Nos articles d'actualité et d'analyse sur le secteur de l'assurance vie, évolution de la collecte, rendements des fonds en euros, unités de compte, investissement...
Le robo advisor canadien Wealthsimple a annoncé quitter le marché britannique, après quatre petites années de présence, pour se concentrer sur son marché domestique. Son concurrent anglais MoneyFarm, qui pèse deux milliards de livres (2,4 milliards d’euros) d’encours, va acquérir le portefeuille clients, soit quelques 16 000 comptes et 272 millions de livres d’encours. Wealthsimple a été fondé en 2014, et a su attirer depuis un peu plus de huit milliards de dollars canadiens (5,6 milliards d’euros) d’encours. Elle est détenue à 70% par la holding canadienne Power Corporation du Canada, de la famille Desmarais. Cette dernière est également présente au capital de la holding belge GBL, a parité avec la famille Frère.
Le courtier en ligne et robo advisor allemand Scalable prépare son entrée sur le marché du courtage français. Une campagne de publicité a fleuri sur Internet ces derniers jours, et un site dédié en Français pour se pré-inscrire est déjà en ligne. Les informations concernant la future offre restent floues à ce stade. Sur la partie ETF, qui est au cœur de son offre de brokerage en Allemagne notamment, la société a racheté il y a quelques semaines justETF, une solution de comparaison d’ETF et de portefeuilles née au Royaume-Uni, a appris ETFstream. Dans un entretien accordé au Handelsblatt au printemps dernier, son fondateur Erik Podzuweit avait affiché une ambitieuse cible de 50 à 100 milliards d’euros d’encours sous gestion d’ici 2026. Scalable fait déjà partie des leaders européens des robo-advisors avec actuellement plus de 4 milliards d’euros d’encours. Pour continuer son développement, le mastodonte du secteur a encore levé des fonds en juin dernier, pour un montant de 180 millions de dollars et une valorisation à 1,4 milliard.
Le groupe suisse Seba Bank vient de lancer une plateforme numérique de distribution de certificats d’investissement activement gérés (AMC, actively managed certificates) dédiés aux actifs numériques. Cette plateforme doit permettre aux gestionnaires d’actifs suisses d’originer des AMC avec un code Isin suisse et de faire un usage illimité des services de gestion de portefeuille de Seba Bank. La solution a été coconstruite avec son partenaire GenTwo Digital.
Pour attirer les épargnants, la fintech Ramify complète son catalogue produits à toute vitesse pour devenir un distributeur généraliste et prévoit déjà ses premiers pas dans l’épargne salariale. Entretien avec un de ses co-fondateurs, Samy Ouardini.
Apicil Asset Management a annoncé ce 18 novembre avoir sélectionné la solution Front-to-Middle et reporting de Jump Technology, éditeur de solutions cloud pour la gestion d’actifs. La société de gestion de l’assureur éponyme va utiliser une plateforme collaborative, déployée dans un cloud privé sécurisé, pour digitaliser l’ensemble de ses processus de gestion front et middle office, ainsi que de reporting, précise-t-elle dans un communiqué. Cette solution sera connectée au reste de ses outils informatiques : - exécutions multi-plateformes et multi-classes d’actifs en FIX avec Exoé, Bloomberg EMSX / TSOX / FXGO et MarketAxess - connecteurs dépositaires et valorisateurs avec Caceis et CMCIC - connecteur de flux de marché avec Bloomberg Data Licence - connecteur sortant réalisé sur mesure pour un alimenter son progiciel de back-office déjà installé.
La néo-banque espagnole MyInvestor prépare le lancement d’une nouvelle activité, à savoir le prêt aux particuliers visant à financer l’achat de parts de fonds d’investissement, rapporte le journal Cinco Días. Une activité connue sous le nom de prêts Lombard, dans lesquels les crédits sont adossés à des titres tels que des actions, des Sicav ou fonds communs de placement. MyInvestor envisage de lancer cette offre au cours du premier trimestre 2022. Selon Cinco Días, Unai Beato, directeur de la stratégie en matière de données, dirigera cette nouvelle activité. La fintech espagnole, détenue par El Corte Inglés et Axa España, recense plus d’un millier de fonds d’investissement de gestionnaires d’actifs espagnols et internationaux.
