méthodologie, ce qui est à l'étude pour l’Euribor, ou de créer de nouveaux taux, ce à quoi travaille la BCE avec l’Ester.
La Banque nationale suisse (BNS) a annoncé hier qu’elle poursuivrait sa politique monétaire ultra-accommodante, évoquant une situation fragile sur le marché des changes et une montée des tensions commerciales internationales et du protectionnisme. La marge de fluctuation du taux Libor 3 mois a été maintenue entre -1,25% et -0,25% et le taux de dépôt à vue à -0,75%. La «BNS continue d’intervenir au besoin sur le marché des changes en tenant compte de la situation pour l’ensemble des monnaies».
La banque centrale norvégienne (Norges Bank) a relevé ce matin comme attendu de 25 points de base (pb) son taux directeur appliqué sur les dépôts pour la première fois depuis 2011, pour le porter à un niveau de 0,75%. «L'évaluation que fait le conseil de politique monétaire des perspectives économiques et de l'équilibre des risques laisse penser que le taux de référence sera très probablement à nouveau relevé au premier trimestre 2019», a précisé son gouverneur, Oeystein Olsen.
La Banque nationale suisse (BNS) a annoncé ce matin qu’elle poursuivait sa politique monétaire ultra-accommodante, évoquant une situation fragile sur le marché des changes et une montée des tensions commerciales internationales et du protectionnisme. La marge de fluctuation du taux Libor 3 mois a été maintenue entre -1,25% et -0,25% et le taux de dépôts à vue à -0,75%, et la «BNS continue d’intervenir au besoin sur le marché des changes en tenant compte de la situation pour l’ensemble des monnaies». Elle juge toujours sa devise à un niveau élevé et observe que son renforcement récent souligne à quel point la situation du marché des changes est fragile. Le franc suisse son niveau le plus élevé depuis juillet 2017, retrouvant son statut de monnaie refuge face aux tensions commerciales internationales et aux craintes sur le budget italien, mais n’est pas pour autant intervenu sur le marché des changes pour l’affaiblir.
Le gouverneur de la banque d’Angleterre (BoE), Mark Carney, a indiqué ce matin que l’autorité, ainsi que le secteur bancaire, étaient bien préparés au scénario d’un Brexit désordonné sans accord avec l’Union européenne (UE). «Nous avons utilisé nos stress tests pour s’assurer que les banques les plus importantes du pays puissent continuer d’assurer les besoins des ménages et des entreprises britanniques, même en cas de Brexit désordonné, aussi peu probable que cela puisse être. Notre travail n’est pas d’espérer le meilleur, mais de se préparer au pire».
Les hausses des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) vont commencer à peser sur la croissance économique américaine et sur l’emploi l’an prochain car leur niveau reflétera une politique «légèrement restrictive» pour la première fois en plus de dix ans, a déclaré vendredi le président de la Fed de Chicago. Charles Evans a ajouté, à l’issue d’une intervention lors d’un forum économique dans l’Etat de l’Indiana, qu’il ne serait «pas étonné» si la Fed procédait à deux nouvelles hausses de taux cette année.
Le gouverneur de la banque d’Angleterre (BoE), Mark Carney, a indiqué ce matin que l’autorité, ainsi que le secteur bancaire, étaient bien préparés au scénario d’un Brexit désordonné sans accord avec l’Union européenne (UE). «Nous avons utilisé nos stress tests pour s’assurer que les banques les plus importantes du pays puissent continuer d’assurer les besoins des ménages et des entreprises britanniques, même en cas de Brexit désordonné, aussi peu probable que cela puisse être. Notre travail n’est pas d’espérer le meilleur, mais de se préparer au pire».
La Banque d’Angleterre (BoE) a maintenu son taux directeur à un niveau de 0,75% lors de la réunion de son Comité de politique monétaire (MPC) qui s’est tenue hier matin, à l’unanimité de ses neuf membres. La banque centrale britannique avait relevé ce taux de 25 points de base (pb) en août, procédant alors à son deuxième tour de vis monétaire en neuf mois. Les marchés n’anticipaient pas de nouvelle hausse hier, du fait des incertitudes entourant le Brexit. Dans les minutes de sa réunion publiées simultanément, la BoE estime que les risques pesant sur la croissance économique mondiale ont augmenté, avec un impact des barrières douanières mises en œuvre par les Etats-Unis et la Chine qui pourrait être encore plus négatif. Elle ajoute que les marchés financiers signalent des incertitudes accrues liées au Brexit. Dans le même temps, elle réaffirme qu’«une poursuite du resserrement» monétaire est nécessaire pour atteindre l’objectif d’inflation de 2%, mais de manière progressive et limitée.
La Banque d’Angleterre (BoE) a maintenu son taux directeur à un niveau de 0,75% lors la réunion de son Comité de politique monétaire (MPC) qui s’est tenue ce matin, à l’unanimité de ses neuf membres. La banque centrale britannique avait relevé ce taux de 25 points base (pb) en août, procédant à son deuxième tour de vis monétaire en neuf mois, après le premier depuis 2007 concédé en novembre dernier. Avant la réunion, les marchés n’anticipaient une nouvelle hausse des taux qu’à partir du mois de juin 2019, du fait des incertitudes entourant l’issue des négociations sur le Brexit.
La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé aujourd’hui que l’Ester avait été sélectionné par le groupe de travail public-privé sur les taux d’intérêts de référence pour succéder à l’Eonia. L’Eonia ne répondra pas aux exigences de la directive Benchmark au 1er janvier 2020, et il ne pourra donc plus être référencé dans les contrats financiers à partir de cette date. La consultation publique lancée par la BCE sur le choix du successeur de l’Eonia avait révélé un soutien très majoritaire des répondants à Ester.
Malgré la résistance de l'activité britannique, la BoE devrait observer le statu quo aujourd'hui et aucune hausse de taux n'est attendue avant juin 2019.