Asset Management

Les gérants d’actifs misent toujours sur les actions en 2022

Elles constituent 51% des portefeuilles, autant qu’en avril et mai 2021. La prudence s’exprime par plus de mouvements haussiers sur le cash.
Bruno de Roulhac
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Après une forte progression des principales Bourses occidentales en 2021, le Panel Allocation mise plus que jamais sur les actions pour cette année.  -  Crédit Thinkstock.

Même pas peur ! Après une progression de 15% à 30% des principaux indices actions occidentaux l’an dernier, le Panel Allocation mise plus que jamais sur les actions pour 2022. Les prévisions d’une croissance mondiale toujours soutenue (+4,5%, après +5,6% en 2021 selon l’OCDE) qui devrait se traduire par une forte croissance des bénéfices par action, et le rebond espéré des dividendes au titre de 2021, devraient plus que compenser les craintes d’inflation et de poursuite des pénuries de matières premières et de personnel. D’ailleurs, Invesco table sur des croissance bénéficiaires au-dessus de la moyenne en Europe, jugeant les anticipations du consensus très conservatrices «si le PIB est significativement supérieur à la croissance tendancielle, ce en quoi nous croyons fermement». Pour 2022, BlackRock anticipe une nouvelle année de rendements positifs pour les actions, couplée à une année de baisse pour les obligations. Aussi, le gestionnaire de fonds reste surpondéré en actions européennes, mais sous-pondère les obligations d’Etat en euros, dans un contexte de hausse des taux américains.

Les gérants du Panel Allocation consacrent 51% (+2 points) de leur portefeuille aux actions. Un niveau qui n’avait été atteint l’an dernier qu’en avril et mai. Il faut ensuite remonter à début 2018 pour retrouver une allocation aussi agressive. Plus d’un tiers des gestions ont relevé leur exposition aux actions, dont CPR AM (+14 points à 54%), Amundi (+5 points à 55%), et OFI AM (+5 points à 60%). Toutefois, ce mouvement n’est pas unanime, quatre panélistes préférant s’alléger, dont Schroders (-4 points à 41%) et La Française AM (-3 points à 44%). Ce dernier est le seul gérant à sous-pondérer les actions par rapport à son propre benchmark.

Ce mouvement s’est fait au détriment des actifs alternatifs, qui retombent à 6% (-2 points) comme l’été dernier. Une évolution surtout imputable à CPR AM (-23 points à 7%), à Amplegest (-7 points à 11%), et à OFI AM (-5 points à 10%).

Si les mouvements sont rares sur l’obligataire, qui se maintient sur un bas niveau de 37%, les gérants ont été beaucoup plus actifs sur la poche de cash. Si elle reste stable à 6%, la baisse de CPR AM (-16 points à 4%) compense les six hausses, dont celles de la Française AM (+3 points à 16%), de Schroders (+3 points à 11%) et de State Street GA (+3 points à 8%). Cette tendance défensive manifeste la fébrilité de certaines gestions, alors que les Bourses ont récemment atteint de nouveaux records.

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