Patrimea a annoncé racheter le portefeuille clients assurance vie de la fintech détenu par Suravenir. Celui-ci l’avait acheté auprès de My Funds Office qui dénonce une violation de leur contrat et annonce vouloir se retourner contre les deux sociétés.
La société de distribution de fonds en ligne Goodvest, lancée récemment par Joseph Choueifaty, le fils du fondateur de Tobam Yves Choueifaty, vient d’annoncer deux recrutements. Il s’agit de Matthieu Silva Santos, qui prend la direction de la clientèle privée, et de Geoffrey Hernando, qui est nommé directeur des partenariats Business to Business to Consumer. Le premier arrive de Natixis Wealth Management, où il était banquier privé depuis 2018. Le second travaillait depuis 2018 chez Manymore comme responsable commercial. Goodvest se présente comme une solution d'épargne 100% durable.
Une guerre des prixbrutale pour les ETF liés aux bitcoin et cotés aux États-Unis pourrait être ouverte dès lundi, moins d’une semaine après le lancement du premier véhicule de ce type, estime le Financial Times. Van Eck a déposé une demande auprès de la Securities and Exchange Commission pour lancer son ETF Bitcoin Strategy (XBTF) «dès que possible» et a signalé qu’il facturera des frais de gestion de seulement 65 points de base. Ces frais sont nettement inférieurs aux 95 points de base du ProShares Bitcoin Strategy ETF (BITO), qui a accumulé plus d’un milliard de dollars d’actifs après son lancement la semaine dernière. Le Bitcoin Fund (BTF) de Valkyrie Investments, qui a rejoint la mêlée vendredi, affiche également des frais de 95 points de base. Nathan Geraci, président de l’ETF Store, un conseiller financier basé au Kansas, estime que ce n’est probablement que la première étape d’une bataille pour les portefeuilles des investisseurs.
Après avoir géré Six Digital Exchange (SDX), la plateforme des actifs numériques de la Bourse suisse Six, Martin Halblaub a lancé Estating, une fintech immobilière qui offre un produit d’investissement destinés aux clients fortunés. Estating a annoncé ce 21 octobre l’ouverture d’Estating Suisse, sa filiale basée à Zurich, gérée par Daniel Vegue Dominguez, le co-fondateur de la fintech et directeur général de ce bureau régional. «La Suisse est le plus grand centre de gestion de fortune au monde, et nous voulons y être présents», a déclaré Martin Halblaub, président d’Estating à Newsmanagers. Il s’agit d’un quatrième bureau après Luxembourg, Berlin et Erivan. Grace à une solution de titrisation, ce véhicule d’investissement permet aux investisseurs de choisir des projets d’immobiliers résidentiels individuels dans des villes de premier ordre et de créer des portefeuilles à l’intérieur de comptes titres existant. Jusqu’à présent, cette fintech immobilière permet d’investir dans trois villes: Miami, Berlin et Madrid. Distribué actuellement en Europe et à l’Amérique Latine, cet instrument financier n’est disponible qu’auprès des conseillers financiers, avec un ticket d’entrée minimum de 50 000 euros. Ce montant sera éventuellement baissé à 10 000 euros, afin de permettre à davantage des investisseurs d’y accéder. «Notre ambition est de le rendre accessible aux clients particuliers à terme, car tout le monde devrait pouvoir investir dans l’immobilier» a ajouté Martin Halblaub. Un mélange de la gestion d’actifs réels et de la fintech Coté immobilier, Estating est chargée de la gestion d’actifs de l’immobilier, dont la décision d’investissement ou divertissement ainsi que de la risque. Par ailleurs, l’entretien du bâtiment, les démarches administratives et la collecte du loyer, la source de revenue, sont géré par des tiers, toujours sous la