Le Parlement français a adopté définitivement jeudi le projet de loi de finances rectificative (PLFR) pour 2022, qui complète et finance celui sur le pouvoir d’achat adopté mercredi et acte notamment la suppression de la redevance audiovisuelle, le prolongement du ‘bouclier tarifaire’ sur l'énergie et la hausse de la ristourne sur les carburants. L’Assemblée nationale a adopté le texte en milieu d’après-midi par 292 voix contre 120. Le Rassemblement national s’est abstenu et la coalition de gauche Nupes a voté contre. Le Sénat a par la suite approuvé le texte par 233 voix pour et 97 contre. Les deux chambres ont adopté le texte de compromis établi mercredi soir par une commission mixte paritaire (CMP) rassemblant des députés et des sénateurs.
Plus d’une douzaine d’entreprises d’Etat chinoises se sont réunies cette semaine à Qinhuangdao, dans le nord de la province du Hebei, après avoir pris connaissance de la disparition de 200.000 tonnes de cuivre stockées sur place. Les entreprises détiennent une créance sur 300.000 tonnes de minerai d’une valeur de 740 millions de dollars (723 millions d’euros), Leurs pertes s'élève donc à environ 490 millions de dollars. Le négociant Huludao Risun Trading Co serait au centre de cet incident, selon Bloomberg.
Le courtier en ligne Robinhood a annoncé une baisse de 23% de ses effectifs après la publication de revenus en forte baisse au deuxième trimestre. Ces 780 postes s’ajoutent aux suppressions de 9% des effectifs déjà annoncées en avril. «Nous avons trop recruté, en particulier dans certaines fonctions supports», a déclaré le directeur général de Robinhood, Vlad Tenev, lors d’une conférence avec les analystes. Au deuxième trimestre, l’application de trading a enregistré une chute de 44% sur un an de ses revenus à 318 millions de dollars, alors que ses charges d’exploitation ont bondi de 22%. Depuis son introduction en Bourse en juillet 2021, le groupe américain a perdu un tiers de ses utilisateurs actifs, dont le nombre est tombé à 14 millions par mois au deuxième trimestre.
Il n’est plus question de pivot accommodant, comme avaient pu le penser les investisseurs. Plusieurs membres de la Fed ont indiqué que le resserrement monétaire était loin d’être achevé.
Malgré les tensions sur l’énergie et une plus grande exposition à la guerre en Ukraine, l’indice Eurostoxx 600 affiche une meilleure performance que le S&P500 ces derniers mois
La croissance de l’activité dans les services aux Etats-Unis a accéléré en juillet, selon l’enquête mensuelle de l’Institute for Supply Management (ISM) publiée mercredi. L’indice ISM du secteur est ressorti en hausse à 56,7 contre 55,3 le mois précédent, supérieur aux attentes des économistes et après trois mois de baisse. L’activité dans les services est portée par une hausse des dépenses dans ce secteur au détriment des achats de biens. L’enquête note par ailleurs de moindres difficultés d’approvisionnement et une accalmie du côté des prix contribuant à une accélération de la croissance des commandes. La zone euro ne connaît pas la même fortune. Si l’activité continue de croître, elle a nettement ralenti le mois dernier. L’indice PMI des services a atteint 51,2 contre 53 en juin. Bien que la hausse des prix se soit calmée, elle est restée forte, et l’indice des nouvelles commandes est passé de 50 à 47,6, un plus bas depuis novembre 2020.
Les exportations allemandes ont augmenté, pour le troisième mois consécutif, de 4,5% en juin sur un mois, selon les données publiées mercredi par l’Office fédéral de la statistique Destatis. Une progression, supérieure aux attentes (+1% selon les économistes interrogés par Reuters), due en grande partie à la hausse des prix. Les importations corrigées des variations saisonnières ont pour leur part progressé de 0,2%, en dessous des attentes (+1,3% selon le consensus). En juin, l’Allemagne a enregistré un excédent commercial corrigé des variations saisonnières de 6,4 milliards, contre une prévision à 0,2 milliard d’euros. Pour mai, les données ont été révisées et contrairement à l’annonce d’un déficit, le premier en plus de 30 ans, l’Allemagne a enregistré un excédent de 0,8 milliard d’euros.
