L’Union européenne (UE), coordinatrice des pourparlers de Vienne sur le nucléaire iranien, a soumis «un texte final», a déclaré lundi à la presse un responsable européen sous couvert d’anonymat, espérant la conclusion d’un accord «dans quelques semaines». Après un blocage de plusieurs mois, les diplomates de l’ensemble des parties (Iran, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) sont revenus jeudi dernier dans la capitale autrichienne afin de sauver l’accord moribond de 2015. Le pacte connu sous son acronyme anglais JCPOA vise à garantir le caractère civil du programme nucléaire iranien, accusé de chercher à se doter de l’arme atomique malgré ses démentis.
Le ministère des finances du Ghana n’apprécie guère les agences de notation. Après avoir critiqué Moody’set Fitch suite à la rétrogradation de la note souveraine du pays en début d’année, S&P a fait l’objet des mêmes remarques après avoir abaissé vendredi son rating de B-/B (dette locale/dette externe) à CCC+/C, assorti d’une perspective négative. L’agence de notation souligne les options de financement et les amortisseurs externes et budgétaires limités. «Le gouvernement est déçu par la décision de S&P de déclasser le Ghana malgré les politiques audacieuses mises en œuvre en 2022 pour relever les défis macro-budgétaires et la viabilité de la dette», indique le ministère dans un communiqué. Il estime que les mesures d’économies mises en place en début d’année porteront rapidement leurs fruits alors que la dégradation de la situation économique du pays a été exacerbée par les chocs externes. Le pays d’Afrique de l’Ouest, qui a été très actif sur le marché obligataire, n’a plus aujourd’hui accès aux marchés financiers.
Près de 2.200 milliards de dollars sont déposés chaque nuit auprès de la Fed. Les émissions de bons du Trésor ne suffisent pas à éponger ces ressources.
Le géant des réseaux sociaux a conclu sa première émission obligataire avec succès dans un marché primaire en dollar inhabituellement actif pour la période.
China Evergrande va céder ses droits d’utilisation d’un stade de football en Chine pour 5,52 milliards de yuans (809 millions d’euros), le promoteur immobilier en difficulté cherchant à utiliser tous les moyens à sa disposition pour réduire sa dette. Il rendra le terrain à son propriétaire, le Bureau municipal de la planification et des ressources naturelles de Guangzhou, a annoncé le conglomérat jeudi soir. Il a précisé qu’il comptabiliserait une perte de 1,255 milliard de yuans à la suite de cette transaction. A fin juin 2021, le passif d’Evergrande était évalué à environ 300 milliards de dollars (294 milliards d’euros).
L’importance des flux commerciaux transitant par le détroit de Taïwan et la dépendance aux exportations taïwanaises de semi-conducteurs rendent une escalade dangereuse.
Le laboratoire pharmaceutique Ipsen a annoncé vendredi prolonger jusqu’au 11 août 2022 à 23h59 (heure de New York) le délai de validité de son offre publique d’achat (OPA) sur 100% du capital de la société biopharmaceutique américaine Epizyme, spécialisée en oncologie. Toutes les autres modalités et conditions de l’OPA, annoncée fin juin dernier, restent inchangées. L’offre représente un montant de 247 millions de dollars pour 100% du capital d’Epizyme, soit 241 millions d’euros, et l’opération prévoit un complément de prix pouvant atteindre 170 millions de dollars. La réussite de l’OPA est soumise à l’obtention d’au moins 50% du capital d’Epizyme plus une action.
Le déficit commercial français a continué de se creuser en juin, à 13,07 milliards d’euros, en raison de l’alourdissement de la facture énergétique, selon les données publiées vendredi par le bureau des Douanes françaises. Les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un déficit à 12,56 milliards. À fin mai, le déficit s'élevait à 12,91 milliards d’euros après révision. Sur le premier semestre 2022, les Douanes constatent «une forte dégradation du solde commercial des biens» à -71 milliards d’euros, contre -51 milliards au semestre précédent.
