L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
Six anciens banquiers centraux de la zone euro ont critiqué vendredi la politique monétaire ultra-accommodante de la Banque centrale européenne (BCE) présidée par Mario Draghi, affirmant qu’elle avait échoué et visait probablement à financer les gouvernements lourdement endettés. Dans un document de deux pages, ils ont également affirmé que les mesures de relance prises par la BCE étaient injustifiées, qu’elles gonflaient les prix de l’immobilier et semaient les graines de la prochaine crise. Inspirée de la Bundesbank allemande et soucieuse de contenir l’inflation, la BCE a été plus lente que ses homologues britanniques et américaines à recourir à des achats massifs d’obligations pour faire face à la crise de 2008.
Six anciens banquiers centraux de la zone euro ont critiqué vendredi la politique monétaire ultra-accommodante de la Banque centrale européenne (BCE) sous la présidence de Mario Draghi, affirmant que celle-ci avait échoué et visait probablement à financer les gouvernements lourdement endettés. Dans un document de deux pages, Juergen Stark et Ottmar Issing, anciens membres du conseil d’administration de la BCE, ainsi que d’anciens banquiers centraux allemands (Helmut Schlesinger), français (Hervé Hannoun), autrichiens (Klaus Liebscher) et néerlandais (Nout Wellink), ont également affirmé que les mesures de relance prises par la BCE étaient injustifiées, qu’elles gonflaient les prix de l’immobilier et semaient les graines de la prochaine crise. «En tant qu’anciens banquiers centraux et citoyens européens, nous assistons avec une inquiétude croissante au mode de crise actuel de la BCE», ont écrit les six signataires. L’ancien gouverneur français Jacques de Larosière n'était pas un signataire mais a été cité comme partageant ces jugements.
TAUX DE RÉFÉRENCE Le tribunal de l’Union Européenne a donné raison au groupe qui contestait l’amende de 33,6 millions d’euros réclamée par la Commission européenne pour avoir participé à la manipulation de l’indice du Taux interbancaire offert européen (Euribor). Le tribunal a annulé l’amende car le régulateur n’en a pas suffisamment motivé le calcul. Conseillé par le cabinet Norton Rose Fulbright, le groupe bancaire a contesté le reproche de comportement anticoncurrentiel qui lui était adressé. Une stratégie payante, comparée à celle des quatre banques qui ont suivi la voie de la négociation avec la Commission et payé ensemble 824,6 milllions d’euros dans cette affaire. Par ailleurs, JPMorgan Chase et Crédit Agricole SA ont aussi entrepris de contester leur amendes, plus importantes encore dans cette affaire. La Commission européenne peut faire appel du jugement ou décider d’une nouvelle amende.
La banque centrale australienne (RBA) a réduit son taux directeur mardi pour la troisième fois depuis le début de l’année, d’un quart de point à 0,75%, soit son plus bas niveau historique. Son but affiché est de soutenir l'économie et notamment l’emploi, comme attendu par la plupart des économistes. La RBA s’est dite prête à poursuivre l’assouplissement de sa politique monétaire en cas de besoin. Après 28 années sans récession, l'économie du pays a vu s’accumuler les risques depuis un an avec le ralentissement de la croissance et de l’inflation, des signes de dégradation du marché immobilier et un chômage en hausse. Les deux baisses de taux précédentes, en juin et en juillet, n’ont eu que peu d’effets notables sur l’activité en dehors d’une remontée des prix immobiliers, et les marchés financiers ont d’ores et déjà intégré la possibilité d’une quatrième baisse d’ici à janvier.
L'économie britannique s’est contractée de 0,2% au deuxième trimestre, après avoir augmenté de 0,6% au premier trimestre, lorsque les entreprises avaient massivement constitué des stocks en prévision de la sortie du pays de l’Union européenne, alors prévue le 29 mars. La date du Brexit a depuis été repoussée au 31 octobre. En rythme annuel, la croissance de l'économie britannique a nettement ralenti au deuxième trimestre, à 1,3% contre 1,2% en première estimation. En conséquence, la Banque d’Angleterre (BoE) pourrait devoir baisser ses taux si les incertitudes entourant le Brexit persistaient, avait déclaré vendredi l’un de ses responsables, Michael Saunders.
