Diplômé de la London School of Economics (LSE) en 2019, Clément est le correspondant principal de L’Agefi à Bruxelles depuis septembre 2020. Il éclaire les coulisses des négociations entre Etats membres et eurodéputés, sur des sujets tels que le plan de relance de l’UE, la régulation des services financiers ou la politique climatique.
Faire exister les industries vertes et numériques du Vieux Continent face à la concurrence internationale dopée aux subventions sera l’un des grands défis de l’UE. D'autant que d'autres, touchant à la souveraineté et à la sécurité, menacent de virer au casse-tête budgétaire.
Notation ESG, Solvabilité 2, antiblanchiment… Un nombre record de réformes sera soumis au vote des eurodéputés de mardi à jeudi, lors de la dernière session du Parlement européen avant les élections de juin.
Pour les Vingt-Sept, réunis jeudi à Bruxelles, le besoin d’orienter l’épargne des Européens vers l’industrie verte et la défense fait consensus. Place à l'«Union de l'épargne et de l'investissement».
Devoir de vigilance, protection de la biodiversité, produits agricoles ukrainiens… Voilà plusieurs mois que l’UE peine à faire aboutir des projets législatifs, remis en cause sur le fil par les Etats membres. De quoi inquiéter, à plus long terme, sur la viabilité de la machine à réformer de l’UE ? Tentative de réponse.
L’ampleur du déficit public français en 2023 (5,5% du PIB) promet de faire des remous jusqu’à Bruxelles, où le Pacte de stabilité européen est en passe d’être réactivé, dans une version réformée. A quel traitement doit s’attendre l’Hexagone, lui qui fait désormais partie du groupe restreint des très mauvais élèves en Europe ?
De l’encadrement des rétrocessions, aux garanties que les coûts des produits financiers ne sont pas excessifs, en passant par le travail des conseillers : les propositions initiales de la Commission sur la «Retail Investment Strategy» ont été sensiblement affaiblies par les eurodéputés.
Vendredi, les Etats membres de l’UE ont finalement approuvé la directive qui oblige les grandes entreprises à combattre les atteintes aux droits humains et à l’environnement sur toute leur chaîne d’activité. Un compromis arraché en évidant une partie du texte.
Les Etats membres multiplient les pistes pour le prochain mandat européen en vue de donner un second souffle à ce projet lancé en 2015, mais qui peine à se matérialiser depuis. Les observateurs restent néanmoins dubitatifs.
De plus en plus consensuelle, l’idée d’ouvrir les opérations de la Banque européenne d’investissement à l’armement pourrait donner ses lettres de noblesse à un secteur encore boudé par de nombreux investisseurs institutionnels.
Mercredi à Bruxelles, Paris s’est retourné contre ce projet visant à forcer les grandes entreprises à combattre les atteintes aux droits humains et à l’environnement sur l’ensemble de leurs chaînes d’activité. Son existence est désormais sévèrement menacée.