L’actualité et la veille en matière de fonds d’investissement, ainsi que les analyses sur les grandes tendances dans l’univers de la gestion d’actifs, son activité au travers des chiffres de collectes et d’évolution des encours des différentes classes d’actifs.
Sur la prochaine décennie, il est probable que les marchés actions ne monteront pas en ligne droite, il faut donc être sélectif et la gestion active retrouve ainsi sa pertinence.
Les fonds d’investissement ont rencontré une forte prudence de la part de leurs porteurs de parts entre le 29 septembre et le 5 octobre. Le monétaire a reçu 88,8 milliards de dollars nets sur la semaine, tandis que les autres classes d’actifs ont toutes décollecté, selon le «Flow Show», le rapport hebdomadaire de BofA Global Research sur les flux dans les fonds d’investissement. Les stratégies obligataires ont ainsi rendu plus d’argent qu’elle n’en ont reçu, à -18,3 milliards de dollars, celles sur les actions également à -3,3 milliards, et celles sur l’or de -0,2 milliard. Au sein des fonds obligataires, seuls ceux investis sur la dette souveraine au nominal ont affiché des souscriptions nettes positives (+4,2 milliards de dollars). Les plus forts retraits se sont concentrés sur deux types de fonds obligataires : ceux en dettes d’entreprises investment grade, avec 12,5 milliards de dollars de retraits, et ceux en dettes émergentes (-4,4 milliards). Dans les actions, les flux sont contenus. Les fonds d’actions américaines ont rendu 3,4 milliards de dollars, tandis que ceux d’actions japonaises ont attiré 1,5 milliard. La décollecte des fonds d’actions européennes est en-dessous du milliard (0,6 milliard), et la collecte sur les émergents est également assez faible (+0,7 milliard). Dans l’univers étatsunien, seuls les fonds value s’en sortent, avec à peine 1,2 milliard de dollars de flux nets. A l’opposé, la décollecte touche beaucoup de segments, mais avec une magnitude très relative. Dans les trois derniers, on retrouve les fonds de matériaux (-2,4 milliards), les fonds gérés selon une stratégie croissance (-1,2 milliard), et les fonds de moyennes capitalisations (-1,1 milliard).
Cinq fonds ont été lancés cette semaine. Un peu moins que la semaine dernière mais les grandes tendances sont toujours bien présentes à base de private equity, de thèmes notamment dans le domaine de l'ESG et d'immobilier spécialisé...
La catégorie de fonds composés d'actions d'Amérique du nord démontre que l'on peut figurer parmi les moins bien notés et tirer son épingle du jeu cette année, contrairement aux plus performants sur la durée. , L'effet dollar est également un moteur de performance à surveiller...
Fund Channel, la plateforme de distribution de fonds B to B d’Amundi et l’Union Mutualiste Retraite (UMR), spécialisée en épargne retraite, ont annoncé jeudi la signature d’un accord de partenariat stratégique dans les métiers de l’épargne-retraite et de l’assurance-vie. Avec cet accord, l’UMR aura accès aux 600 gérants d’actifs disponibles sur la plateforme de Fund Channel pour lui permettre de diversifier son offre de solutions d’investissement d’épargne retraite. Créée en 2002, l’UMR gère 11,5 milliards d’euros d’encours (en valeur de marché) pour le compte de ses 374.436 adhérents. Elle a développé une gamme de PER (Plan d’épargne retraite) dans le prolongement de la Loi Pacte, proposant de nombreuses unités de comptes (UC).
Un fonds sur sept étiqueté comme durable a une intensité d'émissions de carbone supérieure à la moyenne de tous les fonds d’investissement, et aucun fonds étiqueté comme climatique n’a un portefeuille totalement aligné sur l’objectif de l’Accord de Paris, selon une étude publiée mardi que Reuters s’est procurée. L’analyse, menée par la plateforme de données et de technologies de durabilité ESG Book, est la dernière en date à remettre en question la fiabilité des fonds qui se présentent comme durables sur la base de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).