supervision de la fintech. Puis, chaque titre immobilier est converti dans un titre numérique, auprès de Luxembourg Securitisation Vehicle. Il s’agit d’une société faitière qui permet à la fintech de construire des mini-SPV (Special purpose vehicles) pour chaque bien immobilier individuel. Coté fintech, un certificat dénommé RELINC (real-estate linked certificate) est généré pour chaque immobilier individuel avec un numéro ISIN (International Securities Identification Number), disponible aux investisseurs. Les immobiliers titrisés sont disponibles dans une application web, destinée aux conseillers financiers. Un business model diffèrent Le business model de cette fintech est basé sur les frais de transaction. «Nous ne gagnons pas d’argent avec la gestion de l’actif. Nous ne prélevons que 3 % de la valeur du bien pour le convertir en titre et pour encourager notre réseau de distribution, sous la forme d’une charge unique. Notre principale source de revenus est constituée par les transactions, c’est-à-dire l’achat du bien et sa vente en tant que titre par le biais du certificat RELINC. Nous facturons une petite commission pendant l’année, mais elle sert à payer les dépenses opérationnelles», a expliqué Martin Halblaub. Il ajoute qu’Estating investit également 50 000 euros pour chaque immobilier qu’elle propose à ses investisseurs, afin de montrer son engagement. Les leviers pour contrôler le blanchiment d’argent L’investissement dans l’immobilier pose toujours des questions sur les contrôles de données KYC (Know Your Customers) ainsi que des mesures pour éviter le blanchissement d’argent (AML, anti-money laundering). Selon Martin Halblaub, la façon de construction de cette fintech évite tous les problèmes d’AML. « Dès le début, il était important pour nous de ne prendre que de l’argent propre provenant de canaux établis.Les investisseurs achètent ce produit par les intermédiaires de banques de premier rang et du système existant, dans le cadre des réglementations existantes. Ce sont des banques qui s’occupent du travail de KYC et AML» a-t-il dit. Martin Halblaub a auparavant travaillé en tant que directeur général pour des marchés financiers et general manager de la branche londonienne de HSH Nordbank entre 2001 et 2007. Il a occupé plusieurs cadres seniors tels que président de la Bourse d’Hannover et senior advisor pour SIX Group. Plans d’expansion Martin Halblaub dévoile à NewsManagers ses plans d’expansion de sa fintech. «Nous allons ajouter plus d’offres d’immobiliers dans d’autres villes importantes mondiales. Nous élargirons notre gamme de produits dans les jours à venir, dont des produits à effet de levier modéré pour cibler les investisseurs à risque modéré. En concernant de la distribution, nous visons également à entrer des marchés importants auprès de la taille du marché en Europe, tels que le Royaume-Uni, la France et l’Espagne», a-t-il divulgué.
La société de gestion allemande DWS a annoncé la semaine dernière avoir pris une participation minoritaire dans la plateforme technologique britannique Smart Pension. Un partenariat stratégique a également été signé. Il doit permettre à DWS de fournir des solutions d’investissement aux membre du Smart Pension Master Trust. Les détails financiers de la transactionn’ontpas été dévoilés. Smart a levé 191 millions d’euros fin juin auprès de plusieurs investisseurs. Smart Pension fournit une interface de programmation à destinations des sociétés financières et des gouvernements pour administrer des régimes d'épargne-retraite. Elle compte dépasser le simple cadre britannique, et vise désormais l’international, avec le marché américain comme première cible.