Les ventes au détail en zone euro ont baissé plus que prévu en juin, en repli de 1,2% sur un mois (attendu stable par le consensus) et de 3,7% sur un an, alors que les prix à la production industrielle ont continué à augmenter de 1,1% en glissement mensuel (+35,8% en rythme annuel), selon les données publiées mercredi par Eurostat. Ces chiffres confirment un début de ralentissement de la consommation dans la région dans un contexte de hausse persistante des prix, de l’énergie mais pas uniquement (+15,6% sur un an pour les prix à la production hors énergie) et de poursuite des perturbations des chaînes d’approvisionnement, même si les disparités restent importantes (plongeon de 8,8% des ventes au détail en Allemagne sur un an contre une hausse de 0,6% en France).
Les cours du WTI sont restés volatils en début de semaine, perdant 5% lundi et oscillant autour de 94 dollars le baril mardi, le niveau le plus bas depuis cinq mois. La situation sur le Brent était similaire, le baril de pétrole européen se stabilisant autour des 100 dollars. Les marchés attendent les résultats d’une réunion de l’Opep+ qui doit annoncer mercredi ses quotas de production pour septembre. Dans un contexte de capacités de production contraintes et de sous-investissement dans l’exploration de nouveaux champs pétroliers, les volumes ne devraient augmenter que modestement par rapport aux 29,1 millions de barils extraits aujourd’hui. Les marchés s’inquiètent par ailleurs du ralentissement de l’économie mondiale qui érode la demande en pétrole.
Tirant parti de la flambée des prix des hydrocarbures et des marges de raffinage, le groupe britannique a annoncé mardi un bénéfice net de 8,45 milliards de dollars (8,24 milliards d’euros) au titre du deuxième trimestre 2022, niveau le plus élevé depuis 14 ans, alors que les analystes tablaient sur 6,8 milliards. BP a augmenté son dividende de 10% à 6,006 cents par action, dépassant sa prévision précédente d’une augmentation annuelle de 4%. Il a aussi porté son programme de rachat d’actions à 3,5 milliards de dollars pour le trimestre en cours, contre 2,5 milliards de dollars au cours des trois mois précédents, conformément à sa politique consistant à consacrer 60% des flux de trésorerie au rachat de ses propres titres.
Les prix de l’immobilier au Royaume-Uni ont augmenté de 0,1 % en juillet, la plus faible hausse depuis douze mois, a indiqué mardi la Nationwide Building Society (NBS). Sur un an, la valeur des biens a progressé de 11%, à plus de 270.000 livres, mais l’inflation et la remontée du coût des emprunts commence à peser sur le marché. Selon la Banque d’Angleterre, le nombre de nouveaux prêts hypothécaires en juin était inférieur à celui d’avant la pandémie, tandis que, selon la NBS, le nombre de transactions immobilières a chuté de 20 % sur un an. La demande se maintient pour les primo-accédants ainsi que pour les investissements locatifs, qui constituent une protection contre l’inflation alors que la pression sur les loyers est forte.
Le nombre d’offres d’emploi aux États-Unis a chuté en juin de 605.000 par rapport au mois précédent à 10,7 millions, selon les données publiées mardi par le bureau américain des statistiques sur le marché du travail, un chiffre inférieur aux attentes des économistes (11 millions). Il s’agit du plus bas niveau en neuf mois et de la troisième baisse consécutive des offres d’emploi après un niveau record en mars. Les plus fortes baisses ont été observées dans le commerce de détail (-343.000), le commerce de gros (-82.000) et l'éducation (-62.000). Dans le même temps, quelque 4,2 millions d’américains ont quitté leur emploi en mai, le taux de démission étant inchangé à 2,8 %.