L’égalité entre les hommes et les femmes progresse au sein des sociétés de gestion, mais des déséquilibres persistent, montre la dernière étude «Mixité au sein des sociétés de gestion» réalisée par l’Association de la gestion financière (AFG) et qui doit être présentée ce jeudi matin.Entre 2019 et 2021, l’index d’égalité professionnelle* moyen des acteurs de la gestion d’actifs a progressé, de 84,6 points à 86,1 points. Le maximum étant 100 points. Cet outil, créé par la loi Avenir Professionnel de septembre 2018, a été conçu pour réduire les inégalités entre les femmes et les hommes dans le monde du travail en France.Malgré cette hausse, les rémunérations entre les hommes et les femmes restent inégales au sein du secteur de la gestion d’actifs. Les hommes gagnent en moyenne 123.000 euros par an, tandis que les femmes ne touchent que 97.400 euros (salaire brut, hors primes). Cela représente un écart de 21 %. S’agissant des cadres, les hommes perçoivent en moyenne 124.230 euros et les femmes 100.465 euros, tous métiers, niveaux hiérarchiques et temps de travail confondus, soit un différentiel de 19 %.Moins de femmes à des postes de direction«Ces différentes s’expliquent principalement par la sous-représentation des femmes parmi les professionnels de l’investissement et les postes de direction», explique l’AFG dans son étude. De plus, les plus hautes rémunérations sont principalement masculines. En moyenne, un cinquième seulement des postes avec les plus hautes rémunérations est occupé par des femmes…De fait, les femmes qui travaillent au sein des sociétés de gestion n’occupent pas forcément les meilleures places. Les sociétés de gestion emploient 42 % de femmes et 58 % d’hommes en 2021, un niveau resté stable en deux ans. Or, cette répartition inégalitaire ne fait que s’accentuer à mesure que l’on gravit les échelons de l’entreprise. Ainsi, seulement 40 % des cadres sont des femmes. Et parmi les managers, 34 % sont des femmes. Pour les postes de direction, l’écart se creuse, avec une proposition de 35 % dans les comex. Enfin, les conseils d’administration sont les entités les moins mixtes avec 25 % de femmes.Les femmes dominent le marketing et la communicationAutre constat embarrassant: les femmes sont peu représentées dans la gestion des investissements en tant que telle, soit le cœur de l’activité des sociétés de gestion. Elles ne constituent que 29 % des professionnels de l’investissement et 21 % des managers dans ce métier. Le métier où les femmes sont les plus représentées est celui du marketing et de la communication, avec 62 % de présence. Elles sont aussi majoritaires (56 %) dans le management de ce métier. «Notre enquête n’a pas pour but d’expliquer ce phénomène, qui d’ailleurs a cours dans d’autres secteurs. Nous observons par ailleurs qu’il y a plus d’hommes dans les écoles d’ingénieur et dans les filières de finance. Ces métiers de professionnels de la gestion sont historiquement plus masculins, d’où la difficulté d’un meilleur équilibre hommes/femmes», commente Juba Ihaddaden, économiste de l’AFG et l’un des auteurs de l’étude. Dans la vente, autre métier clé des sociétés de gestion, les femmes ne sont que 43 % des salariés et 41 % des managers.Des recrutements plus fémininsL’association professionnel observe tout de même des évolutions «encourageantes» pour la mixité du côté des recrutements et des promotions. Ainsi, en 2021, 44 % des personnes recrutées étaient des femmes, un pourcentage légèrement supérieur à la part de femmes dans les effectifs totaux actuels des sociétés de gestion. De plus, le taux de promotion en 2021 a été le même pour les hommes et les femmes, soit 7 %. Mais dans ces deux domaines, on note toujours des disparités par métier, avec une plus forte propension à recruter des femmes dans les métiers marketing et communication que dans la gestion. Toutefois, le pourcentage de femmes recrutées dans la gestion a été de 33 %, soit légèrement plus que le taux de salariées (29 %), ce qui est plutôt de bon augure. L’égalité des chances, un sujet émergentLa mixité et la diversité ne se résumant pas uniquement à la place des femmes dans les entreprises, l’AFG a pour la première fois publié une étude sur l’égalité des chances. Cette première édition mesure l’implication des sociétés de gestion sur ce sujet et son évolution, avec comme ambition de «proposer les actions d’accompagnement adéquates». Contrairement à l’étude sur les femmes, aucune statistique