Aux Etats-Unis, des grandes sociétés de gestion traditionnelles à l’instar de BlackRocket plusieurs hedge funds ont commencé à ouvrir certains de leurs fonds mutuels aux crypto-actifs cette année. En Europe, l’approche des gestionnaires d’actifs et des investisseurs institutionnels, autant dubitatifs qu’intéressés par cette tendance venue d’abord du retail, reste bien plus prudente et les barrières multiples. A l’occasion de l’AM Tech Day, mardi 5 septembre, Olivier Taille, vice-président de la commission Innovations Technologiques à l’Association française de la gestion financière (AFG), est revenu sur les problématiques de réglementation et de conservation de titres qui se posent pour les gestionnaires d’actifs européens en matière d’investissements dans les crypto-actifs. «Il faut distinguer le projet de règlement MiCA – la future directive européenne sur les marchés de crypto-actifs – du régime-pilote pour les infrastructures de marché qui doit servir à acclimater le monde des instruments financiers à la technologie blockchain», souligne Olivier Taille. Pas d’exercice test pour les gestionnaires d’actifs Sur le régime-pilote, dit-il, la problématique principale concerne la notion de dépositaire central pour les gestionnaires d’actifs. « Ce qui faisait foi traditionnellement en matière de propriété était l’inscription du titre que vous déteniez sur le compte titres d’une banque. Nous avions des tiers de confiance. Dans le cadre de la blockchain, le token (l’actif digitalisé, ndlr) n’est pas sur un compte titres mais sur la blockchain. Peut-on retrouver la fonctionnalité des tiers de confiance dans la blockchain? Le besoin qu’ils remplissaient subsiste», poursuit Olivier Taille, qui entrevoit aussi une problématique sur le trading des actifs digitalisés. Les prix seront-ils différents entre un actif traditionnel (action classique d’une valeur cotée en bourse) et un actif digitalisé (token action de cette même valeur)? Celui qui est aussi responsable des projets blockchain chez Ostrum Asset Management déplore le manque dans le régime-pilote des infrastructures de marché d’éléments permettant de définir les conditions dans lesquelles les sociétés de gestion européennes pourraient mettre des tokens ou des cryptomonnaies dans de la gestion sous mandat, dans un fonds Ucits ou alternatif. Les exercices de test sont pour l’instant limités aux établissements ayant des activités de dépositaire central ou de fonds indiciels cotés (ETF) intégrant la blockchain. Concernant la future directive MiCA, Olivier Taille soulève la question des règles d’émission des cryptomonnaies et des tokens qui ne sont pas des instruments financiers. Pour lui, les interrogations des gestionnaires d’actifs sont nombreuses: Pourront-ils intervenir sur le marché des cryptos avec leurs agréments actuels? Comment en mettre dans des fonds Ucits de façon sécurisée? Vers qui se tourner si un problème de dépositaire ou de valorisation émerge? Que faire face à la variété de technologies utilisées pour émettre des tokensactions ou obligataires? De la liquidité des tokens «Les règles pour les gestionnaires d’actifs vont devoir rapidement être fixées pour la valorisation, la profondeur du marché, la distribution», concède Jean-Charles Dudek, co-fondateur et managing director de la société de gestion Napoléon AM, qui a lancé en 2019 le premier fonds agréé en France répliquant la performance du bitcoin via des futures. Selon lui, il faut répondre aux besoins des sociétés de gestion sur le sujet en le faisant «dans un schéma sécurisé en termes de produit et de contrôle». Thierry Brevet, manager général et directeur des investissements de TheWest of EnglandMutual Insurance Association à Luxembourg, pointe une autre problématique côté investisseurs institutionnels. «Le fait que les cryptos soient détenus majoritairement par des particuliers est un risque majeur quand on connaît le comportement versatile des particuliers, influencés par les réseaux sociaux,qui ont tendance à acheter au plus haut et vendre au plus bas. Si la tokenisation de certains actifs liquides aboutissait, il faudrait veiller à ce que le marché ne soit pas animé par des particuliers qui croiraient soudainement que l’actif est devenu liquide car tokenisé car cela comporterait un risque de déstabilisation important des sous-jacents», soutient le président du groupe de travail sur les monnaies digitales à l’Association française des investisseurs institutionnels (Af2i). Pietro Grassano, responsable du développement en Europe de la plateforme de transactions de crypto-monnaies Algorand, rétorque qu’on peut tokeniser en mettant en place des règles de liquidité. Selon lui, il y a de la place pour des services de tiers de confiance liés à la blockchain, dont il soutient d’ailleurs qu’elle permet de réduire le risque systémique. «Il faut accompagner cette évolution sans a priori. La filiale de Société Générale, Forge, a montré récemment qu’on peut réaliser des émissions obligataires digitales d’une certaine taille en intégrant des éléments de sécurité», conclut-il.
