
Les eurodéputés créent la surprise en rejetant le texte sur la taxe carbone

C’est un retournement de situation inattendu qui s’est joué à Strasbourg. Les eurodéputés ont rejeté le texte sur la réforme du marché européen du carbone, jugé pas assez ambitieux par les députés Verts et de la gauche. Le texte sur le climat va donc devoir être renégocié en totalité en commission parlementaire.
« Coup de tonnerre ! La majorité doit revoir sa copie (...) en raison de règles pas assez ambitieuses. Le climat n’attend pas », a commenté l’eurodéputée des Verts Karima Delli sur Twitter.
Les députés se sont divisés sur le renforcement ou, au contraire, l’affaiblissement du système d’échange de quotas d’émission de CO2 de l’Union Européenne (emission trading scheme, ETS). L’ETS constitue le principal levier politique de l’UE pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et atteindre son objectif de réduire les émissions nettes de réchauffement de la planète de 55% d’ici 2030, par rapport aux niveaux de 1990.
Le texte a été rejeté par 340 voix, contre 265 pour et 34 abstentions.
Un long processus
Au mois de mars dernier, les ministres des finances des Vingt-sept avaient convenu d’un accord prévoyant la création d’un Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) de l’Union européenne (UE). Ce texte reprenait, dans les grandes lignes, la proposition initiale de la Commission européenne dévoilées en juillet dernier. Il devait supprimer les quotas gratuits dans les secteurs les plus polluants, comme le fer, l’acier, le ciment, les engrais, l’aluminium et la production d’électricité et instaurer une taxe carbone aux frontières de l’Union européenne.
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