La société de private equity ICG a récolté 8,1 milliards d’euros pour son nouveau fonds amiral, Europe VIII, selon un communiqué publié mardi. Le montant est largement supérieur à l’objectif de 7 milliards d’euros ainsi qu’au montant maximum (hard cap) de levée. Le gestionnaire alternatif dirigé par Benoit Durteste dépasse ainsi de 90% la taille du véhicule précédent. Plus de 100 clients se sont engagés à investir, dont un tiers de nouveaux souscripteurs situés en Europe, aux Etats-Unis et au Moyen-Orient.
Le Parti démocrate (PD), principale formation du centre gauche en Italie, a formé une alliance avec les centristes d’Azione en vue des élections législatives du 25 septembre, dans l’espoir d’empêcher un triomphe de la droite. Lors d’une conférence de presse, le secrétaire du Parti démocrate, Enrico Letta, a estimé mardi que l’alliance entre son parti et Azione rendait les élections beaucoup plus ouvertes. Il a précisé que les deux formations étaient prêtes à intégrer d’autres partis au sein de leur alliance. Le parti d’extrême droite Fratelli d’Italia est pour l’instant donné en tête des intentions de vote et les instituts de sondage prédisent la victoire d’une alliance entre cette formation post-fasciste, la Ligue de Matteo Salvini et le parti Forza Italia de Silvio Berlusconi.
La banque centrale d’Australie (RBA) a relevé mardi son principal taux directeur de 50 points de base (pb), à 1,85%. L’ampleur du relèvement, le quatrième depuis le mois de mai, était attendu. A l’image de la Réserve fédérale, la RBA a abandonné le ciblage des anticipations de sa politique monétaire (forward guidance) et devrait désormais prendre ses décisions en fonction des données au moment des réunions. «Le Conseil s’attend à prendre de nouvelles mesures dans le processus de normalisation des conditions monétaires au cours des mois à venir mais il n’est pas engagé sur une trajectoire prédéterminée», a déclaré son gouverneur Philip Lowe. Cette remarque a été perçue comme plutôt accommodante, étant donné que ce dernier avait déclaré à plusieurs reprises que la RBA souhaitait ramener les taux à un niveau neutre à environ 2,5%. Les spécialistes s’attendent à une hausse de 25 pb ou 50 pb en septembre. La banque centrale a par ailleurs relevé sa prévision de pic d’inflation autour de 7,75%, contre 7% auparavant. Les anticipations de croissance ont été revues à la baisse, à 3,25% pour cette année, et à 1,75% pour 2023. Auparavant, elle prévoyait 4,2% en 2022 et 2% l’an prochain.
La dette des ménages américains a atteint un record de 16.150 milliards de dollars au deuxième trimestre 2022, selon le rapport trimestriel publié mardi par la Réserve fédérale de New York. Leur dette est désormais supérieure de plus de 2.000 milliards à ce qu’elle était au quatrième trimestre 2019. La dette hypothécaire s'élevait à 11.390 milliards fin juin, les nouveaux prêts ayant augmenté de 7 % au deuxième trimestre. Les soldes des cartes de crédit ont augmenté de 46 milliards, parmi les plus importants observés par la Fed depuis 1999, tandis que les prêts automobiles ont progressé de 33 milliards à 199 milliards de dollars, reflétant des montants d’emprunts plus élevés. Les défauts de paiement sur les cartes de crédit et les prêts automobiles ont fortement augmenté dans les zones à faible revenu.
Le fonds Permira a racheté à Warburg Pincus une participation majoritaire au capital de Reorg. Ce dernier est un fournisseur de données et d’informations sur le marché de la dette décotée (distressed debt). Il utilise notamment l’intelligence artificielle pour analyser les documents juridiques, combinée avec des informations et analyses fournies par des journalistes ou d’anciens praticiens des marchés de crédit. La société vend des abonnements pouvant coûter jusqu'à 100.000 dollars par an. Reorg est valorisé 1,3 milliard de dollars (1,26 milliard d’euros) dans le cadre de la transaction.