La fintech FYYNlancée en 2019 par une équipe de BNP Paribas Securities Services en intrapreneuriat et dirigée par Richard Jones (qui présentait sa solution à NewsManagers en mars 2020) est passée récemment sous le giron d’Allfunds, a-t-on appris à l’occasion de l’AMTechDay organisé à Paris par L’Agefi ce 5octobre. Elle a été citée en exemple pour le secteur en tant que fintech fondée sur la problématique de partage de la valeur et partage de la donnée autour des fonds, un des sujets développé à l’occasion de la table ronde «Comment les fournisseurs de tech permettent-ils aux petites et moyennes sociétés de gestion de grandir plus vite et à moindre coût ? Le data management est-il en train de se démocratiser ?». FYYN ferait toutefoisdoublon avec une fintech similaire développée en Espagne par Allfunds, une structure d’origine espagnole dans laquelle BNP Paribas détient une participation et qui met en relation les sociétés de gestion et les distributeurs. Richard Jones a rejoint Clearstream il y a quelques semaines en tant que «Head of Fund Center Digital». Son associée Brigitte Gignoux est quant à elle partie chez Liquidshare. Elle a reçu hier le trophéede la solution business la plusinnovante de l’année aunom de Liquidshare. #AMTECHDAY #AWARDS – Le Prix de la #solution #business la plus #innovante de l’année est décerné à @LiquidShare pic.twitter.com/6gBpa4E3gU — L’AGEFI Events (@AgefiEvents) October 5, 2021
La plateforme Manaos est en «discussions avancéesavec huit des dix principaux fournisseurs de données ESG au monde pour élargir son offre», a indiqué Amandine Leroy, product manager de la filiale technologique de BNP Paribas Securities Services, lors de l’AMTech Day organisé par L’Agefi ce 5 octobre. Manaos met en relation les investisseurs institutionnels avec les fournisseurs de notation et de données environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) et fintechs de ce segment. La société livreaussi aux investisseurs institutionnels les inventaires des fonds dans lesquels ils ont investi afin d’obtenir une vue complète sur leurs portefeuilles. Manaostravaille déjà avec quatre acteurs du marché dont Vigeo Eiris et Clarity AI. «Nous travaillons actuellement à l’intégration sur la plateforme d’une start-up spécialisée sur la taxonomie verte européenne», a ajouté Amandine Leroy. La plateforme envisage d’intégrer à l’avenir des acteurs d’autres segments de la gestion d’actifs dont la gestion de risque, le «rebalancement» de portefeuille ou encore le marketing.
L’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) a annoncé ce 29 septembre avoir agréé lepremier fonds de droit suisse investi en cryptoactifs. Ce véhicule investira principalement dans des valeurs se fondant sur la blockchain ou la technologie des registres distribués. Dénommé Crypto Market Index Fund, il appartient à la catégorie des placements alternatifs présentant un risque particulier et est destiné aux investisseurs qualifiés. Le gendarme financier suisse dit appliquer les dispositions en vigueur du droit des marchés financiers de manière résolument neutre du point de vue de la technologie utilisée, en vertudu principe «same risks, same rules». Cela doit permettre d’assurer que les nouvelles technologies ne soient pas utilisées pour contourner les règles existantes, et de préserver ainsi les objectifs de protection des lois financières. Afin de gérer les risques, la Finma a délivré son agrément sous certaines conditions. Ce fonds ne peut investir que dans des cryptoactifs bien établis, présentant un volume de négociation suffisamment important. De plus, les investissements doivent être effectués via des contreparties et des plates-formes établies, ayant leur siège dans un pays membre du Groupe d’action financière (GAFI) et soumises aux dispositions correspondantes en matière de blanchiment d’argent. Enfin, des exigences particulières de gestion des risques et de reporting s’appliquent aux établissements impliqués dans la gestion et la conservation des actifs.
