
Les encours de BlackRock chutent de 1.000 milliards de dollars

Le chiffre donne le tournis. Les encours sous gestion de BlackRock ont reculé de 1.082 milliards de dollars (autant d’euros) au deuxième trimestre, sous l’effet de la baisse des marchés internationaux. Le numéro un mondial de la gestion d’actifs, qui a publié ce 15 juillet ses résultats pour ces trois derniers mois, dispose désormais de 8.487 milliards de dollars d’encours sous gestion, bien loin de la barre symbolique des 10.000 milliards franchie fin 2021.
Tout n’est pas cependant noir pour son président-directeur général Larry Fink. L’effet de cette décrue sur le chiffre d’affaires reste quelque peu contenu. Celui-ci ressort à 4,5 milliards de dollars, en recul de 3,7% par rapport au trimestre précédent. De même, la collecte nette reste positive, à 89,6 milliards de dollars. Et les recettes de ses services technologiques, qui comprennent notamment la plateforme de gestion Aladdin, sont en progression de 5% sur un an, à 332 millions de dollars. Toutefois, BlackRock a dû encaisser une perte comptable de 314 millions de dollars sur ses propres placements, faisant chuter son résultat net part du groupe de 25% par rapport au premier trimestre, à 1,1 milliard.
Côté actifs sous gestion, l’effet marché a provoqué une baisse nette des encours de 1.000 milliards de dollars, complété par un effet devises négatif de 171 milliards. Le choc boursier, nourri de la guerre en Ukraine et de l’inflation galopante aux Etats-Unis et en Europe, a principalement touché les produits actions de la maison, avec une dévalorisation de 726 milliards de dollars sur cette classe d’actifs. Les fonds obligataires ont, eux, perdu 174 milliards de dollars de valorisation, et les fonds multi-classes d’actifs 91 milliards. Les fonds alternatifs limitent la baisse, avec 8,7 milliards de dollars de dévalorisation.
Une collecte concentrée sur les ETF
L’appétit des investisseurs pour les fonds de BlackRock s’est maintenu sur les principales classes d’actifs. Les fonds obligataires ont reçu 36,1 milliards de dollars nets, suivis par les fonds actions avec 28,6 milliards, et les fonds monétaires avec 21 milliards. Ces chiffres encourageants sont cependant alimentés quasi-exclusivement par les produits indiciels. Les fonds actions gérés activement ont, en effet, rendu 1,8 milliard de dollars, et ceux dans l’obligataire 15,1 milliard. Dans l’alternatif, les investisseurs ont placé 5,4 milliards de dollars dans les produits illiquides, mais ont retiré 2 milliards des stratégies de devises et de commodités.
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