Nos articles d'actualité et d'analyse portant sur les opérations de fusion-acquisition et de cessions menées par les grandes entreprises françaises et internationales, le classement M&A de L'Agefi.
Diplômé de la London School of Economics (LSE) en 2019, Clément est le correspondant principal de L’Agefi à Bruxelles depuis septembre 2020. Il éclaire les coulisses des négociations entre Etats membres et eurodéputés, sur des sujets tels que le plan de relance de l’UE, la régulation des services financiers ou la politique climatique.
L'UE est engagée dans une course contre-la-montre pour sceller un maximum de réformes avant les élections européennes. La crainte est de voir le prochain Parlement remettre en cause les projets qui n’auraient pas abouti à temps, comme le Green deal, le devoir de vigilance, ou la notation ESG. Le temps pourrait finir par manquer. Explications.
Ces derniers mois, Bruno Le Maire avait pourtant mouillé la chemise pour défendre le dossier français. En Europe, le choix de Francfort a d’ailleurs fait lever quelques sourcils, l’Allemagne ayant connu une série de scandales financiers au cours des dernières années.
L’Union européenne a ajouté au projet initial de la Commission des «mesures de sauvegarde» automatiques, rendant les règles beaucoup plus contraignantes, a fortiori pour les mauvais élèves. Celles-ci font craindre le retour de «l’austérité» et inquiètent de nombreux économistes.
L’UE fait le pari de la transparence plutôt que celui d’imposer des normes méthodologiques aux agences de notation ESG. Celles-ci seront par ailleurs soumises à des règles assez strictes pour prévenir les conflits d’intérêts. Suffisant pour réhabiliter ce secteur clé de la finance verte aux yeux des investisseurs ?
Ce vendredi, un vote serré devrait décider du projet de directive visant à rendre les grandes entreprises responsables des atteintes aux droits humains et à l’environnement sur l’ensemble de leur «chaîne d’activités».
Face à l’avalanche administrative qu’incarne la nouvelle directive CSRD sur l’information extra-financière, la Commission européenne a décidé du report de standards supplémentaires, par secteurs, que l’UE risque, in fine, de renvoyer aux calendes grecques. Sauf qu’en l'occurrence, moins de normes ne serait paradoxalement pas synonyme de moins de travail pour les entreprises. Explications.
Filtrage des investissements dans les technologies sensibles, contrôle des exportations de biens à double usage... malgré un ton longtemps teinté d’urgence, la Commission opte, face à la réticence des Etats membres, pour une approche très crescendo.
La réforme, qui se fonde sur la création d’un nouveau gendarme, vise à européaniser la lutte antiblanchiment. Elle prévoit aussi de nouvelles dispositions, à commencer par l’interdiction des transactions en liquide au-dessus de 10.000 euros et l’extension de la liste des «entités assujetties» au-delà de la finance, au football, ou aux vendeurs de «biens de luxe».
Nouvelles mesures de vigilance visant les «personnes très fortunées», renforcement des registres des bénéficiaires effectifs des sociétés sur le front de la transparence financière, élargissement de la liste des entités assujetties aux lourdes règles européennes au-delà de la finance… Telles sont les principales mesures que l’UE pourrait acter cette semaine.
Assainissement du secteur des agences de notation ESG, «Listing Act» pour encourager les introductions en Bourse, révision du texte Emir afin de développer les chambres de compensation en Europe, stratégie pour l’investissement de détail… La nouvelle présidence belge du Conseil de l’UE a du pain sur la planche en matière de régulation financière.