Baptiste Saint-Martin et Souleymane-Jean Galadima, deux anciens directeurs de Mata Capital, annoncent le lancement d’Alphacap. Dans un communiqué, la société se présente comme la «première plateforme d’investissement dans l'économie réelle à destination des investisseurs privés et professionnels». Elle proposera des solutions d’investissement en immobilier (SCPI, OPCI, supports immobiliers en unité de compte), private equity (FCPR, FPCI, FPS), infrastructure et dette privée, via «une expérience 100% digitale et des frais réduits» avec pour ambition de «démocratiser les investissements non cotés habituellement réservés aux professionnels et aux plus fortunés». «Notre objectif est d’atteindre les 30 millions d’euros d’encours conseillés d’ici la fin de l’année”, précise Baptiste Saint-Martin, président d’Alphacap. Baptiste Saint-Martin a notamment cofondé la startup Leasyt et est à l’initiative de la première tokenisation de fonds immobilier sur la blockchain avec Mata Capital. Souleymane-Jean Galadima est l’ex-directeur général et cofondateur de Wiseed Immobilier, plateforme de crowdfunding en ligne.
Schroders va créer et gérer des portefeuilles pour le robo advisor thaïlandais en marque blanche Robowealth, a appris Citywire Asia. Cela commencera par une offre composée de fonds thaïlandais, accessible à partir de 15.000 dollars d’investissements sur la plateforme mobile Odini, et passera par la suite à un modèle d’architecture ouverte avec des fonds étrangers.
La plateforme d’investissement en ligne américaine Titan a levé 58 millions de dollars lors d’un tour de table dirigé par le fonds de cryptomonnaies de la société de capital-risque Andreessen Horowitz. Quelquescélébrités dont le basketteur américain Kevin Durant ainsi que les acteurs Jared Leto et Will Smith ont également pris part à ce round de financement. Titan espère que ses encours sous gestion dépasseront le milliard de dollars d’ici la fin de l’année. La plateforme, utilisée surtout sur les téléphones mobiles, a déjà levé 75 millions de dollars au total. Les fonds levés devraient lui permettre de se développer avec la construction d’une gamme de produits d’investissement et l’augmentation des équipes pour les fonctions essentielles de Titan.
Et maintenant l’immobilier. Après des parts de fonds actions et obligataires, la plateforme Iznes a réalisé il y a quelques jours la première souscription de parts de SCI (société civile immobilière) via la blockchain. Il s’agissait de parts de la SCI Silver Avenir d’Arkéa IS et l’opération de souscription a été réalisée par Generali. «Après avoir automatisé les souscriptions de parts de fonds, la société s’attaque à l’immobilier, un secteur qui s’appuie encore largement sur des processus manuels», précise le communiqué. Iznes a été lancée en 2018 par un consortium de sociétés de gestion, dont Arkéa IS fait partie, pour servir de plateforme de souscriptions / rachats de parts de fonds via la technologie Blockchain qui se veut source de réduction des risques opérationnels et de gains de productivité. Les produits immobiliers étaient restés jusqu’à présent relativement à l’écart de cette nouvelle technologie.
La banque liechtensteinoise LGT a annoncé la semaine dernière être entrée au capital du robo advisor allemand Liqid. Cet outil est spécialisé sur les patrimoines de plus de 100.000 euros, et leur permet de se diversifier sur le non coté, du private equity à l’immobilier. Il conseille actuellement 1,4 milliard d’euros d’encours. Le montant de la transaction n’a pas été divulgué.
