Per Johansson vient de quitter la société de gestion suédoise Celina (ex-Catella) où il était directeur des investissements depuis moins d’un an pour rejoindre le concurrent Didner & Gerge. Il y co-gérera le fonds phare de la société, Aktiefonden, aux côtés de Simon Peterson. Didner & Gerge Aktiefond a été lancé en 1994 et gère environ 36 milliards de couronnes suédoises, soit environ 3,5 milliards d’euros (au 30 novembre). Per Johansson était précédemment gérant au sein de Boden Capital. Il avait fondé le hedge fund Bodenholm avec Brummer & Partners en 2015. Il a aussi longuement travaillé chez Fidelity à Londres, Boston et Hong Kong.
La société de gestion finlandaise Evli a rejoint l’initiative PRI Advance, un comité de pilotage permettant aux investisseurs institutionnels d’agir ensemble sur les droits de l’homme et les questions sociales. A travers cette initiative, les investisseurs utilisent leur influence collective auprès des entreprises et des décideurs pour obtenir des résultats positifs pour les travailleurs, les différentes communautés et sur la société dans sa globalité. Evli se joint à l’initiative en tant que signataire, aux côtés de plus de 220 autres investisseurs représentant plus de 30.000 milliards de dollars d’actifs sous gestion. Dans le cadre de son travail sur les droits de l’homme, Evli a parallèlement lancé un programme de recherche avec l’Unicef Finlande sur la promotion des droits de l’enfant. La société de gestion aborde aujourd’hui plus précisément la manière dont les entreprises rendent compte des droits de l’enfant aux investisseurs et la façon dont les investisseurs peuvent intégrer ces droits spécifiques dans leurs décisions d’investissement. «A travers ces travaux, nous visons à promouvoir concrètement les droits de l’enfant, non seulement dans nos propres activités d’investissement mais aussi plus largement», déclare Petra Hakamo, Head of Sustainability chez Evli.
Oddo BHF Asset Management lance à son tour un fonds à échéance. La société de gestion a choisi pour cela le créneau du high yield, les obligations spéculatives à haut rendement. Ce nouveau fonds, appelé Oddo BHF Global Target 2028, est investi dans des obligations mondiales dont la notation est comprise entre BB+ et CCC et dont la maturité n’excède pas le 1er juillet 2029. Le fonds suit une approche de gestion «Buy and Maintain» selon un processus d’investissement éprouvé, qui combine une analyse crédit fondamentale approfondie et une gestion des risques active et rigoureuse. Le fonds est classé article 8 selon le Règlement européen SFDRsur la publication d’informations en matière de durabilité. Oddo BHF Global Target 2028 est géré par l’équipe d’investissement dirigée par Alexis Renault qui a plus de 27 ans d’expérience dans le crédit high yield. Alexis Renault est entouré d’une équipe de 9 gérants-analystes spécialisés. Oddo BHF AM gère 1,4 milliard d’euros d’encours sur des stratégies à échéance. Le fonds est ouvert à la commercialisation jusqu’au 29 décembre 2023.
Bridgewater Associates, le plus gros hedge fund au monde en termes d’encours sous gestion (150 milliards de dollars), a enregistré la démission de sa stratégiste en chef Rebecca Patterson. Celle-ci a annoncé sur le réseau social LinkedIn qu’elle quittera la firme à la fin de l’année après y avoir passé près de trois ans. Avant de rejoindre Bridgewater en 2020, Rebecca Patterson était responsable des investissements de Bessemer Trust et a travaillé pendant 15 ans chez JP Morgan en tant qu’analyste.
Le comité des affaires du Sénat de l’Etat du Texas, chambre haute de la législature au Texas, prévoyait d’interroger, ce jeudi, des dirigeants des gestionnaires d’actifs américains BlackRock, State Street et Vanguard sur leurs politiques environnementales, sociales et de gouvernance. Mais Vanguard a finalement échappé à cet oral, son récent retrait de l’alliance de gestionnaires Net Zero Asset Managers ayant convaincu le comité de ne pas convoquer la société de gestion selon une lettre envoyée par le président du comité Bryan Hughes à Vanguard. Dans sa missive, Bryan Hughes indique que le comité a analysé les documents transmis par Vanguard et continuera d’évaluer ses pratiques ESG ainsi que sa relation avec les fonds de pension publics du Texas et l’argent des Texans. Dans un tweet, le président du comité entendait discuter avec BlackRock et State Street des «effets nocifsque les politiques ESG ont sur les retraités du Texas ». L’Etat du Texas fait partie des Etats américains républicains qui ont décidé de boycotter certaines sociétés de gestion en raison de l’«hostilité» présumée de ces dernières envers le secteur des énergies fossiles. Fin août, Glenn Hegar, le contrôleur financier du Texas, a publié une liste de dix sociétés financières, dont BlackRock et BNP Paribas, et environ 350 fonds d’investissement, un exercice imposé par une loi de l'État visant à punir les banques qui se détournent du pétrole et du gaz.
Deux fonds indiciels cotés (ETF) investis en dérivés des crypto-monnaies bitcoin et ether cotés aux Etats-Unis ont fait leurs débuts à la Bourse de Hong Kong ce jeudi. Ces deux ETF, gérés par CSOP Asset Management, ont levé 73,6 millions de dollars - dont 53,9 millions de dollars pour l’ETF CSOP Bitcoin Futures - avant même leur cotation, rapporte Reuters. Pour comparaison, l’ETF ProShares Bitcoin, le premier ETF américain investi en dérivés sur le bitcoin lancé en octobre 2021, avait été amorcé à hauteur de 20 millions de dollars.
La société de gestion américaine JP Morgan Asset Management va proposer, en février prochain, de convertir quatre fonds mutuels américains supplémentaires aux encours cumulés d’environ 2 milliards de dollars en fonds indiciels cotés (ETF) gérés activement. La conversion est envisagée pour juillet 2023. La firme avait déjà converti quatre fonds mutuels en ETF cette année. Il s’agit des fonds JPM High Yield Municipal, JPM Sustainable Municipal Income, JPM Equity Focus et JPM Limited Duration Bond. La gamme d’ETF américains de JP Morgan Asset Management compte 46 produits pour des encours de 80,5 milliards de dollars.
La société de gestion espagnole CaixaBank Asset Management a procédé à trois recrutements pour son équipe de gestion discrétionnaire. Il s’agit de Mónica Pérez,María MazoandBorja Picón. La première a travaillé chez Julius Baer en tant que consultante en investissement senior et chez Indosuez en tant que conseillère sur les fonds alternatifs. La deuxième a passé cinq ans chez Caser en tant que gérante d’investissements et le troisième a travaillé ces huit dernières années chez Inversis en tant qu’analyste-sélectionneur de fonds.
Eric Pinon, président d’honneur et Thomas Valli, directeur des études économiques de l’Association française de la gestion (AFG), reviennent sur la place de la gestion d'actifs dans l’épargne financière des ménages.
L’Arcom, l’autorité française de régulation de l’audiovisuel, a annoncé mercredi soir mettre en demeure l’opérateur satellitaire français Eutelsat de cesser la diffusion des trois chaînes russes Rossiya 1, Perviy Kanal et NTV.
Le gestionnaire espagnol Trea Asset Management, racheté par Beka Finance en juillet, s’est séparé de son équipe de prêts directs, qui a décidé de lancer sa propre boutique de gestion, Zenon Asset Management. Spécialisé sur la dette senior, Zenon AM a récupéré la gestion de deux fonds pour lesquels 130 et 300 millions d’euros avaient été levés et espère lancer un nouveau fonds en janvier. La firme investira en Espagne et au Portugal, principalement dans des opérations de financement visant à aider les entreprises familiales à croître et participer à la consolidation dans leurs marchés.
Indosuez Wealth Management a annoncé ce 14 décembre trois nominations au sein de sa direction générale. Olivier Carcy est nommé directeur général Europe pour Indosuez Wealth Management et senior country officer pour le groupe Crédit Agricole au Luxembourg, et remplace Olivier Chatain, qui est nommé responsable stratégie, juridique et transformation d’Indosuez Wealth Management. Marc-André Poirier est lui nommé directeur général pour la Suisse d’Indosuez Wealth Management et senior country officer pour le groupe Crédit Agricole. Ils sont tous les trois rattachés à Jacques Prost, le directeur général d’Indosuez Wealth Management. Olivier Carcy est désormais responsable du pilotage et du développement de l’activité de gestion de fortune de la zone Europe (hors France), notamment au travers des implantations d’Indosuez en Belgique, Espagne et Italie. Basé à Luxembourg, il intègre le comité de direction. Olivier Chatain supervise la stratégie du groupe Indosuez ainsi que les lignes métiers Juridique et Secrétariat Général. Basé à Paris, il demeure membre du comité de direction. Enfin, Marc-André est responsable du pilotage et du développement de l’activité de gestion de fortune en Suisse, en Asie et au Moyen-Orient. Il a également la responsabilité des métiers de banque commerciale et du financement transactionnel des matières premières en Suisse. Basé à Genève, il intègre le comité de direction.
A quelques semaines de l’entrée en application des normes techniques du règlement SFDR («Sustainable Finance Disclosure»), les investisseurs naviguent toujours dans un «flou artistique» pour mettre en conformité leurs fonds dits «durables» (Article 9), estime la dernière étude de Novethic et de l’Ademe parue mercredi 14 décembre. La vague récente de déclassification des fonds Article 9 en Article 8 moins astreignants, traduit la fébrilité des sociétés de gestion. «Les prérequis techniques adoptés à l’été ont semblé trop exigeants aux yeux des sociétés de gestion», avance Novethic. Les grands gérants comme Blackrock, Amundi, Axa IM ont fait machine arrière et plaidé le «malentendu ». Les principes directeurs de la classification des fonds ont été présentés le 10 mars 2022. Les normes techniques devant clarifier la pratique s’appliqueront le 1er janvier 2023. Entre temps, le marché a pris peu à peu conscience de ce qu’attendaient les régulateurs, sur les «objectifs de durabilité, les indicateurs à utiliser ou la part que le portefeuille doit allouer à des investissements durables». Ainsi, depuis juin 2022 et la publication d’une première version («draft») des normes techniques, les gérants savent qu’un fonds Article 9 ne pourra investir, sauf cas particuliers, que dans des actifs répondant à cette définition «durable». Or, selon l’étude de Novethic, seuls 19 fonds étiquetés Article 9 sur un panel de 195 fonds annonçaient une part minimum d’investissements durables (autour de 80% des actifs). Depuis novembre, les gérants savent également qu’ils devront appliquer la même définition «durable» à l’ensemble de leurs fonds, y compris les ETF et les fonds de fonds. Par exemple, un gérant qui exclut des entreprises fossiles d’un fonds Article 9 selon le principe «de ne pas causer de préjudice», «pourra difficilement» considérer qu’une major pétrolière participe à la transition en investissant dans des énergies renouvelables, dans un autre fonds, explique Novethic. Le spécialiste de la finance durable a passé en revue 217 fonds gérés en France, auto-classifiés « Article 9 » au 10 mars 2022. A ce jour, 22 fonds sont passés en Article 8, réduisant le panel à 195 fonds. Le panel comporte 143 fonds actions (61 milliards d’euros), 41 fonds obligations (10 milliards d’euros) et 11 fonds diversifiés (1 milliard d’euros). Novethic constate que les sociétés de gestion n’ont pas encore intégré et expliqué formellement la façon dont leurs fonds répondent à la réglementation. Dans leur documentation, 42 fonds disposent d’un document ou encadré SFDR dédiés qui permet de mieux appréhender leur intention. «Il est en majorité question de contribuer à (et plus rarement « financer ») des enjeux de transition énergétique, d’accès à l’eau, d’atteinte des ODD, d’amélioration des conditions d’emploi ou d’accès à l’éducation, en guidant les investissements dans des entreprises dont les produits, services ou dimensions sociales répondent à ces défis, là où réside leur « contribution attendue », souligne l’étude. De nombreuses incertitudes et interprétations La Commission européenne et les autorités de supervision européennes (Esma, EBA, Eiopa) ont essayé de préparer le marché à travers une série de «Foire aux Questions», même si cela a pu soulever plus de questions que de réponses. La complexité ou le manque de précisions du texte ont obligé les autorités de supervision à envoyer en septembre leur propre série de questions… à la Commission européenne. La définition même de l’investissement «durable» reste sujette à des interprétations. Le régulateur s’appuie sur trois briques essentielles pour sa définition du durable : la contribution positive à un objectif environnemental, «mesuré par exemple au moyen d’indicateurs clés en matière d’utilisation efficace des ressources», l’absence de préjudice important à aucun de ces objectifs («Do Not Significant Harm») et le respect de «pratiques de bonne gouvernance» des sociétés en portefeuille. Dans le panel, Novethic compte «quelques rares» sociétés de gestion qui essaient d’appliquer et traduire la définition «durable» dans une approche d’investissement en désignant les placements considérés comme durables et ceux qui ne le sont pas. Les indicateurs de mesure de réalisation de l’objectif d’investissement durable restent peu développés et sont issus majoritairement de la liste des 64 « PAI » («principales incidences négatives»). Mais ces derniers renvoient davantage à des «thèmes» et à une approche de maîtrise des risques qu’à «une démonstration de contribution positive». En l’absence de données des émetteurs, des investisseurs comme Sycomore ont recours à la NEC, «Net Environmental Contribution», pour mesurer la contribution de leurs investissements à des objectifs environnementaux. La directive CSRD – «Corporate Sustainability Reporting Directive» devrait nourrir le travail des acteurs financiers à partir de 2025. Mais, aux Pays-Bas et en Suède, les autorités nationales ont déjà commencé à procéder à des contrôles de la bonne mise en application du règlement SFDR.
Le fonds activiste Muddy Waters s’attaque à son tour au secteur immobilier. Après les assauts de Viceroy sur l’allemand Adler et le suédois SBB, entre autres, Muddy Waters vend à découvert les obligations de la société d’investissement immobilier Vivion Investments, a-t-il indiqué mercredi dans un rapport publié son site internet. Muddy Waters soupçonne que les portefeuilles d’actifs immobiliers en Allemagne de Vivion d’être surévalués et non basés sur des taux d’occupation réels, ce qui ne donne pas une vision réaliste des flux de trésoreriede l’entreprise. Il en est de même du portefeuille hôtelier britannique. Le rapport estime également que les actionnaires majoritaires ont accordé des prêts à Vivion et à ses filiales, mais que les valeurs des prêts dans les dépôts des filiales ne correspondent pas toujours à ceux de la société principale. Le prix de l’obligation Vivion arrivant à échéance en 2024 est tombé à 77,356 contre 88,228 après l’annonce de la position vendeuse de Muddy Waters.
L’arrêt de la politique zéro covid de la Chine sème le chaos sur le marché local des produits de gestion de fortune (wealth management products ou WMP), rapporte le Financial Times. Ces produits, investis principalement en obligations, ont été prisés par les investisseurs particuliers chinois quand le marché actions souffrait avec les confinements successifs et la crise immobilière. Plusieurs sociétés de gestion se voient aujourd’hui contraintes de geler les rachats ou vendre leurs titres précipitamment alors que les investisseurs se ruent pour récupérer leur argent, face à une baisse des rendements obligataires et une amélioration des perspectives sur les actions.
La plateforme de distribution de produits d'épargne en ligne a annoncé ce 14 décembre avoir sélectionné sept fonds obligataires à échéance pour ses contrats d’assurance-vie et plan épargne-retraite.Il s’agit des fonds :Carmignac Credit 2027Sycoyield 2026 RC (de Sycomore AM)R-co Thematic Target 2026 HY F EUR (de Rothschild & co)La Française Rendement Global 2028 RC EURMillesima World 2028 (d’Edmond de Rothschild AM)Pluvalca Credit Opportunities 2028 (de la Financière Arbevel)Apicil Haut Rendement 2027
Morningstar vient de lancer un indice dédié à l'économie positive en France. DénomméMorningstar® France Positive Economy Select 30, cet indice a été développé à partir de données et de méthodologies de notation de l’Institut de l’économie positive, entité de la Fondation Positive Planet. Cette dernière est spécialisée dansles mesures d’impact positif des activités et sociétés françaises.Les scores d'économie positive de Positive Planet sont basés sur 35 indicateurs, qui sont ensuite regroupésautour de cinq dimensions axées sur l’emploi, le partage de la valeur produite par l’entreprise, son impactsur l’environnement, le développement de l’entreprise et la vision stratégique à long terme impliquanttoutes les parties prenantes de l’entreprise. L’indiceest licencié auprès de Citi pour servir de sous-jacent à l’émission de produits structurés.
Le fonds de private equity dédié aux sociétés biopharmaceutiques signe une année 2022 active, avec six investissements, deux refinancements et une sortie.
Euroclear a annoncé ce 14 décembre avoir racheté la fintech britannique Goji, une plateforme de services et de distribution pour les fonds de non coté. Le montant de l’opération n’a pas été dévoilé. Le dépositaire central compte prendre appui sur cette acquisition pour couvrir tout l’univers de la distribution des fonds, du traditionnel à l’alternatif, en passant par les ETF et le non coté. Il a notamment racheté en mars 2021 la plateforme MFEX, numéro trois du marché.
La décollecte de l’industrie mondiale des fonds d’investissement s’est poursuivie sur un rythme plus lent au troisième trimestre 2022 selon les dernières statistiques de l’association européenne de la gestion d’actifs Efama, publiées ce mercredi. Dans leur ensemble, fonds de long terme et fonds monétaires ont décollecté à hauteur de 35 milliards d’euros sur la période après un deuxième trimestre catastrophique au cours duquel des sorties nettes de 157 milliards d’euros avaient été observées. Les encours de la gestion d’actifs mondiale - fonds de fonds inclus - restent stables d’un trimestre à l’autre, ressortant à 62.023 milliards d’euros fin septembre (contre 67,3 milliards fin 2021). Ce montant est réparti sur 154.606 fonds. Dans le détail, entre fin juin et fin septembre 2022, les fonds de long terme ont décollecté à hauteur de 53 milliards d’euros sur la période après les 190 milliards d’euros de rachats nets subis le trimestre précédent. Les fonds actions ont continué de souffrir durant le troisième trimestre 2022, les investisseurs mondiaux ayant racheté 77 milliards d’euros de parts dans ces produits, particulièrement en Europe et aux Etats-Unis. Toutes les catégories de fonds actions ne sont pas concernés à l’instar des fonds actions japonaises qui ont attiré 42 milliards d’euros de nouveaux capitaux sur la période. Les fonds obligataires ont, eux, collecté 41 milliards de dollars après avoir enregistré des sorties nettes de 115 milliards au deuxième trimestre. Un chiffre en trompe-l'œil toutefois puisque la collecte s’est surtout matérialisée dans deux pays, la Chine (58 milliards) et le Brésil (31 milliards). En Europe et aux Etats-Unis, les fonds obligataires ont décollecté à hauteur de 31 et 12 milliards d’euros. La Chine en tête de la collecte Quant aux fonds multi-actifs, ils ont dans l’ensemble subi des rachats de 46 milliards d’euros (-62 milliards au 2T-2022), impactés par les décollectes au Brésil et au Canada. Enfin, les fonds monétaires ont poursuivi leur collecte, quoique moindre par rapport au trimestre précédent (18 milliards d’euros contre 32 milliards au 2T-2022). En Europe, la tendance est inversée. Les fonds monétaires ont décollecté à hauteur de 19 milliards d’euros au cours du troisième trimestre. La Chine a été le marché qui a collecté le plus entre fin juin et fin septembre (71,4 milliards d’euros) devant le Japon (41 milliards d’euros) et la Suisse (6,8 milliards d’euros). A l’inverse, l’industrie luxembourgeoise des fonds a observé des rachats nets de 66,2 milliards d’euros et précède les Pays-Bas (-33,1 milliards d’euros) et le Royaume-Uni (-28,5 milliards d’euros).
Hugau Gestion vient de recruter Valérie Rizk au poste d’économiste. L’intéressée arrive de la Société Geberale, qu’elle a intégré en 2016 via l’inspection générale. Elle y travaillait pour le département d’études économiques et sectorielles depuis 2019.
Le Conseil de stabilité financière (Financial stability board ou FSB) a publié ce 14 décembre son "Évaluation de l’efficacité des recommandations du FSB de 2017 sur l’asymétrie de liquidité dans les fonds ouverts». L'évaluation, qui fait partie du programme de travail du FSB visant à renforcer la résilience des intermédiaires financiers non bancaires, comprend des propositions de travaux supplémentaires dans le domaine des conditions de rachats offerts aux investisseurs en période de crise. L’organisme issu du G20 après la crise de 2008 estime en effet que ses recommandations sont «appropriées» mais qu’il «n’y a pas eu de réduction mesurable du degré d’asymétrie structurelle de la liquidité» des fonds depuis la publication de ses recommandations. Selon lui, le secteur des fonds ouverts s'étant développé en termes absolus, «l’impact potentiel des vulnérabilités pouvant résulter de l’asymétrie structurelle de liquidité des fonds ouverts a également augmenté». Le FSB constate que les outils de gestion de la liquidité qui sont à la disposition des gestionnaires sont assez peu utilisés. Un constat fait également par l’Autorité des marchés financiers (AMF) en France. Même si le Conseil reconnait qu’ils ont été davantage mis en pratique au plus fort de la crise Covid en mars 2020, «il est encore possible d’augmenter l’utilisation de ces outils». Le FSB évoque par exemple le «swing-pricing» qui consiste à relever les frais de sortie d’un fonds lorsque trop d’investisseurs veulent en sortir en même temps. Ce mécanisme doit permettre de protéger les investisseurs restant. Mais son utilisation varie très fortement d’un cas à l’autre dans le cadre notamment des fonds obligataires. Le Conseil s’inquiète aussi de voir que lorsque les outils de gestion de la liquidité sont réglementairement disponibles, des soucis de réputation, de coûts ou de concurrence, ont conduit certains gestionnaires d’actifs à ne pas inclure ces outils dans les prospectus des fonds ou à ne pas les utiliser lorsqu’ils étaient présents. Dans sa note, le FSB explique aussi qu’il a eu des difficultés pour obtenir et analyser les données liées à ces outils et que cela soulève des questions sur la capacité des autorités nationales à évaluer les faiblesses des fonds ouverts. Avec l’aide de l’Organisation internationale des commissions de valeurs (OICV ou Iosco en anglais), il compte donc mener des travaux de suivi sur la base des résultats de son évaluation. Il s’agira in fine de réviser ses recommandations de 2017 et de promouvoir une plus grande inclusion et utilisation des outils de gestion de liquidité. Il veut aussi clarifier les rôles entre les gestionnaires de fonds et les autorités dans la mise en œuvre de ces recommandations, élaborer des orientations détaillées sur la conception et l’utilisation des outils de gestion de liquidité, améliorer la disponibilité des données relatives à ces outils et, enfin, prendre des mesures pour promouvoir l’utilisation des tests de résistance («stress-tests»). Parmi les multiples propositions du FSB, on notera que celui-ci recommande que les fonds qui allouent une part importante de leurs actifs sous gestion (par exemple, 30 à 50 % ou plus) à des actifs qui ne sont pas liquides, même dans des conditions de marché normales, devraient offrir des possibilités de sortie aux investisseurs moins fréquemment que quotidiennement et/ou exiger de longues périodes de préavis/règlement pour le rachat des parts. Il veut aussi offrir un cadre réglementaire qui atténue l’avantage potentiel du premier investisseur sortant découlant de l’asymétrie structurelle de liquidité d’un fonds, de garantir que les investisseurs supportent les coûts de la liquidité associés aux souscriptions et aux rachats de fonds, et de parvenir à une approche plus cohérente de l’utilisation des outils de gestion de la liquidité par les gestionnaires de fonds
Luis Alberto Otarola, le ministre de la Défense du Pérou (d.), prête serment devant Dina Boluarte (g.), la nouvelle présidente du pays. Celle-ci a accédé au pouvoir après une rocambolesque tentative de coup d’Etat de son prédécesseur, Pedro Castillo, qui avait tenté de dissoudre le Congrès avant d’être destitué, ce qui a précipité sa chute. Les investisseurs espèrent un retour à la stabilité politique après un an et demi de troubles, marqués par une valse de ministres. Dina Boluarte a cependant dû annoncer qu’elle avançait les élections générales à avril 2024, deux ans avant le terme du mandat présidentiel, alors que les tensions restent vives à Lima.
Encore un simulacre de progrès environnemental dont la France a le secret ! Le gouvernement présentait, cette semaine, un « plan national de covoiturage renforcé ». Par égard pour notre champion national du partage de voiture, on ne dira pas que c’est du blabla. Mais la démarche a ses limites, consistant à favoriser toujours et encore l’usage de la voiture, et l’image, auprès des voyageurs sans véhicule, qu’elle est incontournable. Pour limiter les émissions liées aux transports, il est temps de passer une vitesse ! Avec le recul, depuis que cette pratique sociale s’est répandue, il semble que la perspective de pouvoir partager les frais avec un passager supplémentaire dissuade en pratique les propriétaires d’automobiles de réfléchir à un autre mode de transport. Il est vrai qu’ils n’ont pas besoin de cela en cette période de fin d’année où les grèves de transport sont de tradition.
C’est le montant du Fonds national de venture industriel (FNVI), qui vient d’être lancé dans le cadre du plan France 2030 de soutien public aux start-up et PME industrielles innovantes. Le FNVI ciblera le capital-risque, entre amorçage et late stage, et sera géré par Bpifrance. Il participera principalement à des levées de fonds de 80 à 250 millions d’euros.
Tout ça pour ça. L’Elysée a attendu le lendemain du dernier jour d’Eric Lombard à la tête de la Caisse des dépôts, le 8 décembre, pour confirmer le directeur général dans ses fonctions en vue d’un second mandat. La fin du suspense, mais pas des procédures inutiles à la CDC. Il a d’abord fallu que Bercy, par un arrêté du 7 décembre, nomme Eric Lombard patron par intérim, avec, en interne, tout le formalisme juridique qui accompagne ce changement de statut. Bis repetita dans les prochains jours, une fois la nomination confirmée par le Parlement. « Le président de la République a promis de simplifier les démarches administratives des entreprises, il les complique en pratique », glisse un observateur averti de l’institution.