Le Collège de l'AMF a requis une sanction record de 75 millions d'euros contre la société de gestion, et de 18 millions contre ses dirigeants, avec interdiction d'exercer pour son fondateur Bruno Crastes.,
En cas de victoire dans le procès au civil à venir, les membres du Collectifs Porteurs H2O ne devraient sans doute pas repartir les mains vides. La société de gestion H2O AM a provisionné quelques 500 millions d’euros pour faire face à d’éventuelles amendes et indemnisations de porteurs de parts, a révélé l’un de ses dirigeants ce vendredi 25 novembre devant la Commission des sanctions de l’Autorité des marchés financiers (AMF), dans le cadre des poursuites liées aux investissements dans les obligations illiquides de sociétés liées à la holding Tennor. H2O AM a, d’une part, mis de côté 299 millions d’euros pour financer un futur plan de remédiation, a expliqué Loïc Guilloux, le président de la structure H2O AM Europe, chargé du dossier des side pockets. Ce plan est financé à hauteur de 166 millions d’euros par des commissions de performances tirées de deux fonds et non-distribuées en 2019, et de 133 millions d’euros via des dividendes non-versés qui ont été placés dans un fonds d’investissement interne lancé en juillet 2019. D’autre part, un compte a été mis en place dans le cadre de l’accord de dénouement du partenariat entre H2O AM et son ancien actionnaire majoritaire Natixis, qui détient encore quelques 23% du capital. Ce compte, doté de 200 millions d’euros et financé chaque année par H2O AM sur la base d’un pourcentage du chiffre d’affaires global, doit servir à payer de possibles amendes et indemnisations de porteurs. Il pourrait déjà bientôt être ponctionné si la Commission des sanctions de l’AMF infligeait une sanction pécuniaire à la société de gestion. Le Collège de l’AMF, l’autorité chargée de la poursuite, a requis ce vendredi 25 novembre une amende de 75 millions d’euros contre la société. Les sommes provisionnées par H2O AM ne suffiront donc pas, à elles seules, à couvrir la valeur initiale des obligations cantonnées d’environ 1,6 milliard d’euros, ni la dernière valorisation des side pockets de 1,07 milliard d’euros à fin septembre. Un remboursement par Tennor, même partiel, reste possible. L’homme d’affaires allemand Lars Windhorst, à qui la holding appartient, a promis fin août un paiement de 550 millions d’euros à H2O AM, financé par la croissance des réserves de trésorerie des différentes sociétés de la holding au premier semestre 2022. Tennor pourrait également peut-être utiliser l’argent frais issu de la vente du club de football du Hertha Berlin au fonds 777 Partners, réalisée la semaine dernière. Lars Windhorst s’est engagé à dévoiler prochainement les conditions financières de cette transaction. Sa holding avait investi 375 millions d’euros dans le club depuis l’achat de près 65% du capital en 2019. Mais rien pour l’instant n’indique qu’il serait prêt à utiliser les fonds perçus pour rembourser ses créances.
De nombreuses entreprises françaises ont déjà essuyé des pertes importantes liées à la chute de FTX. Certaines chercheraient à lever de l'argent pour dégager des liquidités.
L’Autorité des marchés financiers sort le bazooka contre H2O AM et ses dirigeants. Le collège du gendarme boursier a requis vendredi une amendede 75 millions d’euros ainsi qu’un blâme contre la société de gestion, qui avait dû geler plusieurs de ses fonds en 2020 après avoir investi dans des actifs illiquides liés au sulfureux financier allemand Lars Windhorst. Il s’agit d’une sanction record dans les annales de l’AMF. Les deux cofondateurs de H2O AM, Bruno Crastes et Vincent Chailley, ne sont pas en reste. Le premier encourt une amende de 15 millions d’euros, le maximum prévu par la loi,ainsi qu’une interdiction d’exercer une activité de gérant oude dirigeant d’une société de gestion pendant 10 ans en Europe. Le second écoperait d’une amende de 3 millions d’euros et d’un blâme si la commission des sanctions suit les réquisitions du collège. Affilié de Natixis IM, H2O AM a piégé des milliers d'épargnants en gelant des fonds investis en obligations illiquides du groupe Tennor, lié à Lars Windhorst. Un article du Financial Times, en juin 2019, avait révélé ces liens, déclenchant des retraits massifs. L’affaire a pesé lourd dans le départ du directeur général de Natixis, François Riahi, un an plus tard, remplacé par Nicolas Namias. Le collège de l’AMF reproche à la société de gestion d’avoir violé les règles d’investissement figurant dans les prospectus de ses fonds. H2O AM a aussi cassé le ratio d’emprisequi interdit à un fonds de détenir plus de 10% d’un même actif. L’asset manager a enfin mené des opérations d’achat/vente avec Tennor sur les titres émis par la galaxie Windhorst, une pratique jugée illicite.