La Banque Postale Asset Management (LBPAM) a annoncé ce 17 juin qu’elle allait distribuer de nouveaux fonds sur la plateforme collaborative paneuropéenne Iznes, qui utilise la blockchain. Actionnaire d’Iznes depuis sa création, LBPAM va ainsi distribuer douze fonds actions, multi-actifs et de performance absolue, qui représentent plus d’un milliard d’euros d’encours, dès le mois de juillet.Parmi ces nouveaux fonds disponibles sur Iznes, on retrouve les véhicules suivants : FCP LBPAM ISR ACTIONS EMERGENTSFCP LBPAM ISR ACTIONS JAPONFCP LBPAM ISR ABSOLUTE RETURN TAUXFCP LBPAM ISR CONVERTIBLES EUROPEFCP LBPAM ISR CONVERTIBLES OPPORTUNITESFCP LBPAM ISR ABSOLUTE RETURN CONVERTIBLES FCP LBPAM ISR TOTAL RETURN CREDITFCP LBPAM ISR ACTIONS USA 500FCP LBPAM ISR ACTIONS CROISSANCE CHINEFCP LBPAM ISR MULTI ACTIONS EMERGENTS
Si elle veut rattraper les Etats-Unis et la Chine dans les nouvelles technologies, l’Europe va devoir mobiliser les investisseurs. Selon la Banque européenne d’investissement (BEI), il manquerait cinq à dix milliards d’euros de financement annuel dans les entreprises de la blockchain et de l’intelligence artificielle de l’Union européenne pour faire jeu égal avec les deux autres grands blocs. L’institution européenne, qui vient de sortir un rapport sur la question, souligne notamment le manque d’acteurs du capital-investissement dans les dernières phases de levées de fonds, les fameuses séries A, B,C… Les PME de l’intelligence auraient ainsi besoin de 3 à 6 milliards d’euros supplémentaires par an d’investissements en actions, contre 1 à 2 milliards pour celles de la blockchain. A l’heure actuelle, les 27 n’investissent que 1,75 milliard d’euros en actions par an dans ces domaines, contre vingt milliards pour les Etats-Unis et la Chine combinés. A titre de comparaison, le manque de financement par la dette se limite à maximum deux milliards pour le secteur de l’intelligence artificielle, et est presque suffisant dans la blockchain. L’une des raisons de cette frilosité se trouverait dans la faible présence d’investisseurs institutionnels au sein des fonds de venture capital de l’UE. Selon les chiffres de la BEI, ces véhicules sont majoritairement abondés par les agences gouvernementales (24%), les family offices et les individus fortunés (19%), et les entreprises (17%). Les fonds de pensions ne représentent en Europe que 8% des financements du capital-risque, alors qu’ils sont les principaux apporteurs d’argent frais aux Etats-Unis (20%). De même, les fonds de dotations européens sont sous-représentés (6%) par rapport à leurs homologues américains (13%). L’institution du Luxembourg estime que cette absence serait motivée par un profil de rendement-risque des fonds VC européens plus faible que leurs concurrents américains, et des limites réglementaires empêchant les institutionnels d’investir de petits tickets. Parmi les autres lacunes soulevées par la BEI, on retrouve le faible nombre de fonds spécialisés sur ces secteurs, en comparaison avec les Etats-Unis et la Chine, ainsi qu’une infrastructure de marché peu efficace et faiblement intégrée pour connecter investisseurs et projets. La fragmentation des 27 marchés de l’Union entrave également l’interconnexion des bases de données de chaque pays, des outils déterminant dans le développement de nouvelles solutions dans la blockchain et l’intelligence artificielle.
