A l’occasion de l’AM Tech Day, organisé le 13 octobre 2020 à Paris, L’Agefi a remis six prix récompensant les entreprises les plus innovantes dans le milieu de la technologie financière. La start-up Alphien a reçu le prix de la start-up la plus innovante de l’année. «Alphien a pour objectif de faciliter deux choses pour les sociétés de gestion: l’utilisation de données fiables et latransformation d’un problème académique en une solution techniqueimplémentable», explique à NewsManagers son fondateur et dirigeantLionel Semonin. Pour ce faire, la société, créée début 2018, met à disposition gratuitement une plateforme en ligne sur laquelle elle organise des compétitions ouvertes aux chercheurs et aux étudiants de grandes écoles et universités internationales qui utilisent les données disponibles sur l’outil pour coder des algorithmes de gestion. Les premières ont été initiées l’an dernier par Lyxor et Decalia et les autres se sont déroulées cette année à l’initiative d’UBS. Lyxor cherchait par exemple à construire des modèles de portefeuilles dynamiques d’ETF Lyxor qui surperforment l’indice Stoxx 600 (dividendes réinvestis). UBS quant à lui a soumis deux sujets cette année : la construction de portefeuilles dynamiques d’actions américaines qui surperforment le S&P 500 et un sujet sur la construction de modèles de pricing de produits structurés soumis à des durées de calcul des algorithmes les plus précis et les plus rapides possibles. Les compétiteurs agissent seuls ou par équipe pour construire des algorithmes qui vont permettre de répondre à la demande des organisateurs. Le gagnant reçoit généralement une récompense financière. «Lors de la première compétition, 50 algorithmes ont été proposés dont beaucoup avaient des stratégies assez décorrélées.Après chaque compétition,nousfaisonsun travail de filtrationet de vérificationpour enrichir notre gammede solutions proposées», précise Lionel Semonin. Si pour l’instant les 3.500 datas scientists (qui représentent près de 460 universités et 40 pays) enregistrés sur la plateforme préfèrent agir dans le cadre des compétitions, ils sont libres de créer leurs propres modèles algorithmiques et peuvent ensuite les monétiser auprès des sociétés de gestion.« A terme, nous souhaitons proposer aux sociétés de gestion une vaste offre de stratégies quantitatives», indique le dirigeant. Basée à Singapour, où son fondateur passé par BNP Paribas et JP Morgan a aussi créé il y a quelques année un hedge fund quantitatif sur les matières premières Four Elements Capital, Alphien évolue aussi en Europe avec son directeur commercial François Lemoine.
La banque suisse UBS a annoncé ce 27 octobre vouloir investir 200 millions de dollars dans des fintechs. Ce projet se fera via un véhicule dédié, dénommé UBS Next, qui prendra des tickets en «early stage», et en actions. Cela doit notamment permettre à UBS de renforcer ses connexions avec l'écosystème tech. Pour ce faire, UBS s’est notamment alliée à Anthemis, un fonds de venture capital spécialisé dans les fintechs. Ce partenariat stratégique doit notamment aider la banque suisse à grossir son flux d’offres à étudier. Le portefeuille va piloter des initiatives internes, ainsi que des partenariats stratégiques et des collaborations externes avec des fintechs, des start-ups, des banques, des universitaires, ou encore des régulateurs. Il se focalisera sur les priorités d’UBS, c’est-à-dire l’innovation et l'écosystème digital, ou encore les technologies du type cloud publique, les architectures de microservices, et les intelligences artificielles.
La fintech américaine Icapital Network, une plateforme de placements alternatifs pour gérants de fortune, vient de recruter Marco Bizzozero pour se développer en Europe et en Asie. L’intéressé, qui intégrera le comité exécutif, est actuellement directeur de la gestion de fortune chez Unicredit. Icapital a également embauché Tom Slocock, un ancien de Deutsche Bank Wealth Management, comme directeur du développement produit et de l’origination à l’international. Icapital a par ailleurs acquis une équipe de 65 personnes en provenance de la société de développement technologique Runtime, avec qui elle travaille depuis 2014. La firme, qui existe depuis sept ans, a réuni 146 millions de dollars lors d’un dernier tour de table bouclé cette année. Le gratin de Wall Street se trouve à son capital. Parmi ces acteurs majeurs, on retrouve BlackRock, Blackstone, Goldman Sachs, BNY Mellon, Wells Fargo, The Carlyle Group, JPMorgan Chase & Co, et Morgan Stanley IM, ainsi que les géants suisses UBS et Credit Suisse.
