Asset Management

Natixis Global AM modifie sa gouvernance

Dans la foulée de la nomination de Jean Raby, la filiale de gestion d’actifs de Natixis s’est dotée d’un nouveau numéro deux en changeant de responsable aux Etats-Unis.
Amélie Laurin
Natixis Rives de Seine nuit
La filiale de gestion d’actifs de Natixis modifie sa direction outre-Atlantique.  -  ©Fabrice Vallon

L’annonce est passée inaperçue en France. Alors que Natixis dévoilait le 8 février l’arrivée de l’ancien banquier d’affaires Jean Raby à la tête de sa filiale Natixis Global Asset Management (NGAM), un autre changement de taille se profilait aux Etats-Unis. Le siège de NGAM à Boston a annoncé le lendemain la nomination de David Giunta au poste de numéro deux de la division de gestion d’actifs du groupe français. Celui-ci devient PDG de NGAM aux Etats-Unis et au Canada, tout en restant responsable de la distribution dans ces deux pays. La plate-forme multi-boutique d’Amérique du Nord (Loomis Sayles, Harris Associates, etc) constitue l’un des deux piliers de NGAM, avec l’Europe où les principaux affiliés sont Natixis AM (NAM) et AEW Europe.

Arrivé chez NGAM en 2008 en provenance de Fidelity, David Giunta remplace John Hailer, dans la maison depuis 19 ans. Ce dernier était vu en interne comme l’inamovible bras droit de Pierre Servant, qui vient de démissionner de son poste de numéro un de NGAM pour raisons de santé. «La décision de John a été prise indépendamment de celle de Pierre, mais nous voulions tout annoncer en même temps», assure un porte-parole de NGAM à Boston. A 56 ans, John Hailer va se consacrer à ses activités de philantrophie mais restera dans le groupe «jusqu’à fin avril pour accompagner la transition».

Désormais, Jean Raby chapeaute à la fois David Giunta et Hervé Guinamant, le responsable de la distribution internationale (hors Amérique du Nord) rattaché auparavant à John Hailer. Après l’arrivée de Matthieu Duncan à la tête de NAM en France l’an dernier, ces changements d’organigramme laissent augurer une nouvelle ère pour NGAM.

La machine de guerre de Natixis a connu un trou d’air en 2016, première année de décollecte depuis 2012. Le phénomène a quasiment cessé au dernier trimestre, avec des sorties limitées à 2,9 milliards de dollars (2,7 milliards d’euros) aux Etats-Unis, mais les retraits annuels ont atteint 19 milliards d’euros outre-Atlantique selon nos calculs. «La décollecte de 2016 suit douze années consécutives de flux nets positifs, nuance le porte-parole américain. Sur les dix dernières années, la collecte nette de nos affiliés américains a dépassé 120 milliards de dollars (113 milliards de dollars)». Depuis 2006, sous l’ère Servant-Hailer, les actifs globaux de NGAM sont passés de 583 à 832 milliards d’euros, mais les encours gérés aux Etats-Unis sont revenus l’an dernier sous le niveau des actifs européens.

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