Retour sur une catégorie phare dont six des dix premiers fonds affichaient sur un an début septembre des performances positives, et une moyenne à -17.47%. Moins de trois mois plus tard, le tableau n'est plus aussi séduisant...
Les superviseurs européens vont lancer au cours du deuxième semestre 2023, une action de surveillance commune sur les risques liés à la durabilité et les informations à fournir.
A la suite de la mise à jour de sa doctrine précisant ses exigences sur le fonctionnement des outils de gestion de la liquidité dans les organismes de placement collectif (OPC) et à la suite de l’homologation des modifications de son règlement général, l’Autorité des marchés financiers (AMF) publie une deuxième mise à jour de sa doctrine sur les outils de gestion de la liquidité. Ces éléments prévoient de nouvelles obligations en l’absence d’introduction, dans la documentation réglementaire des OPC, d’un mécanisme de plafonnement des demandes de rachat (gates) et/ou d’un mécanisme permettant de compenser ou réduire les coûts de réaménagement du portefeuille supportés par l’ensemble des porteurs à l’occasion des souscriptions et de rachats (swing pricing ou droits ajustables acquis). L’AMF veut, avec ces mesures, inciter les sociétés de gestion à doter les OPC qu’elles gèrent de tels outils.
Artémis courtage, spécialiste du courtage en crédit immobilier et assurance emprunteur acquiert son franchisé AJN courtage, courtier en crédit immobilier. Cette opération de croissance externe porte le chiffre d’affaires d’Artémis Courtage à 50 millions d’euros et la dote de cent points de vente sur le territoire.
Si leur chiffre d’affaires total a progressé en 2021, l’AMF constate une forte concentration des 50 premiers acteurs du marché qui représentent près de 50% des richesses.
Jamais deux sans trois. LCL Banque Privée a annoncé compléter sa gamme d’allocation à thématiques responsables et durables. Elle propose désormais une nouvelle allocation basée sur les 17 objectifs de développement durable des Nation-Unis. L’offre est disponible dans les contrats d’assurance-vie des 218.000 clients de la banque privée dans le cadre d’une délégation de gestion. «Avec LCL Better World, nous avons souhaité aller plus loin que les seuls critères ESG», indique Estelle Ménard, directrice des investissements de LCL banque privée.
Les fonds obligataires à échéance doivent savoir partager ! Cette semaine, un fonds actions fait son apparition. Rien que du classique au demeurant puisqu'il s'agit d'un fonds à thème sur la biodiversité.
Malgré des ventes en baisse, il pourrait bien enregistrer un nouveau record cette année après celui de 2021. La hausse des prix se modère, sauf dans certaines grandes villes où l’engouement des acheteurs renforce la dynamique du marché.
Il a missionné le Comité consultatif du secteur financier sur six thématiques différentes, dont certaines anticipent la possible révision des directives Mif II et DDA par la Commission européenne.
La société de gestion immobilière Advenis Reima annoncé ce mercredi 23 novembre le début de la commercialisation d’Advenis Immo Capital, sa dernière société civile (SV) à capital variable, via les contrats d’assurance vie d’Intencial Patrimoine.