Quantfolio, une société norvégienne qui fournit des solutions sophistiquées de conseil en robotique aux banques et aux gestionnaires de patrimoine, a récemment levé 15 millions de couronnes norvégiennes lors d'une levée de fonds menée par Åge Westbø, ancien fondateur de Skagen, et Filip Weintraub, ancien gérant, et complétée par le fonds de capital-risque Link VC. Entetien avec Jan Åge Skaathun, co-fondateur et CSO de Quantfolio AS.
WeInvest Capital Partners, basée au Luxembourg, a annoncé qu’elle allait tokeniser un fonds immobilier, une première au Luxembourg. La société spécialisée dans la gestion immoblière et le private equity va ainsi utiliser les services d’une plate forme de tokens, Tokeny Solution, pour qu’elle fournisse les étapes nécessaires de mise en conformité et de gestion des investisseurs. WeInvest de son côté va émettre le fonds en token, Premium Real Estate, afin d’améliorer la transférabilité de ses actifs. La société explique que la tokenisation permet de faciliter " l’identification des investisseurs et leurs souscriptions» et d’améliorer «la gestion du registre en créant une preuve numérique de propriété pour la position de chaque investisseur». La blockchain permet petit à petit de réduire le coût d’illiquidité associé aux instruments de marchés privés. Le fonds financera des projets hauts de gamme (villas, chalets, complexes immobiliers, etc) en Amérique du Nord et en Europe. Le fonds est de type RAIF, réglementé et ouvert aux investisseurs privés, qualifiés ou professionnels. Les partenaires de l’offre comprennent EY, European Capital Partners, EFA et Quintet Private Bank.
Le robo-advisor Quantfolio vient de lever 15 millions couronnes norvégiennes (1,4 million d’euros) auprès d’investisseurs. Parmi les nouveaux actionnaires, on retrouve notamment Åge Westbø, le cofondateur de la société de gestion Skagen, mais également un de ses ex-gérants, Filip Weintraub. Le fonds local de capital-amorçage Link VC complète le tour de table.
La baisse des coûts a été identifiée comme un des facteurs déterminants pour investir dans les nouvelles technologies à l'occasion d'une table ronde de l'AM Tech Day organisée par L'Agefi.
Entre la chute des marchés et le confinement, l’industrie de l’asset management a connu au printemps un stress test opérationnel d’une ampleur inédite. Il est temps d’en tirer les conséquences. Résilience des systèmes, capacité d’innovation, approche ESG… sur quels services et quelles valeurs les gestionnaires d’actifs doivent-ils mettre l’accent? Quel rôle la technologie prend-elle dans cette transformation? Quelles places réserver aux prestataires externes dans l’écosystème de la gestion? Pour répondre à ces questions, L’Agefi organise l’AM Tech Day ce 13 octobre 2020 à Paris.
La société de gestion nord-américaine White Star Capital vient de clôturer la levée de fonds de son premier véhicule d’amorçage dans les actifs digitaux, à 30 millions de dollars. Le véhicule, dénommé Digital Assets Fund, investira dans des sociétés développant des réseaux cryptographiques et des projets blockchains en Europe et en Amérique du Nord. La firme va investir des tickets compris entre 500.000 et 2 millions de dollars, en actions et en tokens, au sein de 15 à 20 sociétés. Les cibles se situeront à différents niveaux de la chaîne de production, du protocole à l’application, en passant par les infrastructures. Le fonds a par ailleurs déjà effectué deux investissements, dont un dans Multis, une société parisienne développant des comptes en banque basés sur de la crypto-monnaie. La seconde, dfuse, est située à Montréal, et construit des interfaces de programmation utilisant la blockchain.
La holding Sinergia Global Partners, qui chapeaute la société de gestion de patrimoine espagnole Wealth Solutions et le robo-advisorFinletic, est entrée au capital de la fintech catalane Flanks. Cette dernière est spécialisée dans l’agrégation de données sur les positions financières dans les portefeuilles de clients et le reporting. Aucune précision n’a été donnée quant au pourcentage de la part acquise etau montant de la transaction.