Le G7 étudie toutes les options qui permettraient d’empêcher la Russie de profiter des prix élevés de l'énergie, y compris le blocage du transport du pétrole russe, ont déclaré mardi les ministres des Affaires étrangères du Groupe des sept pays les plus industrialisés. «En examinant cette option parmi d’autres, nous envisagerons, parallèlement à nos mesures restrictives, des mécanismes d’atténuation dans le but de garantir un accès aux marchés de l'énergie y compris en provenance de la Russie, aux pays les plus vulnérables et les plus touchés», a ajouté l’instance.
L’activité manufacturière en zone euro s’est contractée en juillet, alors que les stocks de marchandises invendues se sont accumulés en raison de la faible demande. L’indice PMI manufacturier ressort à 49,8, sous la barre de 50 pour la première fois depuis juin 2020, selon les données de l’enquête de S&P Global. L’indice des nouvelles commandes est passé de 45,2 à 42,6, un plus bas depuis mai 2020, augmentant les craintes de récession dans la région. Le secteur est en contraction dans les quatre grandes économies de la zone euro: Allemagne, France, Italie et Espagne. «La détérioration de la conjoncture amorcée en juin dans le secteur manufacturier de la zone euro s’est accentuée au début du troisième trimestre, renforçant les risques de récession. Hormis les mois de confinements imposés pendant la crise sanitaire, les nouvelles commandes ont enregistré leur plus forte contraction depuis la crise de la dette souveraine en 2012», a noté Chris Williamson, économiste en chef chez S&P Global.
Le taux de chômage en zone euro est resté inchangé à 6,6% en juin d’un mois sur l’autre, a annoncé Eurostat mercredi, en conformité avec les attentes du marché. Cela reflète par ailleurs une baisse par rapport au taux de 7,9% de juin 2021, a précisé l’Office européen de la statistique. En termes absolus, le nombre de personnes sans emploi dans la zone euro s’élève à 10,925 millions d’individus en juin, contre 10,900 millions en mai et 12,882 millions un an plus tôt. Le taux de chômage le plus bas a été enregistré en Allemagne, avec 2,8% de la population active, tandis que l’Espagne a enregistré le taux le plus élevé à 12,6%.
Les frontières de la Nouvelle-Zélande ont entièrement rouvert aux visiteurs du monde entier lundi, pour la première fois depuis que la pandémie de Covid-19 a entraîné leur fermeture en mars 2020. Les frontières néo-zélandaises ont commencé à rouvrir en février dernier pour les Néo-Zélandais et les restrictions ont été progressivement assouplies. Les visiteurs qui ont besoin d’un visa et ceux qui ont un visa d'étudiant sont désormais autorisés à rentrer dans le pays et la Nouvelle-Zélande autorise à nouveau les bateaux de croisière ainsi que les yachts de plaisance étrangers à accoster dans ses ports.
Le stock d’obligations d'État de la zone euro traitant toujours à rendement négatif est tombé à un nouveau plus bas en juillet alors que la Banque centrale européenne (BCE) a relevé son taux de dépôts à 0%. 752 milliards d’euros de titres (dont les obligations indexées sur l’inflation) affichaient des rendements négatifs à la fin juillet, selon les données de Tradeweb, contre 809 milliards d’euros en juin, soit environ 8,7 % d’un marché total de 8.600 milliards d’euros, contre environ 9,7 % fin juin. C’est le montant le plus bas depuis 2016. Sur le marché corporate, les obligations investment grade en euros à rendement négatif ont totalisé un peu plus de 20 milliards d’euros en juillet, soit 0,54 % du marché total.
La présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, devrait se rendre cette semaine à Taïwan dans le cadre d’une tournée diplomatique en Asie. La visite serait une première depuis 1997, et dégraderait encore davantage les relations sino-américaines, déjà au plus bas. La Chine considère en effet que Taiwan est une province rebelle. Le projet de déplacement est perçu par Pékin comme un soutien des Etats Unis à l’indépendance de l’archipel. Le ministre des affaires étrangères chinois a ainsi averti que l’armée « ne resterait pas sans rien faire » si une visite avait lieu. Nancy Pelosi a refusé de confirmer sa venue sur l’île, mais des sources citées par CNN affirment qu’elle pourrait y débarquer dès le 2 août.