La Banque centrale européenne (BCE) a indiqué vendredi qu’elle commencerait à publier des données sur ses opérations de change sur une base trimestrielle à partir d’avril 2020. Le Conseil des gouverneurs a pris cette décision afin «d’améliorer la communication et la transparence conformément à ses pratiques comptables», au-delà de ce qui est requis par le traité de fonctionnement de l’Union européenne. Jusqu'à présent, la BCE est intervenue sur le marché des devises en 2000 et 2011, la dernière fois en coordination avec le G7 afin d’affaiblir le yen japonais après le séisme de Fukushima. Son tableau trimestriel présentera toutes les données historiques depuis 1999, et sera suivi d’un rapport annuel, en parallèle de ses comptes.
La Banque centrale européenne (BCE) pourrait encore devoir maintenir une politique monétaire très accommodante pendant une période prolongée si la politique budgétaire ne prend pas le relais, a déclaré son président dans un entretien au Financial Times. «Tous les instruments, qu’il s’agisse des taux d’intérêt, des rachats d’actifs ou du pilotage des anticipations, sont prêts à être calibrés», a ajouté Mario Draghi, qui sera remplacé par la Française Christine Lagarde à la tête de l’institut d'émission à partir du 1er novembre.
Sans être dans le secret des Dieux, l’avant-dernière réunion de la BCE avec Mario Draghi aux manettes a sans doute été teintée d’un certain découragement. L’homme qui a si finement manœuvré au plus fort de la crise il y a dix ans, a dû constater que las, la politique monétaire de la Banque centrale ne parvenait plus à produire les mêmes effets qu’auparavant. Et ce alors que la croissance de la zone euro envoie des signaux de plus en plus inquiétants. Aussi, en poursuivant sa politique de baisse des taux, et en annonçant un « quantitative easing » pour le temps qui sera nécessaire, le stratège a probablement géré l’urgence, quitte à se faire quelques inimitiés au sein du conseil des gouverneurs de la banque centrale, comme l’ont rappelé tous les correspondants à Francfort.
La croissance des prêts bancaires aux entreprises dans la zone euro, de 4,3% en août par rapport à août 2018, s’est accélérée pour retrouver son plus haut niveau depuis la crise financière, signe que le crédit reste dynamique en dépit du ralentissement de l’activité, montrent les statistiques de la Banque centrale européenne (BCE). Les crédits aux ménages ont augmenté de 3,4% en rythme annuel, comme en juillet. La croissance de la masse monétaire M3, considérée comme un indicateur avancé de l’activité économique globale, a atteint 5,7% sur un an, à son plus haut niveau depuis dix ans.
La croissance des prêts bancaires aux entreprises dans la zone euro s’est accélérée en août pour retrouver son plus haut niveau depuis la crise financière, signe que le crédit reste dynamique en dépit du ralentissement de l’activité, montrent les statistiques publiées jeudi par la Banque centrale européenne (BCE). Les prêts aux entreprises ont augmenté de 4,3% par rapport à août 2018, après +4% en juillet. Les crédits aux ménages ont pour leur part augmenté de 3,4% en rythme annuel, comme le mois précédent.
Le Trésor italien a proposé la nomination du gouverneur adjoint de la Banque d’Italie Fabio Panetta au directoire de la Banque centrale européenne (BCE). Le gouverneur adjoint de la Banque d’Italie est le seul candidat à la succession de Benoît Coeuré, dont le mandat de 8 ans s’achèvera le 31 décembre. Les trois plus grands pays de la zone euro - Allemagne, France et Italie - désignent habituellement chacun un représentant au directoire de la BCE mais le siège italien sera vacant après le 31 octobre, au départ du président actuel de l’institution, Mario Draghi. Fabio Panetta, entré à la Banque d’Italie il y a plus de 30 ans, en est devenu en mai le numéro deux derrière le gouverneur Ignazio Visco.
Le Trésor italien a proposé la nomination du gouverneur adjoint de la Banque d’Italie Fabio Panetta au directoire de la Banque centrale européenne (BCE), indique Reuters de source officielle italienne.