Le cofondateur de Paypal Peter Thiel, un habitué des investissements dans les technologies digitales et futuristes, vient de participer à la levée de fonds du robo-advisor singapourien Syfe. La série A, menée par son fonds de capital-risque Valar Venture, a permis de lever 18,6 millions de dollars. Deux autres investisseurs ont participé à ce tour de table, Presight Capital et Unbound, ce dernier ayant déjà amorcé le robo-advisor à hauteur de 3,8 millions de dollars. Syfe a été lancé mi-2019, et propose des produits à base d’ETF et de REIT («Real Estate Investment Trusts»). Il se démarque par la présence de conseil «humain», quel que soit le patrimoine investit, mais avec des variations dans la durée et la qualité du suivi selon le montant. Ses encours ne sont pas encore connus du grand public.
Virginie Fauvel, a été nommée directrice général d’Harvest, société spécialisée dans l'édition de logiciels sur le métier du conseil financier et patrimonial. L’entreprise compte 290 salariés et revendique un chiffre d’affaires de 32 millions d’euros. Virginie Fauvel était depuis janvier 2018 membre du directoire d’Euler Hermes, en charge de la zone Amériques et de la transformation du groupe. Harvest indique que cette nomination «s’inscrit dans le processus de succession des fondateurs, entamé il y a dix-huit mois avec la prise de participation majoritaire dans le capital du fonds Five Arrows du groupe Rothschild & Co, les fondateurs (Jean-Michel Dupiot et Brice Pineau, ndlr) ayant conservé une participation minoritaire». «Rejoindre Harvest a été immédiatement une évidence après 22 ans dans l’industrie bancaire et assurance, au sein de la transformation technologique de grands groupes. Les valeurs, les dirigeants, les produits et le soutien de Rothschild pour accélérer le développement en France et à l’international de cette magnifique fintech m’ont convaincue. Je remercie les fondateurs de leur confiance et je leur transmets toute mon admiration d’avoir construit une si belle entreprise», déclare Virginie Fauvel dans un communiqué Agée de 46 ans, ingénieur des Mines de Nancy, Virginie Fauvel débute en 1997 chez Cetelem,comme Directrice score risqueet CRM puis de l’unité e-business France en 2004. Elle intègre BNP Paribas en 2009 pour diriger la banque en ligne. Mi2013 elle lance HelloBank! en Europe. Elle rejoint le Comité Exécutif d’Allianz France en juillet 2013, en charge du Digital et du Market Management. Elle a par ailleurs été membre du Conseil National du Numérique de 2013 à 2016 et présidente de la commission numérique de la FFA de 2014 à 2018. Administratrice d’Europcar, de Quadient et de Creadev, vice-présidente des Transformers, elle est aussi Chevalier de l’Ordre National du Mérite
Les montants levés par les fintech dans le monde ont chuté au premier semestre de 20% par rapport à la même période de 2019 montre un rapport publié par ForexSchoolOnline.com. Le montant total levé s’est ainsi monté à 8,8 milliards de dollars sur les six premiers mois de l’année 2020. Une tendance à la baisse qui contraste avec les années précédentes et s’explique par la rupture provoquée par la crise liée au coronavirus qui a fait chuter le nombre de deal opérés par les sociétés de venture capital, modifié les conditions de financement et créé beaucoup d’incertitude pour de nombreuses fintech, écrit le rapport. Le rapport montre que les fintech américaines tiennent largement le haut du pavé avec 95% des financements accordés. S’en suivent l’Asie puis les fintech européennes.
La plateforme de paiement en ligne barcelonaise SeQura a obtenu une ligne de crédit pouvant aller jusqu'à 200 millions d’euros auprès dufonds d’investissement alternatif britannique Chenavari, selon un communiqué. Chenavari apportera dans un premier temps un soutien de 50 millions d’euros. Cette ligne de crédit doit servir tant à l’expansion de l’offre de services de SeQura qu'à son internationalisation l’an prochain, notamment en Colombie et au Mexique. La compagnie vise un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros en 2021.
