Au terme d’une phase de baisse contenue, les valorisations des actions sont revenues en ligne avec le niveau de croissance anticipé, faisant ressortir un multiple de 17fois les profits 2019 aux Etats-Unis et de 13fois en Europe. En revanche, les marchés obligataires laissent transparaître une image plus sombre, l’évolution des taux traduisant un pessimisme exacerbé selon nous. En Europe, la majeure partie de la courbe a glissé en territoire négatif tandis qu’aux Etats-Unis, les investisseurs ont, en quelques mois, fait évoluer leurs anticipations de deux hausses du taux de refinancement à un échéancier incluant dorénavant deux baisses. Si l’inflation reste en deçà de 2 %, la situation peut sembler paradoxale dans la mesure où les chiffres de croissance trimestrielle ressortent régulièrement proches de 3 % en rythme annualisé.