L’actualité et la veille en matière de fonds d’investissement, ainsi que les analyses sur les grandes tendances dans l’univers de la gestion d’actifs, son activité au travers des chiffres de collectes et d’évolution des encours des différentes classes d’actifs.
Pour la première fois de l’année, les encours du produit d’épargne réglementée ont baissé en octobre, selon les chiffres de la Caisse des dépôts. Les Français ont puisé 2,83 milliards dans leurs livrets. Les encours tombent à 343,5 milliards d’euros. Il s’agit de sa plus forte décollecte mensuelle depuis fin 2014. Couplée à celle du Livret de développement durable et solidaire (LDDS) - de 0,57 milliard - la décollecte sur les livrets d'épargne réglementée a totalisé 3,4 milliards d’euros en octobre, soit la plus forte depuis octobre 2014 (-3,8 milliards d’euros), année où le taux du Livret A avait été abaissé de 1,25% à 1%. Au total, sur les dix premiers mois de l’année 2021, la collecte nette du Livret A et du LDDS s'élève à 20,64 milliards d’euros, pour un encours cumulé de 468,9 milliards d’euros à fin octobre, soit une hausse de 5,9% sur un an.
Vendredi matin, lors de la commission des sanctions de l’Autorité des marchés financiers (AMF), la représentante du Collège a demandé une amende de 150.000 euros et un avertissement à l’encontre de la société de gestion Twenty First Capital en raison de la gravité des faits et de la multiplication des manquements (sept) pendant près de 3 ans. Elle relève toutefois que les manquements sont purement formels, n’ont généré aucun profit pour la société, n’ont pas porté préjudice aux investisseurs, et que la société a remédié aux dysfonctionnements notifiés. Dans une première série de griefs, le gendarme boursier reproche à la société de gestion son absence de procédure comptable et le caractère non-opérationnel de la procédure relative au calcul et au suivi des fonds propres réglementaires. Dans une seconde série de griefs, l’AMF relève l’absence de traçabilité des décisions de gestion et des manquements dans le dispositif de gestion des conflits d’intérêts. La société de gestion met en avant la fraude comptable commise par son ancien directeur financier avec la complicité d’un ancien directeur général. Elle a déjà engagé des procédures à l’encontre de ces deux salariés. La société reproche aussi à son commissaire aux comptes d’avoir débutétardivement ses travaux et de ne pas avoir détecté la fraude
Et si les entreprises payaient leur facture carbone? Alors que la Cop 26 a finalement défini les règles du marché international du prix du carbone, le fameux article 6 des accords de Paris, la facture reste globalement supportée par les Etats. Les dommages associés aux émissions de CO2 ne sont pas supportés par l’entreprise alors qu’elle en est à l’origine, à l’exception de certains secteurs spécifiques (centrales thermiques, cimentiers…). C’est en partant de ce constat qu’Axylia, cabinet de conseil spécialisé dans la finance responsable, a réalisé un travail scientifique permettant de convertir en euros les émissions de CO2 des entreprises présentes dans les portefeuilles des 50 plus gros fonds actions Europe et zone euro immatriculés en France (1). Le constat est sans appel, 72% de ces fonds ne survivraient pas à un prix du carbone supporté par les entreprises. Leurs souscripteurs risqueraient alors gros.. Si tout cela reste hypothétique, la trajectoire actuelle du climat fait peser un réel risque sur le futur. Ce qui est aujourd’hui de la science-fiction pourrait rapidement devenir réalité. 