L’actualité et la veille en matière de fonds d’investissement, ainsi que les analyses sur les grandes tendances dans l’univers de la gestion d’actifs, son activité au travers des chiffres de collectes et d’évolution des encours des différentes classes d’actifs.
Les places boursières ont effacé une partie de leurs pertes du début de l’année, jusqu’à la moitié pour Wall Street. Un mouvement jugé trop brutal et rapide au vu du contexte économique.
La collecte du Livret A et du Livret de développement durable et solidaire (LDDS) a fortement augmenté au mois de mars, a déploré mercredi le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, soulignant que la France avait besoin d’investir et non d'épargner.
Le marché du crédit à haut rendement nordique a souffert plus que d’autres marchés high yield depuis le début de la crise du coronavirus, notamment à cause de la forte baisse de la couronne norvégienne mi-mars. Depuis l’intervention de la banque centrale norvégienne, le marché s’est stabilisé et a repris de la couleur.
Les plateformes enrichissent leur offre de produits et de services pour répondre aux attentes des conseillers, Elles se placent en partenaires et pour les aider à développer leur activité, la digitalisation est au cœur de leurs projets
Le Conseil de Stabilité Financière (FSB) a envoyé une lettre aux ministres des finances ainsi qu’aux gouverneurs des banques centrales des pays membres du G20 en amont de leur rencontre virtuelle prévue aujourd’hui. Cette missive revient sur la double problématique à laquelle le système financier international doit répondre avec la pandémie de Covid-19. A savoir, un besoin de crédit qui augmente de façon significative pour faire face à cette période d’activité très restreinte et l’incertitude sur la valorisation des actifs, qui complique les opérations de marché et l’intermédiation financière.
L'institution prévoit une contraction de 3% de l’économie mondiale en 2020 avant un rebond encore incertain. La France anticipe une chute de 8% de son PIB.
Les OPCVM de droit français ont mis fin à leur mouvement de collecte en enregistrant58 milliards d’euros de de sorties nettes en mars, en pleine crise ducoronavirus, selon les statistiques mensuelles d’EuroPerformancepubliées ce mardi. La décollecte affecte principalement les fonds de trésorerieavec 47,4 milliards d’euros de retraits, suivis des fonds obligataires (-7,1 milliards), de performance absolue (-2,7 milliards) et diversifiés (-1,4 milliard). Les fonds actions font partie des rares catégories de véhicules à souscriptions positives, avec 1,1 milliard d’euros de flux nets, dans un mois marqué par un krach boursier historique sur l’ensemble des places mondiales. Les fonds matières premières et alternatifs sont les grands gagnants en mars (respectivement 19 et 5 milliards d’euros de collecte). Les encours des 6.400 fonds français ont reculé de 13% le mois dernier, à 744 milliards d’euros, selon EuroPerformance. Pour les OPCVMalternatifs et immobiliers, les statistiques sont arrêtées à fin février et fin janvier.
C’est une première. Le marché européen des ETF (fonds indiciels cotés) a connu des sorties record de 21,9 milliards d’euros en mars 2020, selon les données dévoilées par Morningstar. Cette décollecte s’est effectuée alors que les investisseurs réagissaient à la propagation du coronavirus dans le monde entier. «Il s’agit d’un record pour un secteur qui s’est habitué à voir une série presque ininterrompue d’entrées nettes mensuelles depuis sa création il y a deux décennies», commente le cabinet de recherche et de notation. Il indique qu’une telle décollecte mensuelle n’avait jamais été enregistrée pour ces produits trentenaires, y compris au moment de la crise financière de 2008 ou au plus fort de la crise de la dette de la zone euro. Auparavant, les pires sorties nettes mensuelles enregistrées ont été de 8,3 milliards d’euros en août 2019, lorsque la faiblesse des indicateurs économiques et une flambée des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine ont semé la panique sur les marchés boursiers. Les actifs sous gestion ont également connu une baisse record de 13 %, passant de 899 milliards d’euros en février à 781 milliards d’euros en mars 2020, soit une baisse de 117 milliards d’euros. Les ETF actions et obligataires ont connu le même niveau de décollecte, à 13 milliards d’euros chacun. Les ETF commodities (produits de base), où figurent notamment les ETF sur l’or, se sont révélés être le produit refuge, avec près de 3 milliards d’euros de collecte sur le mois. UBS et iShares ont subi les plus fortes sorties de capitaux en mars, avec respectivement 7,2 milliards et 6,6 milliards d’euros. Parmi les dix premiers fournisseurs mondiaux, Vanguard a été le seul à boucler le mois avec un afflux net positif de 1,9 milliard d’euros.
La Banque de France estime à 6% l’impact de la crise du coronavirus sur le PIB au premier trimestre. Le choc pourrait dépasser 10% sur l’ensemble de l’année.
Après une année 2019 euphorique, une majorité des sélectionneurs de fonds avaient anticipé une forte hausse de la volatilité, selon l’étude annuelle de Natixis IM.
Morningstar a annoncé avoir dégradé la note du fonds H2O Allegro à négative ce 6 avril.Elle avait été mise « sous revue » le 17 mars dernier. Le fonds géré par H2O Asset Management affiche une performance en retrait de 53,33 % depuis le début de l’année au 2 avril 2020. La note du fonds de la filiale de Natixis IM était précédemment à « neutre ».
Le fonds phare du groupe est passé d'une exposition de 44% aux actions fin février à 11% environ au 20 mars. Les gérants réalisent beaucoup d'opérations tactiques. La société de gestion estime que les marchés ne voient pas le choc déflationniste "violent" en cours, et mise sur la Chine pour les actions.
Engie, Veolia ou Michelin allongent la liste des sociétés où les dividendes sont supprimés ou coupés. Au total, selon L'Agefi, 10 milliards d'euros ont disparu en quelques jours sur le SBF 120.
Credit Suisse rouvre quatre fonds obligataires à échéance pour permettre aux investisseurs qui le souhaitent de profiter des points d’entrée actuels. Les fonds concernés par la réouverture sont le Credit Suisse (Lux) Fixed Maturity Bond Fund 2021 S-II, investi sur les marchés émergents mondiaux, le Credit Suisse (Lux) Fixed Maturity Bond Fund 2022 S-III, exposé aux marchés asiatiques, le Credit Suisse (Lux) Fixed Maturity FR Bond Fund 2023 S-IV, investi sur les marchés asiatiques, les marchés émergents non asiatiques et les marchés développés, et le Credit Suisse (Lux) Fixed Maturity Bond Fund 2024 S-V, investi sur les marchés asiatiques, les marchés émergents non asiatiques et les marchés développés. «L’incertitude sur l’impact du coronavirus sur l’économie mondiale a conduit à de fortes corrections des marchés dans le monde, et nos fonds à échéance n’ont pas été épargnés. Résultat, les rendements ont augmenté de manière prononcée et on atteint des niveaux extraordinaires», explique une lettre aux investisseurs. «Pour les investisseurs capables de supporter l’environnement actuellement instable et la forte volatilité, cela représente un point d’entrée intéressant, au moment où de nombreux pays dans le monde lancent de vastes programmes économiques, qui devraient être une première étape importante sur le chemin de la normalisation des marchés», poursuit la lettre.
La BCE leur demande de ne pas rémunérer leurs actionnaires pour libérer 30 milliards d'euros de capitaux. Un effort refusé jusque-là par les banques françaises.