Le robo advisor allemand Scalable Capital a annoncé ce 22 juillet avoir levé 50 millions d’euros lors d’une série D menée par la banque Barclays. Plusieurs investisseurs déjà présents au capital ont réinjecté de l’argent frais, dont BlackRock, HV Holtzbrinck Ventures et Tengelmann Ventures. Depuis sa création en 2014, la compagnie munichoise a déjà levé 116 millions d’euros. Son directeur général Erik Podzuweit a par ailleurs confirmé au site spécialisé TechCrunch que la société avait été valorisée à 400 millions d’euros lors de ce nouveau tour de table. Scalable gère aujourd’hui 2 milliards d’euros d’encours.
Iznes, une plateforme de traitement des transactions sur parts de fonds en technologie blockchain, a obtenu son agrément AMF en tant qu’entreprise d’investissement. Elle revendique plus de 10 milliards d’euros négociés sur sa plateforme depuis le lancement en avril 2019. «Cet agrément est une étape décisive pour Iznes qui va nous permettre d’accélérer le référencement de nouveaux OPC et de s’ouvrir à de nouvelles sociétés de gestion et de nouveaux investisseurs» déclare Christophe Lepitre, directeur général d’Iznes. « L’AFG salue la réalisation de cette étape clé du développement d’Iznes dont la solution permet à nos membres de mieux servir leurs clients.» déclare Eric Pinon, président de l’AFG. Deux demandes de passeport au Luxembourg et en Irlande ont été également formulées afin d’accélérer le développement de la plateforme en Europe.
Passage de témoin au sein de la gestion chez Yomoni. Son directeur des investissement, David Ganozzi, vient de démissionner de ses fonctions, sans toutefois s'éloigner du robo advisor, a appris NewsManagers. L’ex-gérant de Fidelity Patrimoine, qui vient de créer sa propre structure, Ganozzi Conseil, continuera à animer les comités de gestion de Yomoni en tant que prestataire externe, a-t-il précisé. Ilest remplacé en interne par Alexis Naacke, présent depuis cinq ans comme gérant de portefeuille, qui prend également la présidence du comité stratégique. «David Ganozzi nous a rejoint il y a un an et demi pour notamment remettre à plat notre processus de gestion. Comme cet objectif est atteint, nous avons estimé d’un commun accord qu’il pouvait se consacrer davantageà ses projets personnels, tout en continuant à animer nos comités de gestion», a expliqué le président de Yomoni, Sébastien d’Ornano. David Ganozziva désormais dédierla majeure partie de son temps dans le conseil en organisation et en process de gestion auprès de sociétés d’investissements et d’investisseurs institutionnels, et notamment en matière de gestion indicielle. Après dix-huit années passées chez Fidelity France, notamment comme gérant du fonds Fidelity Patrimoine (2011-2018), il arejoint la fintech en avril 2019. Il était notamment président du comité stratégique, et responsable de l’allocation d’actifs pour les mandats, et les fonds Yomoni Monde et Yomoni Allocation. Son successeur est arrivé chez Yomoni en 2015. Auparavant, Alexis Naacke a passé dix ans chez Barclays Wealth and Investment Management comme gérant de risque (2005-2010) et gérant de portefeuille (2010-2015). Il a démarré sa carrière en 2002 comme consultant chez IEM Finance.
Le robo advisor allemand Scalable Capital vient de s’associer avec la firme de conseil en investissement de Gerd Kommer, un célèbre auteur de livres financiers outre-Rhin, a appris Das Investment. Gerd Kommer Capital va proposer onze stratégies, élaborée par ses soins, et automatisées en marque blanche par le robo advisor munichois. Les investisseurs auront accès aux fonds en ligne à partir de 10.000 euros d’encours, contre un million actuellement. Gerd Kommer Capital gère actuellement 250 millions d’euros d’encours. Son fondateur est notamment connu pour ses livres dédiés à l’investissement en ETF.
