Le processus de cession du fabricant d’emballages techniques Ipackchem a atteint son épilogue. Comme pressenti par L’Agefi la semaine dernière, SK Capital a fini par l’emporter dans l’enchère organisée par Natixis Partners. Le fonds américain a su se montrer convaincant en déposant une offre sensiblement supérieure à celles de ses concurrents, InHance Technologies, Chequers Capital, Equistone Partners Europe et Stirling Square Capital Partners. Celle-ci se situerait entre 250 et 300 millions d’euros, mais aucun élément chiffré n’a été précisé lors de ce LBO. Contrôlé par Sagard depuis près de quatre ans, Ipackchem affiche un chiffre d’affaires de l’ordre de 120 millions d’euros, pour un Ebitda proche de 25 millions. Le groupe de 850 collaborateurs dispose de huit usines d’où sortent des bidons et des récipients « barrière » permettant de transporter des liquides potentiellement dangereux. Parmi les clients de l’industriel français figurent Syngenta ou Dow Chemical.
Métier. France Invest, l’association française du capital-investissement, a annoncé le lancement de son Club Operating Partner. Le signe d’une montée en puissance, au sein de l’univers des fonds, de cette fonction qui vise à l’accompagnement opérationnel de la transformation et de la croissance des entreprises, là où les professionnels du private equity se focalisaient historiquement sur les aspects financiers. Deux coprésidents animeront ce club, Nicolas Réquillart-Jeanson, chez Siparex, et Johann Dupont, chez Abénex. Guillaume Bon, chez Five Arrows-Rothschild, est le troisième homme à l’origine de cette initiative. Lieu d’échange et de rencontre, le club compte établir un annuaire des operating partners membres de France Invest et a en projet la rédaction d’un livre blanc sur cette fonction. Il réfléchira aussi à la création d’un baromètre de la création de valeur par les operating partners.
Duales. Opération FID pour Bpifrance. FID pour Fonds Innovation Défense, le nouveau fonds lancé par le ministère de la Défense, dont la gestion a été confiée à la banque publique d’investissement. Le ministère lui a déjà alloué 200 millions d’euros, le solde vers la taille cible de 400 millions devant être apporté par des acteurs industriels et Bpifrance. Qui se félicite d’ainsi « renforce[r] son action auprès de l’écosystème Défense ». De fait, le fonds vise le soutien en fonds propres et quasi-fonds propres d’entreprises innovantes dans des technologies duales, c’est-à-dire avec applications civiles et militaires. Sur les thématiques entre autres de l’énergie, de la santé ou des technologies de l’information dont l’intelligence artificielle.
Après avoir doublé la taille du fonds Definvest à 100 millions d’euros, lancé il y a trois ans, le ministère des Armées vient de créer un nouveau véhicule baptisé Fonds Innovation Défense. Ce fonds, dont la gestion a été confiée à Bpifrance, vise une taille de 400 millions d’euros. Le ministère lui a déjà alloué 200 millions d’euros, le solde de l’enveloppe devant être apporté par Bpifrance et par des acteurs industriels. Le fonds adressera notamment les thématiques de l’énergie, du quantique, des technologies de l’information dont l’intelligence artificielle, l’électronique et les composants.
La souveraineté se joue aussi sur le terrain du capital-investissement. Après avoir doublé la taille du fonds Definvest à 100 millions d’euros, lancé il y a trois ans, le ministère des Armées vient de mettre sur pied un nouveau véhicule baptisé Fonds Innovation Défense. Ce fonds, dont la gestion a été confiée à Bpifrance, vise une taille de 400 millions d’euros. Le ministère lui a déjà alloué 200 millions d’euros, le solde de l’enveloppe devant être apporté par Bpifrance et par des acteurs industriels.
Le numéro un mondial des services de santé et de sécurité à l’international cherche à faire entrer un nouvel investisseur minoritaire, a appris L’Agefi.
Le spécialiste des structures en béton préfabriqué Consolis, détenu par Bain Capital depuis bientôt quatre ans, va couper les ponts avec sa division ferroviaire, notamment destinée à la conception et à la fabrication des traverses pour les chemins de fer. Le groupe a annoncé avoir reçu une offre ferme de la part de TowerBrook Capital Partners. Le montant de l’opération n’a pas été précisé mais il avoisinerait 250 millions d’euros. Rothschild & Co et DC Advisory ont été respectivement mandatées par le cédant et l’acquéreur. La transaction devrait aboutir au premier semestre 2021.
Le spécialiste des structures en béton préfabriqué Consolis, détenu par Bain Capital depuis bientôt quatre ans, va couper les ponts avec sa division ferroviaire, notamment destinée à la conception et à la fabrication des traverses pour les chemins de fer. Le groupe a annoncé avoir reçu une offre ferme de la part de TowerBrook Capital Partners.
Ce fabricant d’emballages techniques est détenu depuis bientôt quatre ans par Sagard, le fonds sponsorisé par la famille du milliardaire canadien Desmarais.
Il y a cinq ans, Veolia avait cherché à tester l’appétit du marché du M&A en vue de céder sa filiale Sade, en raison de l’évolution des délégations de service public de l’eau en France. Les offres n’avaient toutefois pas été à la hauteur du groupe dirigé par Antoine Frérot, qui avait préféré conserver l’entité. Ce qui n’empêche pas Sade, créée en 1918 par la Compagnie Générale des Eaux dans le cadre de la reconstruction du territoire français pour apporter son concours aux services et entreprises de distribution d’eau, de revisiter son champ d’action. Grâce à l’intermédiaire de Transaction R, elle vient de céder Sade Télécom, son activité spécialisée dans l’intégration des réseaux filaires haut et très haut débit, à Montefiore Investment.