n’est publiée sur la composition des effectifs des sociétés de gestion en matière de diversité socio-économique.L’étude montre seulement que 47 % des sociétés de gestion sensibilisent les personnes en charge du recrutement aux questions liées à l’égalité des chances. De plus, 40 % des acteurs étendent la cible des établissements d’enseignement supérieur dans laquelle ils recrutent, tandis que 9 % ont recours à des cabinets de recrutement spécialisés. En revanche, 54 % des sociétés de gestion sont dépourvues de dispositif en faveur de l’égalité des chance, hors recrutement. La prise en compte de ce sujet reste largement «embryonnaire», note l’AFG. Signe du manque de maturité dans ce domaine, une majorité de sociétés de gestion attendent de l’aide dans ce domaine de la part de leur association, sous forme de fiches de partage de bonnes pratiques, de webinaires ou encore de la mise à disposition d’un questionnaire d’enquête interne permettant de mieux mesurer la diversité socio-économique au sein de l’entreprise. * L’Index, sur 100 points, se calcule à partir de 4 à 5 indicateurs selon que l’entreprise fait moins ou plus de 250 salariés:L’écart de rémunération femmes-hommes,L’écart de répartition des augmentations individuelles,L’écart de répartition des promotions (uniquement dans les entreprises de plus de 250 salariés),Le nombre de salariées augmentées à leur retour de congé de maternité,La parité parmi les 10 plus hautes rémunérations.
La filiale d’assurance vie de Crédit Mutuel Arkéa met à disposition des CGP une nouvelle gamme de fonds non cotés et responsables composée de six fonds positionnés sur trois classes d’actifs différentes.
L'AM Tech Day organisé par L'Agefi a montré que l’attrait des particuliers pour l’ESG ou des actifs privés forçait les gestionnaires à trouver des solutions techniques pour industrialiser les processus de distribution.
Les gendarmes financiers européens (Esma, Eiopa, EBA) ont adressé, vendredi à la Commission européenne, leur rapport final sur le projet de normes techniques sur les informations que devront dévoiler les fonds d’investissement distribués en Europe sur leur exposition à des activités liées aux énergies fossiles et au nucléaire qui seraienten conformité avec la taxonomie verte européenne. Les régulateurs ont ainsi proposé une version amendée des modèles de reporting et des documents précontractuels relatifs au règlement européen sur la publication d’informations de durabilité (SFDR), dont les normes techniques de niveau 2 entrent en vigueur début janvier 2023. Ils introduisent l’idée d’une question fermée (réponse par oui ou par non) dans les modèles existants permettant d’identifier si le fonds entend investir dans des activités liées aux énergies fossiles et au nucléaire, qui seraient conformes à la taxonomie verte. Si la réponse est positive, une représentation graphique de la proportion des investissements du fonds dans ces activités serait requise (voir photo). Dans le cas contraire, elle ne serait pas demandée. Par ailleurs, les superviseurs préconisent d’autres amendements, relativement mineurs, sur le vocabulaire de certains articles de SFDR.
L’Association Collectif Porteurs H2O, qui défend les investisseurs qui s’estiment lésés par l’affaire H2O AM/Windhorst, se prépare à un potentiel procès. Gérard Maurin, son fondateur, qui est aussi un gérant de patrimoine indépendant du cabinet Mesnil Finance, nous détaille ses avancées et ses objectifs.
L'une des plus larges populations de fonds. Et en même temps, une amplitude dans les performances parmi les plus importantes. A l'évidence, cette catégorie est l'un des terrains de jeu favori pour la gestion active et la création d'alpha.
Semaine riche en nouveautés, c'est le moins que l'on puisse dire. En intégrant deux organismes de placement collectif en immobilier, ce sont pas moins de neuf fonds qui voient le jour, auquel nous avons ajouté un indice, obligataire "neutralité carbone" dont tôt ou tard un ETF pourra répliquer la performance..., ,
Lors d’une table ronde au Louvre, la BCE et la Fed ont souligné la nécessité de ne pas se laisser distancer par le développement de l’écosystème crypto. Mais n’ont pas prôné les mêmes approches.
La correction, bien que difficile, a permis de retrouver des valorisations très attractives sur l’obligataire avec des taux de rendement qui sont historiquement hauts. La classe d’actifs retrouve donc l’un de ses principaux atouts : le portage.