WeWork accepte le plan de sauvetage de SoftBank

Aux abois, le conseil d’administration de WeWork a obtempéré: il a accepté le plan de financement de SoftBank Group, proposé lundi, par lequel il va prendre de facto le contrôle de la société américaine de location de bureaux partagés, selon Reuters, qui cite une source «directement informée du dossier». Le conseil d’administration de The We Company, maison-mère de WeWork, a préféré cette offre à celle de JPMorgan Chase, qui a proposé un plan de financement alternatif de 5 milliards de dollars (4,5 milliards d’euros).
SoftBank proposait lundi de fournir près de 10 milliards de dollars supplémentaires à l’entreprise et à ses actionnaires pour la maintenir à flot et en prendre le contrôle, à hauteur de 70%. Le conglomérat japonais contrôle déjà environ un tiers du capital de WeWork - il y a investi au total 10,6 milliards de dollars.
Ce plan prévoit aussi la mise à l'écart d’Adam Neumann de la présidence du conseil d’administration. D’après le Wall Street Journal, l’accord accepté par le conseil d’administration prévoit qu’Adam Neumann recevra près de 1,7 milliard de dollars de la part de SoftBank: cela inclut le rachat d’actions WeWork pour environ un milliard de dollars, 185 millions de dollars de «frais de consulting», et 500 millions de dollars de crédits pour l’aider à rembourser ses emprunts auprès de J.P. Morgan Chase.
Avec ce plan de sauvetage proposé in extremis par Softbank, la valorisation de WeWork dégringole à 8 milliards de dollars - il était valorisé 47 milliards lors du dernier tour de table auquel SoftBank a participé, en janvier.
Cette prise de contrôle par le groupe japonais est destinée à enrayer la chute spectaculaire de WeWork, dont la valorisation a fondu de près de 39 milliards de dollars en l’espace de quelques semaines, au cours desquelles il a dû renoncer à son projet d’introduction en Bourse (IPO), écarté son cofondateur Adam Neumann de son poste de directeur général, et lancé un plan d'économies pour éviter d'être à court de trésorerie.
Plus d'articles du même thème
-
L’obligataire bombe le torse au chevet du financement des entreprises
L’Ofem pointe un apport de 74 milliards d’euros en 2024 en France, en hausse de 4%, dont 16 milliards dans la dette haut rendement. -
OpenAI se valorise 300 milliards après un méga investissement de SoftBank
Le créateur de ChatGPT devrait obtenir 40 milliards de dollars, dont 10 milliards seront versés dans les prochains jours. Le paiement du solde est en partie suspendu à une transformation d’OpenAI en société à but lucratif. -
Thames Water choisit KKR comme nouvel investisseur potentiel
L’offre du groupe de private equity américain déboucherait sur une réduction significative de la dette obligataire senior de la compagnie d’eau britannique.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions