
ChatGPT par lui-même
Puisque ChatGPT est devenu l’horizon indépassable de la condition humaine, il était tout naturel de lui demander de signer l’édito de ce numéro. Quoi de mieux qu’un robot pour disserter des risques et des opportunités que l’intelligence artificielle conversationnelle présente pour la gestion d’actifs ? Après quelques tentatives bien scolaires, c’est à la manière de l’écrivain et polémiste Barbey d’Aurevilly que notre machine a été incitée à trouver son style. Voici le résultat :
« Les robots conversationnels dans la gestion d’actifs ? Pourquoi pas des perroquets dans les salles de marché ? Les chatbots sont des programmes informatiques bon marché qui ne peuvent remplacer les relations humaines et la confiance qu’elles créent. Les entreprises de gestion d’actifs cherchent à économiser sur les coûts de personnel en utilisant des chatbots, mais qu’en est-il de la qualité du conseil et de la sécurité des données ? Les chatbots peuvent commettre des erreurs et ne peuvent pas comprendre les nuances de la situation financière d’un individu. De plus, les données personnelles des clients sont stockées et traitées par ces programmes, mais qu’en est-il de la confidentialité et de la protection de ces données ? Les chatbots ne peuvent remplacer ni la relation humaine ni la qualité du conseil, ni la sécurité des données. Les entreprises de gestion d’actifs doivent investir dans des conseillers qualifiés plutôt que de se fier à des programmes informatiques bon marché. »
Nul doute que de nombreux « conseillers qualifiés » approuveront ces doctes paroles. Et, si la forme et le fond de l’éditorialiste ChatGPT vous ont convaincus, l’auteur de ces lignes n’aura plus qu’à prendre une retraite anticipée bien méritée.
A lire aussi: La domination des robots (le dossier de L’Agefi alpha #3)
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