Le loueur de véhicules détenu par Eurazeo va réduire son endettement corporate de 1,1 milliard d’euros grâce à un vaste plan de restructuration financière
Selon nos informations, le gérant britannique a confié un mandat à Lazard dans l’optique de lever un continuation fund où figurent ses participations dans Picard et Authentic Brands.
Résumé des épisodes précédents : l’an dernier, le producteur musical Scooter Brown achète, pour 300 millions de dollars, le catalogue de Big Label Group, dont les albums de Taylor Swift sur lesquels la chanteuse perd alors le contrôle. En réponse, cette dernière prévient qu’elle peut à tout moment réenregistrer ses œuvres pour en faire baisser la valeur. Une menace à plus d’un titre, mais elle n’aura pas empêché Shamrock Capital d’acquérir pour plus de 300 millions de dollars sa discographie. Dont la chanteuse, profitant sans doute de l’arrêt des concerts, vient de commencer le réenregistrement. L’envolée de la valorisation de son catalogue, en l’espace d’un an et malgré les pressions de Swift, illustre en tout cas la fièvre qui s’empare du monde de la musique, perçu, par des fonds tel Hipgnosis, comme une nouvelle potentielle classe d’actifs allternatifs.
Ascension. Les valorisations dans le non-coté remontent vers des sommets. Selon l’indice Argos, qui mesure la valorisation des opérations réalisées sur des sociétés midmarket en zone euro, le prix médian s’est établi à 10,1 fois l’Ebitda au troisième trimestre 2020, contre 9,2 le trimestre précédent. Un multiple record de 10,3 avait été atteint fin 2019. La progression a été tirée par les acquéreurs industriels (10,5 fois l’Ebitda), les prix payés par les fonds de capital-transmission étant restés stables, à 9,2. « On a observé une concentration des opérations sur les secteurs de qualité, offrant de la visibilité. Les logiciels et la santé ont ainsi représenté 50 % des transactions », a commenté Louis Godron, associé chez Argos Wityu. La part des opérations réalisées sur des multiples de plus de 15 est restée stable par rapport au trimestre précédent, à 19%.
Acteur de l’intégration de réseaux et de systèmes de communication télécoms, Sogetrel figurait dans le portefeuille de Latour Capital depuis près de deux ans. Mais le fonds a décidé d’enclencher sa sortie en confiant un mandat à DC Advisory dès le premier trimestre 2020. Un processus qui aboutit à la sortie du fonds cofondé par Alain Madelin, sur la base d’une valorisation de 300 millions d’euros. L’offre de reprise émane du management de Sogetrel, qui est accompagné par un consortium d’investisseurs mené par Andera Partners.
Acteur majeur de l’intégration de réseaux et de systèmes de communication télécoms, Sogetrel figurait dans le portefeuille de Latour Capital depuis près de deux ans. Mais face à la forte croissance enregistrée par le groupe, valorisé 110 millions d’euros en 2018, le fonds a décidé d’enclencher sa sortie en confiant un mandat à DC Advisory dès le premier trimestre 2020. Un processus aboutissant aujourd’hui à la sortie du fonds cofondé par Alain Madelin, sur la base d’une valorisation de 300 millions d’euros. L’offre de reprise émane du management de Sogetrel, qui est ici accompagné par un consortium d’investisseurs mené par Andera Partners et composé de Luxempart, Capza, BNP Paribas Développement et Idia Capital Investissement (pool conseillé par Messier & Associés).
Eurazeo a annoncé jeudi avoir signé un accord d’exclusivité en vue de l’acquisition du groupe Altaïr, groupe spécialisé dans la vente de produits ménagers et d’entretien pour la maison. Cette acquisition sera effectuée via Eurazeo PME, pôle d’investissement d’Eurazeo spécialisé dans les entreprises de taille intermédiaire. A l’occasion de cette opération, Eurazeo PME investirait environ 115 millions d’euros dans Altaïr et «détiendrait ainsi la majorité du capital, aux côtés des dirigeants et principaux cadres du groupe». Altaïr a réalisé en 2019 un chiffre d’affaires d’environ 105 millions d’euros et a poursuivi sa croissance en 2020 malgré la crise sanitaire.
Le Groupe IRD et Picardie Investissement Gestion annoncent une coopération inédite. Ces deux sociétés de gestion historiques des Hauts-de-France ont en effet prévu de créer un comité stratégique commun et de mutualiser leur offre de conseil aux dirigeants. Dans les faits, cela se traduira par le partage de la plateforme de solutions Entreprises & Cités (conseil, RH, formations, immobilier…) entre les équipes des deux gérants. L’accompagnement des PME et ETI devrait aussi en ressortir renforcé grâce à la possibilité de développer les co-investissements et de mettre en orbite un nouveau fonds. Son lancement est prévu pour le premier trimestre 2021 et prévoit un premier closing à 100 millions d’euros. Ensemble, les deux partenaires totalisent 350 millions d’euros sous gestion et 250 participations en portefeuille.
Le Groupe IRD et Picardie Investissement Gestion annoncent une coopération inédite. Ces deux sociétés de gestion historiques des Hauts-de-France ont en effet prévu de créer un comité stratégique commun et de mutualiser leur offre de conseil aux dirigeants. Dans les faits, cela se traduira par le partage de la plateforme de solutions Entreprises & Cités (conseil, RH, formations, immobilier…) entre les équipes des deux gérants. L’accompagnement des PME et ETI devrait aussi en ressortir renforcé grâce à la possibilité de développer les co-investissements et de mettre en orbite un nouveau fonds.