Au cours d’une année 2022 chahutée sur les marchés, La Financière de l’Echiquier a continué à étoffer sa gamme de fonds. «Le contexte difficile que nous connaissons actuellement nous a poussé à innover encore plus», a déclaré Bettina Ducat, la directrice générale de La Financière de l’Echiquier, lors d’une conférence dédiée aux media internationaux organisée vendredi 18 novembre. La société de gestion française du groupe Primonial vient ainsi de repositionner un fonds sur le thème de l’accès à la santé, dénommé Echiquier Health Impact For All. Il s’agit désormais d’une stratégie à impact social, classée article 9. Ce fonds d’actions mondiales se concentrera sur quatre axes: la disponibilité, l’accessibilité, le caractère abordable et l’acceptabilité des soins. Pour renforcer l’impact du fonds, une partie des frais de gestion seront versés à l’association Les Ptits Doudous, qui vise à améliorer l’accueil et le bien-être des enfants qui subissent une opération chirurgicale. Toujours côté actions, LFDE va prochainement sortir un fonds sur une nouvelle thématique, autour de la démondialisation et de la souveraineté. Enfin, la boutique va, à son tour, proposer un fonds obligataire à échéance. Ce produit sera à horizon 2024. LFDE mise sur ces produits pour relancer une collecte qui s’est tarie en 2022, alors que la décollecte est restée stable, selon Bettina Ducat, interrogée en marge de la conférence. Au total, la société de gestion a vu sortir autour de 500 millions d’euros en net, soit environ 5 % des encours. L'éducation financière des femmes Parmi les autres actions menées en 2022, LFDE a aussi conçu avec Primonial, son actionnaire à 100 %, un produit structuré basé sur une sélection active de valeurs qu’elle a réalisée. Ce produit a été distribué dans une grande banque. Sur le front commercial, la société de gestion a continué à être active à l’international, notamment en Allemagne, où l’équipe s’est étoffée et a remporté de gros mandats institutionnels sur l’impact. Un bureau en Suisse alémanique a aussi été ouvert. S’agissant de Italie et de l’Espagne, LFDE est en train de recruter. Bettina Ducat explique enfin que LFDE a beaucoup travaillé sur l’éducation financière, notamment des femmes, un sujet qui lui tient à cœur. La dirigeante s’est engagée dans un partenariat avec viveS, un media autour des femmes, pour concevoir des capsules vidéo. Dans ce domaine de l’égalité hommes et femmes, Bettina Ducat a aussi été à l’origine d’un programme de coaching collectif dédié aux femmes de la société de gestion.
Après l’annonce d’une importante réorganisation le 27 octobre dernier, Credit Suisse a donné ce jour quelques mises à jour sur ses prévisions de résultats du quatrième trimestre 2022 et pour l’année en cours. Le groupe bancaire doit tenir aujourd’hui, à distance, une assemblée générale extraordinaire pour valider une augmentation de capital de 4 milliards de francs suisse. La banque avait indiqué précédemment, qu’elle avait subi des sorties de dépôts et d’actifs nets au cours des deux premières semaines d’octobre 2022 à des niveaux qui avaient largement dépassé les taux enregistrés au troisième trimestre 2022. «Au niveau du groupe, au 11 novembre 2022, les sorties d’actifs nets représentaient environ 6% des actifs sous gestion à la fin du troisième trimestre 2022. Dans le secteur de la gestion de fortune, ces sorties de fonds ont considérablement diminué par rapport aux niveaux élevés des deux premières semaines d’octobre 2022, mais ne se sont pas encore inversées et représentaient environ 10% des actifs sous gestion à la fin du troisième trimestre 2022" précise ce jour le groupe. Il prévoit par conséquent que «la baisse des dépôts et des actifs sous gestion devrait entraîner une réduction des produits d’intérêts nets et des commissions et frais récurrents ; cela devrait entraîner une perte pour Wealth Management au quatrième trimestre 2022" Dans l’activité de détail de la banque suisse, ces pertes de clients se sont stabilisés et représentaient environ 1% des actifs sous gestion à la fin du troisième trimestre 2022. Comme annoncé le 27 octobre 2022, ces sorties de fonds ont conduit la banque à utiliser partiellement les tampons de liquidité au niveau du groupe et des entités juridiques, et bien que la banque soit tombée en dessous de certaines exigences réglementaires au niveau des entités juridiques, les exigences fondamentales du ratio de couverture de liquidité (LCR) et du ratio de financement stable net (NSFR) au niveau du groupe ont été maintenues à tout moment, poursuit le communiqué. Le LCR quotidien moyen du groupe pour le quatrième trimestre à ce jour (au 18 novembre 2022) était de 140 %, avec des taux au comptant «largement stabilisés» entre ~120 % et ~130 % depuis l’annonce des résultats du 27 octobre 2022. La banque, qui a cédé sa participation dans Allfunds afin de «dérisquer son bilan», a par ailleurs précisé qu’elle enregistrerait une perte de près de 75 millions liée à la cession. En compilant tous les éléments de réorganisation précédemment annoncés, dont une réduction de ses effectifs et la cession d’une large partie de ses actifs titrisés, le groupe prévoit d’enregistrer une perte substantielle avant impôts au quatrième trimestre 2022, pouvant atteindre environ 1,5 milliard de francs suisses suisses. Sur l’année, il préfère ne pas encore s’engager sur un chiffre, le trimestre n'étant pas terminé surtout pour la banque d’investissement qu’il dit «affectéepar le ralentissement marqué des marchés de capitaux touchant l’ensemble du secteur et la diminution des activités de vente et de trading». Il prévoit aussi de vendre certains actifs immobiliers mais sans préciser lesquels et d'éventuelles dépréciations de survaleurs.