
Londres s’attaque aux marges des gérants d’actifs

La Financial Conduct Authority (FCA) a publié vendredi son rapport intermédiaire sur le marché britannique de la gestion d’actifs, qui pèse 7.000 milliards de livres. Le superviseur avait engagé cette étude en novembre 2015 dans le cadre d’une revue globale qui a aussi porté sur la banque d’investissement. Principale conclusion: il existe «une faible concurrence sur les prix dans un certain nombre de domaines» de l’asset management, relève la FCA.
Le gendarme des marchés point notamment du doigt les fonds de gestion active, où «en moyenne, les coûts ne sont pas justifiés par des rendements plus élevés». La concurrence tarifaire est plus forte dans la gestion passive, mais la FCA «a trouvé des exemples de faible rapport qualité/prix». Il souligne aussi que «le secteur, dans son ensemble, a bénéficié pendant des années de profits élevés et soutenus». La FCA n’oublie pas les consultants, très présents outre-Manche sur le marché institutionnel: jugés efficaces pour mener des évaluations pour le compte des fonds de pension, ils sont en revanche incapables d’identifier les gérants les plus performants.
L’autorité propose une série de mesures pour remédier à cette situation, portant sur la clarté des frais et l’information aux clients, tant particuliers qu’institutionnels. La démarche de la FCA est motivée par la nécessité de réduire les coûts pour l'épargnant alors que la faiblesse actuelle des rendements complique le financement des retraites. La FCA envisage aussi de saisir l’autorité de la concurrence britannique, la Competition and Markets Authority (CMA), sur le fonctionnement du marché des consultants.
Les parties intéressées peuvent désormais répondre à la FCA jusqu’au 20 février 2017. Celle-ci rendra ensuite son rapport final au deuxième trimestre de l’année prochaine.
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