Nouveau tournant dans la carrière de Pierre Hervé. L’ex-directeur de la gestion de Convictions AM a pris la direction générale de Zalpha, qui n’est autre que... le nouveau nom du robo advisor Marie Quantier. L’enseignant à Paris-Dauphine et à l’ESGF, spécialiste de la sélection de fonds et de l’intelligence artificielle, travaille depuis quelques mois sur la reconstruction de l’outil algorithmique chez MyFunds Office, le nouveau propriétaire du robo advisor, nous a indiqué son dirigeant Jérôme Glodas. Outre l’outil d’allocation en lui-même, son équipe est actuellement en train de réécrire le questionnaire investisseur et le processus d’automatisation de la collecte de données. Concernant le nom, «il évoque la génération Z, et l’alpha de la performance» ainsi que la formule permettant de calculer les quantiles dans une distribution de loi normale centrée réduite, précise le dirigeant. L’application devrait être relancée fin juillet-début août, un an après sa fermeture. Elle proposera alors plusieurs formules, dont une en B-to-B en marque blanche pour les CGP, dénommée Zalpha Pro, et une dédiée à l’ESG, Zalpha Green. La formule professionnelle sera notamment promue en Espagne, un marché déjà couvert par MyFunds Office. L’offre ESG sera construite sur une classification ISR propriétaire permettant aux investisseurs de visualiser l’impact sur leur performance financière de leur exposition aux aspects environnementaux, sociaux, gouvernementaux, et carbone.
La banque belge BNP Paribas Fortis vient de mettre en ligne son propre robo-advisor, dénommé Lucy, rapporte L’Echo. Accessible à partir de 1.000 euros d’investissements, les épargnants seront investis dans un portefeuille de six ETF, dont cinq sont labellisés ISR. L’algorithme du robot a été développé par BNP Paribas Asset Management. Il permet de faire varier les expositions aux marchés actions et obligations, ainsi qu’aux régions, en fonction des profils des investisseurs déterminés après un questionnaire en ligne. Les frais de gestion s'élèvent à 1% des encours par an. Lucy est également disponible pour les clients de la banque en ligne Hello Bank en Belgique.
La start-up de conseil et de distribution de fonds en ligne Mon Petit Placement a annoncé ce 19 mai avoir bouclé une levée de fonds de 1,5 million d’euros. Le financement est complété par de la dette via Bpifrance et des organismes bancaires, ainsi qu’un investissement du fond French Tech Seed. Il s’agit de la seconde levée, après une première de 650 000 euros, réalisée en octobre 2018. Le tour de table réunit notamment des investisseurs historiques, dont le HUB612 Participations, et Denis Chavanis, ex-directeur général de Nestlé Waters, mais également de nouveaux entrants, comme les business angels Claude Senger, directeur général d’Adcom, et Florence Bonnevay, ex-directrice financière et membre du comité exécutif de BNP Paribas Securities Services. Cet argent frais doit permettre à la start-up lyonnaise d’accélérer sa stratégie d’acquisition client en direct et via de nouveaux partenariats avec des acteurs bancaires et assurantiels. La société souhaite également poursuivre son développement d’un point de vue produit, dont une solution d'épargne dynamique pour les mineurs qui devrait être lancée dans les prochains mois, et une offre ISR, indique un communiqué.
Les investisseurs privés allemands semblent faire davantage confiance aux robo-advisors que leurs homologues européens. Selon des données de Statista, de la BCE et de l’Investment Company Institute, compilées par l’association de gestion financière allemande (BVI), 1,1% des encours privés sont désormais gérés par des robo advisors outre-Rhin, contre 0,4% en Belgique et aux Pays-Bas, ou même 0,1% en France et en Espagne. Le marché allemand est le plus dynamique de l’Union, assure BVI, avec 7,5 milliards d’euros d’encours gérés, soit 60% des 13 milliards gérés par les robo advisors en Europe. Le deuxième marché est la Belgique, avec seulement 800 millions d’euros d’encours. La France, les Pays-Bas et l’Italie se partagent la troisième place, avec 400 millions d’euros d’encours chacun. La BVI a néanmoins exclu le Royaume-Uni de ses statistiques, considérant qu’il n'était désormais plus un pays de l’Union européenne. Le marché des robo-advisors y compte tout de même 13,1 milliards d’euros d’encours sous gestion, soit une part de marché des particuliers de 3,1%. Ces chiffres demeurent néanmoins très éloignés de ceux des Etats-Unis, où les robo advisors gèrent 664 milliards d’euros d’encours pour les investisseurs individuels, soit 4,8% du marché total de la gestion d’actifs des particuliers.