108 euros par tonne de CO2 En partant des travaux du GIEC, qui valorise le prix de la tonne de carbone à 200 euros en 2030, soit 108 euros aujourd’hui, Axylia a calculé la facture pour les entreprises et l’a comparée à leur Ebitda afin de vérifier leur solidité. La réaction à ce stress test a été répartie en six catégories de Score Carbone, un modèle développé par Axylia, allant de A à F. Le score matérialise la capacité d’une entreprise à rester rentable après paiement de la facture carbone. Cette dernière représente les dommages associés aux tonnes d’émissions de CO2 sur l’ensemble du cycle de vie des produits et services de l’entreprise. Là encore, les résultats sont criants. «Si le législateur décidait d’appuyer sur le bouton, la moitié des entreprises que nous avons étudiées ne survivraient pas», s’alarme Vincent Auriac président d’Axylia. Des chiffres qui auraient donc un impact terrible sur les fonds puisque près des trois-quarts plongeraient avec les sociétés. Ainsi, aucun des 50 fonds n’obtient le score A et seuls 28 % un score positif B ou C. A l’inverse elles sont 38 % avec un score très alarmantde E et F. Pire, les fonds ISR de l’échantillon (2) font à peine mieux que le reste puisque 64 % d’entre eux passeraient également à la trappe. «Le label ISR est un leurre qui nous fait aller dans la mauvaise direction. Il ne permet pas de prendre en compte les émissions, notamment du scope 3», s’insurge Vincent Auriac. Pourtant, les émissions du scope 3, liées à l’usage des produits et service, sont responsables «de près de 80 % des émissions dans de très nombreuses industries et même de 93 % dans le secteur bancaire par exemple», rappelle le dirigeant. Or, ce fameux scope 3 n’est que très peu pris en compte par les gérants de la Place. Les fonds respectant la réglementation SFDR ne font guère mieux puisque 69 % d’entre eux seraient également en très grandes difficultés. Parmi les bons élèves, on retrouve des sociétés de gestion comme Comgest, La Financière de l’Echiquier ou Axa IM. A l’inverse, Métropole Gestion, récemment racheté par Oddo BHF, ou Lazard Frères Gestion sont très en retard. A un pas de la réalité Ces résultats, bien que théorique pour l’instant, doivent amener les gérants à réfléchir sur les critères ESG qu’ils prennent en compte dans leur processus d’investissement. Car la théorie pourrait bien passer à la pratique dans quelques années. «Danone présente depuis deux ans un bénéfice net par action ajusté du prix du carbone (3) et la plupart des entreprises du CAC 40 commencent à prendre en compte le scope 3 car elles savent que cela risque d’arrivée», explique Vincent Auriac, précisant que la plupart font ce calcul pour leurs nouveaux projets et pas forcément sur la globalité de leur activité. Face au risque systémique que pose le changement climatique, Axylia a mis en place une plateforme affichant le «score carbone» des entreprises et des fonds, aidant particuliers et professionnels à identifier les structures qui créent le moins d’externalités climatiques. Une démarche collaborative permettra aux internautes de rendre exploitables les inventaires des fonds pour les importer sur le site scorecarbone.fr. «A terme, avec l’aide des internautes, le site pourra couvrir les 10.000 fonds offerts sur le marché français», estime Vincent Auriac, qui espère que cette initiative permettra de «dire stop au greenwashing». Liste des fonds de l'échantillon (1) Ces fonds représentent 65% des encours sur le marché selon les catégories de l’Autorité des Marchés Financiers. (2) L’échantillon observé est composé de 25 fonds ISR et 25 fonds conventionnels (3) Danone a retenu un prix vraisemblablement sous-estimé à 35 euros la tonne, contre les 60 euros retenus par le quota européen et les 108 euros du GIEC.
Le taux d’épargne des ménages a baissé en Europe au deuxième trimestre 2021 selon l'Observatoire de l'épargne européenne mais la croissance annuelle des encours de monnaie fiduciaire et comptes à vue est restée forte.
Le délai d’octroi des prêts participatifs va être allongé au 31 décembre 2023. Malgré des débuts difficiles, Bercy veut croire dans l’intérêt du dispositif qui sera simplifié.
