
Lyxor entre dans une nouvelle zone de turbulences
Chez Lyxor, la nouvelle a fait l’effet d’une bombe. Inès de Dinechin, qui présidait depuis l'été aux destinées de la filiale de la Société Générale, vient d’être débarquée de son poste. Un communiqué laconique a annoncé hier que la dirigeante «quittera prochainement le groupe». Elle devrait assurer brièvement la transition avec son successeur, Lionel Paquin, responsable de la plate-forme de comptes gérés de Lyxor depuis 2011.
Nommée directrice générale de Lyxor AM début 2012, Inès de Dinechin avait pris seule les commandes du gestionnaire d’actifs en juin dernier lors du départ d’Alain Dubois, président emblématique de la maison. Pur produit de la Société Générale, elle avait dirigé les ressources humaines de la banque de financement et d’investissement avant de rejoindre la filiale alors logée au sein de SG CIB. Elle symbolisait aussi la volonté du groupe de promouvoir des femmes à des postes à responsabilité dans un univers qui reste encore très masculin, en particuliers sur les marchés. Un porte-parole de la banque s’est refusé à tout commentaire sur les raisons de cette éviction.
Le millésime 2013 a pourtant été bon pour Lyxor, qui sortait de deux années compliquées, et notamment d’un exercice 2011 marqué par une forte décollecte suite aux attaques contre la Société Générale sur les marchés. Rattachée au pôle gestion d’actifs et banque privée de la Société Générale depuis le 1er janvier, la société avait publié le 12 février une hausse de 8,6% de son produit net bancaire par rapport à l’exercice 2012, à 214 millions d’euros. La marge brute annuelle est remontée de 26 à 28 points de base. Et après un deuxième trimestre difficile sur les marchés en raison des turbulences provoquées par la Fed, le second semestre a connu un redressement des encours sous gestion, passés de 75 à 80 milliards d’euros en un an à fin décembre. Les ETF et la gestion indicielle, l’activité la plus connue du groupe, représentent environ 45% des encours, suivis par la gestion structurée (25%), la gestion alternative (20%) et la gestion modélisée (10%).
Dans l’organigramme de Lyxor, Lionel Paquin ne dirigeait pas l’un de ces quatre métiers, mais l’une des quatre directions fonctionnelles – les trois autres étant la vente et le marketing, l’investissement et les opérations. Présent depuis 2007 dans la société, cet X Ensae a débuté sa carrière à Bercy et est ensuite passé par la puissante inspection de la Société Générale.
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