Eric Lombard est reconduit à la Caisse des dépôts

Eric Lombard, dont le mandat de directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) s’achevait le 7 décembre, a été reconduit dans ses fonctions pour un deuxième mandat.
«Le Président de la République envisage, sur proposition de la Première ministre, de nommer M. Eric Lombard en qualité de directeur général de la Caisse des dépôts et consignations», indique un communiqué de l’Elysée publié en fin de journée.
Eric Lombard était donné favori à sa reconduction à la tête d’un groupe méconnu du grand public mais qui constitue un pilier de l’investissement en France et qui gère les fonds du Livret A. D’autant que les autres prétendants possibles, comme Alexis Kohler, secrétaire général de l’Elysée, et l’ancienne ministre Amélie de Montchalin, avaient vu la rue de Lille s’éloigner ces dernières semaines. Le premier a été mis en examen en septembre pour « prise illégale d’intérêts » en lien avec le croisiériste MSC, ce qu’il conteste, tandis que la seconde a été nommée en novembre représentante permanente de la France à l’OCDE.
A l’Elysée, un DRH pas pressé
Sa reconduction a cependant pris du temps, d’où la nécessité d’assurer juridiquement un intérim à la direction générale par un arrêt du 7 décembre paru jeudi matin au Journal Officiel. « Eric Lombard est chargé de l’intérim du poste de directeur général de la Caisse des dépôts et consignations, à compter du 8 décembre 2022 et jusqu’à la nomination d’un nouveau directeur général », y est-il indiqué. La nomination d’Eric Lombard devra en effet être approuvée par les députés et les sénateurs, qui contrôlent l’action de la Caisse des dépôts et consignations, puis passer en Conseil des ministres.
Ce n’est pas la première fois cette année que l’Elyséejoue les prolongations pour désigner le dirigeant d’une grande institution, quitte à y prolonger l’inconfort propre aux fins de règne. L’Agence des participations de l’Etat et l’Autorité des marchés financiers ont toutes deux connu une vacance de plusieurs mois à leur tête, avec une direction par intérim.
A 64 ans, l’ancien patron de Cardif et Generali France pourra alors achever les grands chantiers qu’il a lancés depuis 2017 : la création de la Banque des territoires, la restructuration du modèle économique de La Poste dont la CDC est l’actionnaire majoritaire, et l’intégration de CNP Assurances au sein de La Banque Postale. Son mandat devrait cependant être tronqué, les statuts de la CDC imposant un départ à 68 ans.
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