La France va relancer la construction de réacteurs nucléaires, a déclaré mardi le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, lors d’une allocution télévisée depuis l’Elysée. La France, qui tire la majorité de son électricité du nucléaire, ne construit actuellement qu’un seul réacteur nucléaire de nouvelle génération, l’EPR de Flamanville (EDF), dont le chantier entrepris en 2007 n’est toujours pas achevé (lire par ailleurs). La France envisage de construire six EPR supplémentaires et EDF avait remis au printemps un dossier au gouvernement sur la faisabilité et les conditions d’un tel programme. Le président Macron a aussi annoncé récemment des investissements dans un projet de futur petit réacteur (SMR). En outre, il a annoncé le report du chantier de la réforme des retraites, les conditions n'étant«pas réunies pour le relancer aujourd’hui», tout en estimant qu’il faudra«prendre des décisions claires»dès 2022. Enfin, il a annoncé que les personnes âgées de plus de 65 ans devraient, à compter du 15 décembre, avoir effectué un rappel du vaccin contre le Covid-19 pour valider le pass sanitaire. Cette mesure sera étendue en décembre aux plus de 50 ans.
A l’occasion d’une conférence FundGlobam qui avait lieu à Paris ce 9 novembre, le groupe Allfunds a confirmé le lancement prochain en France d’un service de distribution de fonds via la blockchain, concurrençant directement l’initiative Iznes. C’est ce qu’a rappelé Bruno Piffeteau, directeur d’Allfunds pour la France, qui avait déjà fait cette annonce lors d’une interview en marge de la conférence AM Tech Day organisée par L’Agefi le 5 octobre dernier. «J’ai toujours été très intéressé par les initiatives d’Iznes, a-t-il ainsi déclaré. J’avais même incité mon précédent employeur (BNP Paribas, ndlr) à investir dans Iznes. (...) Cette technologie extrêmement prometteuse peut apporter beaucoup de transparence et d’efficacité dans la distribution des fonds. Iznes était le premier à la proposer en France et Allfunds le proposera aussi en France dès l’année prochaine», a-t-il déclaré. Le groupe Allfunds, coté récemment à la Bourse d’Amsterdam, a été crée il y a 20 ans en Espagne, est présent dans 16 pays et vient d’ouvrir un bureau en France où il compte 12 salariés pour le moment. Il offre notamment des services d’exécution et de conservation de fonds, de gestion des conventions de distribution ou de collecte des rétro-cessions. Le groupe a commencé à investir sur la blockchain en Espagne en 2017. «Cette activité a fait l’objet d’une évaluation externe qui a conclu qu’elle était très bien pour la distribution des fonds mais pas seulement. Elle peut être utilisée pour d’autres secteurs», explique Bruno Piffeteau. Cette idée a conduit Allfunds à créer une société baptisée «Allfunds Blockchain» sous forme de SSII (société de services en ingénierie informatique), pour commercialiser sa technologie indépendamment d’Allfunds Bank et en visant d’autres secteurs. Allfunds a par ailleurs été sélectionné par les régulateurs espagnols pour opérer un certain nombre de «cas d’usage», dont celui des transferts de fonds via la blockchain.
Bruno Le Maire n’a par ailleurs pas abandonné ses velléités de réforme du marché européen de l’électricité. Le ministre français présentera mardi des «propositions concrètes» à ses homologues européens.
Selon l'étude internationale Entrepreneurs et Familles 2021 de BNP Paribas Wealth Management, la proportion d'entrepreneurs détenant des investissements durables dans leur portefeuille a progressé de 11 points par rapport aux résultats de 2019.
Patrimea a annoncé racheter le portefeuille clients assurance vie de la fintech détenu par Suravenir. Celui-ci l’avait acheté auprès de My Funds Office qui dénonce une violation de leur contrat et annonce vouloir se retourner contre les deux sociétés.
La banque centrale a officialisé la réduction de ses rachats d'actifs. Mais, face à une inflation «transitoire», une remontée des taux serait prématurée.