La néobanque allemandeN26 annonce aujourd’hui l’extension de sa série D de 100 millions de dollars, la portant à 570 millions de dollars avec la participation de ses investisseurs historiques, dont Insight Venture Partners, Tencent ou encore Allianz X. Cette série D, quatrième tour de financement, avait été lancé début 2019. Cette nouvelle levée de fonds permettra à N26 de continuer à investir dans ses 24 marchés européens et aux Etats-Unis. La fintech se prépare également à se lancer au Brésil, ayant obtenu une licence locale de fintech sur place. Le contexte du Covid-19 a par ailleurs renforcé l’intérêt des consommateurs vis-à-vis du digital. «Nous avons même observé une croissance inédite des paiements en ligne auprès des clients de plus 65 ans - c’est un signe majeur qui démontre que les services bancaires en ligne deviennent pertinent pour tous», a déclaré Jérémie Rosselli, general manager de N26 en France, Belgique et Luxembourg. Jusqu’à présent, la néobanque concurrente de Revolut a levé plus de 770 millions de dollars. Sa valorisation s’élève à 3,5 milliards de dollars.
Le groupe financier suisse Lombard Odier a investi dans Taurus, une fintech helvétique spécialisée dans la blockchain, qui fournit des infrastructures digitales aux institutions financières. Les détails de la transaction n’ont pas été dévoilés. En complément de son investissement, Lombard Odier a annoncé un partenariat avec Taurus. Le groupe, qui développe sa propre technologie, cherche à y intégrer de nouvelles technologies dans le domaine de la blockchain et des actifs digitaux. L’arrivée de Lombard Odier dans la blockchain remonte à 2017 lorsque sa filiale de gestion avait réalisé sa première transaction blockchain sur le marché des obligations catastrophe. Le groupe gérait environ 283 milliards d’euros fin décembre 2019.
L’organisation du secteur de la blockchain prend forme dans l’Hexagone. Le député (LREM) Jean-Michel Mis, corapporteur de la mission d’information parlementaire sur la blockchain et membre du Conseil national du Numérique, et Rémy André Ozcan, DG de la plate-forme de gestion d’actifs cryptographiques Tozex, ont annoncé la fondation de la Fédération Française des Professionnels de la Blockchain (FFPB). L’objectif de la nouvelle structure est de devenir le premier réseau de France des acteurs de la blockchain, afin de défendre leurs intérêts au niveau national et à l'échelon européen. Elle couvrira de nombreux secteurs, du luxe au transport, en passant par le sport, et bien sûr la gestion d’actifs. Parmi ses premiers chantiers, la FFPB essaiera de cartographier l’ensemble des acteurs et les professionnels de l’industrie de la blockchain en France. Quatre comités stratégiques sont prévus au sein de son organisation : - Business et intelligence économique - Standardisation - Académique et recherche - Régulation
C’est peut-être un choix téméraire, ou bien le sens du market timing. Mathieu Hamel, le fondateur déchu du robo advisor Marie Quantier, retourne dans l’arène en pleine crise du Covid-19 et d’une volatilité historique sur les marchés actions, avec un outil algorithmique de conseil en investissement. Le projet, appelé Hippocampus, en référence à la zone du cerveau dédiée à la mémoire et la navigation spatiale, est une offre plus complète que Marie Quantier. La nouvelle formule comprend une application de météo boursière pour les particuliers, qui avait fait le succès du premier robo advisor, mais aussi des formations et une plateforme de gestion conseillée et d’allocation d’actifs pour les CGP (conseillers en gestion de patrimoine). L’entrepreneur recherche des développeurs informatiques pour bâtir son offre, qui doit sortir en mai. Mathieu Hamel va donc s’attaquer frontalement à sa propre création Marie Quantier, dont le repreneur MyFunds Office doit relancer au printemps le programme informatique, réadapté spécifiquement pour les CGP et les banques. Jérôme Glodas, le fondateur de MyFunds Office, avait racheté le robo advisor au dernier trimestre 2019 au tribunal de commerce, suite à la faillite cet été de l'éditeur du logiciel, Q-Hedge Technologies. La crise sanitaire et les turbulences financières ne le détournent par ailleurs pas de son calendrier originel. «Nous sommes plus optimistes qu’avant car la crise actuelle va permet de rabattre les cartes sur le marché des robo advisors», nous a glissé M. Glodas.