Shaktikanta Das, le gouverneur de la Banque de réserve d’Inde, a indiqué vendredi que le comité de politique monétaire avait décidé de relever son taux repo de 50 points de base (pb), à 5,40%. Quatre des six économistes interrogés par le Wall Street Journal tablaient sur un relèvement d’un demi-point de pourcentage, et deux s’attendaient à une hausse de 35 pb. L’institution avait déjà relevé son taux directeur de 50 pb en juin, à 4,90%, après un relèvement de 40 pb à l’issue d’une réunion ad hoc en mai. L’indice des prix à la consommation en Inde est ressorti en juin en progression de 7,01% sur un an, après une hausse de 7,04% en mai. La banque centrale a pour objectif une inflation comprise dans une fourchette de 2% à 6%.
En hausse de 18% sur un an, les exportations chinoises ont augmenté de façon inattendue en juillet malgré une médiocre demande mondiale, mais les importations sont restées faibles (+2,3% après +1% en juin) en raison de la frilosité des consommateurs et des restrictions anti-Covid, selon les statistique publiées dimanche par les Douanes. La hausse des exportations en juillet est largement supérieure à celle de 14,6% prévue en moyenne par le consensus des économistes et à l’augmentation de 17,9% constatée en juin. Le mois dernier, l’excédent commercial du pays a atteint 101,3 milliards de dollars (99,3 milliards d’euros), contre 97,9 milliards de dollars en juin.
Publié vendredi, l’indice des prix alimentaires calculé par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) est tombé à 140,9 points en juillet, contre 154,3 points en juin. L’indice reste supérieur de 13,1 % à son niveau d’il y a douze mois. La FAO ne déclare cependant pas victoire car les perspectives économiques compliquées, la volatilité des devises et les prix élevés des engrais continuent d'éroder la sécurité alimentaire mondiale. Les indices des prix de l’huile végétale, du sucre, des produits laitiers, de la viande et des céréales ont tous baissé d’un mois sur l’autre en juillet, le blé ayant chuté de 14,5 % et le maïs de 10,7 %.
La production industrielle a fait preuve de résilience en juin avec une progression inattendue dans trois des quatre premières économies de la zone euro, seule l’Italie affichant un repli. Elle a progressé de 0,4% en Allemagne, en rythme mensuel, de 1,4% en France et de 1,1% en Espagne, alors que le consensus des économistes anticipait des baisses. En Italie, la production a décliné sur le mois de 2,1% en raison d’un repli dans l’automobile. Les analystes d’Oxford Economics prédisent une croissance de 0,2% pour la production sur l’ensemble de la zone euro en juin (+0,3% sur le deuxième trimestre). «Mais (...) nous nous attendons à ce que l’industrie de la zone euro glisse en récession au début de l’an prochain», préviennent ces derniers.
Le marché du travail aux Etats-Unis a retrouvé ses niveaux d’avant la crise sanitaire, le rythme des créations d’emplois ayant accéléré et le taux de chômage étant tombé à 3,5% en juillet. La vigueur de l’emploi outre-Atlantique, dans un contexte de forte inflation, conforte l’hypothèse d’une nouvelle hausse marquée des taux de la Réserve fédérale (Fed) en septembre.
Avec la volatilité des prix, le courtier a décidé de s'affranchir de ses limites de risque au printemps. Un pari osé, mais récompensé par des profits records.
Les sorties de capitaux des pays émergents ont atteint 9,8 milliards de dollars (9,6 milliards d’euros) en juillet, cinquième mois consécutif de décollecte, selon des données de l’Institute of International Finance. Les sorties se sont concentrées sur la dette émergente et la Chine, qui totalise 6 milliards de dollars de flux négatifs. La force du dollar, soutenu par la Fed, explique la dynamique récente des mouvements de capitaux. Les flux sur les prochains mois seront davantage liés aux niveaux d’inflation dans les pays émergents et aux perspectives de l'économie chinoise. L’appétit du marché pour les nouvelles émissions de dette sera aussi déterminant - à l’exception des exportateurs de pétrole, les émissions nettes demeurent négatives ces derniers mois.
Les principales banques centrales des marchés développés et émergents ont relevé leurs taux d’intérêt de près de 1.200 points de base (pb) en cumul en juillet, selon des données de Reuters. Les banques centrales supervisant cinq des dix devises les plus échangées ont totalisé 325 pb de hausses de taux, sous les 350 pb de resserrement réalisées en juin. Le léger ralentissement de rythme pourrait indiquer que le pic d’agressivité des banques centrales développées est dépassé. Du côté des émergents, neuf banques centrales sur les 18 suivies par Reuters ont relevé leurs taux de 850 pb, portant le total de hausses sur l’année à 5.265 pb -près du double des 2.745 pb sur l’ensemble de 2021. L’inflation forte reste le principal problème auquel sont confrontés les pays émergents.