La société de gestion américaine VanEck introduira le 1er juin prochain ses ETP de crypto-monnaies sur les places boursières réglementées de Paris Euronext et Amsterdam. Ses ETP sont déjà cotés sur Deutsche Börse Xetra en Allemagne. Les deux ETP se négocieront en euros. Ils permettront aux investisseurs de s’exposer à l'évolution des prix du Bitcoin et de l’ethereum sans avoir à les acheter eux-mêmes, avec un ratio de dépenses total de seulement 1 % : Le VanEck Vectors Bitcoin ETN est une obligation négociée en Bourse intégralement collatéralisée qui investit dans le Bitcoin. La stratégie permet d’accéder à la cryptomonnaie la plus liquide, couverte à 100 % par le Bitcoin et “stockée à froid” (cold storage) auprès d’un cryptodépositaire régulé avec une cryptoassurance (limitée). VanEck Vectors Ethereum ETN est une obligation négociée en Bourse intégralement collatéralisée qui investit dans l’Ethereum. La stratégie permet d’accéder directement à la deuxième cryptomonnaie, est couverte à 100 % par l’Ethereum et “stockée à froid” auprès d’un crypto-dépositaire régulé avec une crypto-assurance (limitée).
Le robo-advisor Yomoni a annoncé ce 18 mai la création de mandats ESG au sein de son offre produits. Les dix niveaux de risques proposés aux clients seront désormais disponibles en version verte, sur simple demande de la part des investisseurs.La quinzaine de supports sélectionnés compte au moins un label ISR ou Greenfin. Ils ont notamment été choisis pour leur politique de vote et la transparence des droits de vote. Par ailleurs, ces véhicules ne peuvent réaliser aucune réplication synthétique et ne peuvent recourir au prêt de titres. Yomoni a ainsi, par exemple, retenu les ETF suivants pour son profil diversifié, de niveau 6/10 : AMUNDI INDEX MSCI WORLD SRIBNP PARIBAS EASY MSCI USA SRI S-Series 5% CappediShares MSCI Europe SRI UCITS ETF EUR (Acc)ISHARES MSCI JAPAN SRI UCITS ETFISHARES MSCI EM SRI UCITS ETFBNP PARIBAS EASY EUR Corp Bond SRI Fossil FreeiShares € Govt Bond Climate UCITS ETFLyxor Green Bond ETF
La plateforme d’achat et de vente de fondsIznes, qui utilise la technologie blockchain pour la tenue de registre, compte un nouveau actionnaire avec l’entrée de Candriam à son capital. La société avait été fondée en 2017 par un consortium de gestionnaires français. Candriam participe déjà au projet commercial depuis deux ans. Avec cette prise de participation, elle indique qu’elle veut consolider son engagement dans le développement de la plateforme et souhaite en utiliser les capacités, afin d’optimiser le traitement et le coût de ses opérations, tant en France qu’au Luxembourg. En janvier dernier, Iznes avait vu un premier assureur (Generali Vie) et un premier groupe de protection sociale (Apicil) entrer à son capital. Le lancement opérationnel d’Iznes avait pris quelques temps après de nombreux tests. Son lancement opérationnel a été effectif en mars 2019. Elle revendique désormais le traitement de 20 milliards d’euros de transactions.
Avec un profil professionnel pour le moins original, Christophe Verbaere, ingénieur en aérospatial, a été récemment nommé COO (chief operating officer) du groupe suisse Notz Stucki. Il explique quelle sera sa feuille de route au sein de la société de gestion aux 10 milliards de francs suisses d’actifs.
Le robo-advisor Yomoni vient de recruter Vincent Sattler au poste de directeur produit et technique. Il est rattaché directement au co-fondateur et président exécutif Sébastien d’Ornano. Vincent Sattler supervisera une équipe de dix collaborateurs, et aura pour missions de développer et enrichir l’expérience numérique de Yomoni. L’intéressé vient de vendre sa startup SNATCH Studio, qu’il a créée en 2018. Il fut précédemment directeur produit technique dans plusieurs startups internationales, comme Talentoday et Tradelab, et fut également ingénieur innovation chez Cisco.