En ces temps de télétravail à distance en masse pour tous les acteurs de la gestion (Amundi a annoncé que 90% de ses équipes étaient en télétravail en ce moment), communiquer avec ses clients et fournisseurs devient plus compliqué. Une plateforme créée il y a quelques mois tout juste tente toutefois de palier à l’éventuel manque de fluidité. «Les événements actuels nous donnent raison dans notre démarche», commente Richard Jones, le fondateur de FFYN. Cette start-up a été crée en 2018 à l’initiative de Richard Jones qui exerçait au sein de BNP Paribas Securities Services au Luxembourg dans la distribution de fonds pour les institutions financières (banques privées et asset managers). «Je me suis rendu compte qu’il y avait toujours le même problème de relations acheteurs/vendeurs: les banques privées par exemple, travaillent en architecture ouverte avec 50, 100 ou 200 sociétés de gestion, mais elles n’ont pas d’outils de communication à part les mails et des tableaux Excel. Or, elles doivent gérer chaque jour des dizaines d’information sur les fonds, acheter des données chez différents fournisseurs et elles ont la pression des régulateurs sur le traçage et la justification de leurs choix d’investissement». Le dirigeant a donc pensé à la création d’une plateforme digitale dédiée aux sélectionneurs de fonds, avec l’ambition de donner une expérience utilisateur digne de celle d’Amazon. Cette plateforme donne accès à des centaines de fonds avec leurs reporting, DICI, prospectus, etc, met à jour les données automatiquement via des algorithmes, et utilise aussi une messagerie adaptée qui permet de travailler au sein d’un groupe d’utilisateurs qu’il soit interne ou externe à l’entreprise. Sur l’aspect commercial, elle aide aussi les asset managers à mieux cerner les besoins des clients banques privées puisqu’elle se veut collaborative: le sélectionneur de fonds dépose lui-même ses informations clients. Basée à Paris, FFYN, filiale à 100% de BNP Paribas Securities Services, assure travailler en totale indépendance depuis son lancement commercial en juin 2019 et compte désormais une quarantaine de clients (22 investisseurs et 18 sociétés de gestion dont Sycomore AM, BNP Paribas ou encore Mandarine) et 175 personnes utilisatrices. Son objectif est d’atteindre rapidement les 250 clients en Europe. Elle se développe en effet également en Suisse, Belgique et Luxembourg. Son business model est relativement simple, le client devant payer un «membership fee» et paie pour des services additionnels. «Nous avons remarqué depuis le début du confinement une accélération des volumes d’utilisation de notre plateforme. Il y a aussi un effet d’aubaine car les grands groupes ont des VPN qui ont parfois des problèmes de bande passante alors que nous utilisons le cloud», ajoute Brigitte Gignoux, en charge du développement. La plateforme pense avoir deux ans d’avance par rapport à une éventuelle concurrence et profite de ce temps moins consacré au développement commercial pour accélérer sur de nouvelles fonctionnalités.
NatixisInvestment Managers, Credit Suisse Asset Management, Clearstream, la Bourse de Luxembourg ont apporté un financement de série A pour pouvoir lancer la plateforme FundsDLT basée sur la blockchain et dédiée au secteur des fonds d’investissement. Le montant apporté est resté confidentiel. L’objectifest de développer une plateforme dédiée au secteur des fonds d’investissement qui utilise la «technologie de registre distribué» (distributed ledger technology, DLT). Cette décision marque un tournant dans l’évolution de la plateforme, créée et incubée à l’origine par la Bourse de Luxembourg et sa filiale Fundsquare. FundsDLT s’appuie sur une technologie blockchain, basée sur Ethereum, qui garantit la confidentialité des données et de hautes performances d’exécution. «Elle permet de repenser la chaîne de valeur de la distribution des fonds, du début à la fin du processus, sur l’ensemble du cycle de vie des fonds. Grâce à la plateforme, les gestionnaires d’actifs, les distributeurs, les prestataires d’asset servicing et l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement peuvent optimiser les activités redondantes pour réduire les coûts, tout en bénéficiant du degré de transparence nécessaire sur les souscripteurs. FundsDLT pose ainsi le premier jalon de la distribution de fonds numérique», détaille un communiqué. Le financement aidera FundsDLT à renforcer sa plateforme et accélérer son développement commercial. Les autres acteurs de la gestion sont invités à rejoindre l’initiative.