Avec la pyramide des âges attendue en 2040, les comptes sociaux 2019 recalculés auraient connu une dégradation de 120 milliards d'euros. Une bonne raison de réformer.
Pour son baptême du feu, Ales Michl, le nouveau gouverneur de la banque centrale tchèque, a mis en pause le resserrement monétaire commencé il y a près d’un an. L’institution a ainsi maintenu à 7% son principal taux directeur jeudi, comme attendu par les économistes. Le nouveau conseil, refondu à l’occasion de la désignation du nouveau gouverneur, a estimé que les taux avaient atteint un sommet après une série de neuf hausses pour un total de 625 points de base. Ales Michl avait été le seul membre à voter systématiquement contre ces relèvements. Toutefois, la banque centrale a laissé la porte ouverte à de nouveaux resserrements monétaires si les risques inflationnistes augmentaient dans les mois à venir. La lutte contre l’inflation reste une priorité. Elle devrait atteindre un niveau de 20% dans le pays, contre 17% actuellement.
Le producteur d'énergie renouvelable Albioma a annoncé jeudi que l’offre publique d’achat (OPA) de KKR serait rouverte du 8 août au 9 septembre au prix de 50 euros par action. Le groupe avait annoncé lundi que le fonds américain détenait 83,44% de son capital et de ses droits de vote à l’issue de la première période d’offre. KKR veut obtenir au moins 90% du capital afin de mettre en œuvre la procédure de retrait obligatoire de la cote. Albioma a en outre annoncé jeudi la nomination de trois représentants du nouvel actionnaire au sein de son conseil d’administration, qui remplaceront Frank Lacroix, Jean-Carlos Angulo et Bpifrance.
Les inscriptions au chômage ont augmenté aux Etats-Unis lors de la semaine au 30 juillet à 260.000 contre 254.000 (révisé) la semaine précédente, a annoncé jeudi le département du Travail. Les économistes attendaient en moyenne 259.000 inscriptions au chômage. Les inscriptions de la semaine au 23 juillet ont été révisées en baisse par rapport à une estimation initiale de 256.000. La moyenne mobile sur quatre semaines s'établit ainsi à 254.750 contre 248.750 (révisé) la semaine précédente.
Le gouvernement sortant de Mario Draghi a approuvé jeudi un décret destiné à réformer l’appareil judiciaire italien et améliorer son efficacité, conformément aux exigences posées par l’Union européenne pour débloquer les fonds de relance à destination de l’Italie. La Commission européenne demande à l’Italie de réduire de 25% en cinq ans la durée des procédures au pénal et de 40% celle des procédures civiles. La réforme, qui doit être adoptée d’ici à fin 2022, propose notamment de plafonner la durée des procès en appel et en cassation. Ses adversaires estiment qu’elle permettra à des milliers de délinquants d'échapper à la justice. Le décret va être présenté à des commissions parlementaires qui pourront y apporter des amendements.
Fitch Ratings a relevé jeudi la note de défaut émetteur (IDR) à long terme du constructeur automobile Stellantis de «BBB-» à «BBB», en conférant à cette note une perspective stable. Fitch s’attend à ce que «Stellantis maintienne son profil financier solide, grâce à une rentabilité résiliente malgré la pandémie et les tensions inflationnistes croissantes», a expliqué l’agence de notation. Celle-ci nourrit cependant un doute concernant la visibilité sur l'évolution du fonds de roulement du groupe automobile.
Le taux moyen des prêts hypothécaires à 30 ans est tombé à 4,99 % au cours de la semaine du 4 août aux Etats-Unis, selon le groupe de refinancement hypothécaire Freddie Mac. Il s’agit du taux le plus bas depuis la première semaine d’avril, où il atteignait 4,72%. Freddie Mac remarque que les pressions inflationnistes et le ralentissement de la croissance ont contribué à la volatilité de ces taux, qui ont atteint un pic de 5,81% dans la semaine du 23 juin avant de diminuer.