Croissance. Dans son rapport 2017 sur le « shadow banking », le Conseil de stabilité financière (FSB) évalue à 45.000 milliards de dollars à fin 2016 le volume des financements parallèles à ceux des banques. Ce chiffrage intègre pour la première fois des données sur le Luxembourg dont la finance de l’ombre représenterait 7 % du total mondial et de la Chine (16 % du total, avec une croissance de 47 % en 2016 de ses sociétés de gestion). Le shadow banking représenterait 13 % des actifs financiers dans le monde, estimés à 340.000 milliards.
Réduire à 50 % la part du nucléaire dans la production d’électricité d’ici à 2025 – le projet français – ne veut pas dire réduire le parc des centrales de moitié. Loin de là ! C’est la démonstration qu’apporte Jean-Paul Jancovici, président de The Shift Project, en s’appuyant sur l’exemple allemand. Nos voisins ont dépensé quelques centaines de milliards d’euros pour réduire à 25 % la production d’électricité à partir du nucléaire en y substituant des énergies renouvelables. Mais le vent et le soleil ne sont pas là en continu et le consensus social n’est pas disposé à accepter de passer quelques heures ou quelques jours sans courant… Résultat, les installations de production électriques « pilotables » sont maintenues. De quoi diminuer leurs recettes et dégrader leurs comptes, comme ceux d’E.ON, RWE et leurs filiales, objets de grandes manœuvres stratégiques en ce moment pour redresser la situation…
C’est la somme que compte lever Eiffel Investment Group d’ici à 2019 auprès d’institutionnels, dont Aviva France et Maif, pour investir sur des plates-formes européennes de prêt en ligne et ainsi contribuer au financement de l’économie réelle. Le premier fonds Prêtons Ensemble, lancé fin 2016 avec 100 millions d’euros, a permis de financer 10.000 PME par l’intermédiaire d’une vingtaine de plates-formes, pour un rendement compris entre 5 % et 7 %.
C’est en euros le montant d’émissions de dettes attendues par les banques européennes en 2018, selon les analystes de JPMorgan. La nouvelle dette senior non préférée « à la française », choisie le 25 octobre pour répondre aux exigences des normes MREL et TLAC (total loss absorbing capacity) à partir de 2019, eprésenterait à elle seule 80 milliards.
Non dilutif. Pour la seconde fois, le groupe de construction Vinci vient d’abonder la souche de convertibles non dilutives émises en février dernier pour 450 millions de dollars. Une première pour ces titres qui permettent de bénéficier d’un financement long terme, à cinq ans, non dilutif, en obtenant des conditions de prix meilleures que pour une obligation classique. « L’émission s’est placée à un prix de 111,85 %, compte tenu de l’appréciation des titres depuis le début de l’année et d’une décote très limitée, inférieure à 2 % », expose Thomas Feuerstein, responsable mondial equity linked chez Société Générale CIB. De quoi confirmer le succès de ces opérations, favorisées par la faible liquidité et réservées aux grands groupes bénéficiant d’une bonne liquidité sur leurs actions, car la vente d’options aux investisseurs est couverte par un achat d’options symétrique, l’émetteur se protégeant contre la hausse de son action.