
Le pétrole n’a pas encore atteint son point bas
Après avoir perdu près de 60% de sa valeur en un an, passant de 115 dollars le baril en juin 2014 à moins de 50 dollars en août 2015, le prix de l’or noir ne semble toujours pas prêt à engager une remontée. L’environnement économique n’est pas propice à une réduction du surplus présent sur ce marché alors même que la hausse de la demande, suite au redémarrage économique mondial, est pourtant la plus importante enregistrée depuis cinq ans, selon le dernier rapport de l’Agence International de l’Energie (AIE).
La demande devrait croître quotidiennement de 1,6 million de barils entre le début et la fin de l’année 2015 pour atteindre 95,25 millions de barils par jour, selon les estimations de l’organisation.
Une évolution qui reste toutefois à relativiser alors que la Chine a dévalué sa monnaie en début de semaine, lui faisant perdre un peu moins de 3,5% de sa valeur face au dollar. Le marché du pétrole étant libellé dans la monnaie américaine, cela devrait faire diminuer les importations chinoises. Ce qui ne devrait pas manquer d’affecter de manière importante la demande mondiale de Brent alors que le pays est le premier importateur de pétrole depuis le mois d’avril 2015.
A cela s’ajoute une offre trop abondante. Tout d’abord, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) poursuit sa politique privilégiant le gain de part de marché à une hausse des prix. Enoncée en novembre 2014 par l’Arabie Saoudite, cette décision est en train de remplir son objectif d’élimination de la concurrence du pétrole de schiste. En effet, la hausse de la production hors-Opep a ralenti de 2,4 millions de barils quotidiens en 2014 à 1,1 million de barils en 2015. Tandis que la production des pays de l’Opep reste proche d’un point haut de trois ans à 31,79 millions de barils quotidien en juillet.
Enfin, le retour de l’Iran sur la scène diplomatique internationale devrait permettre au pays de revenir prochainement en force sur le marché du Brent alors qu’il possède la deuxième réserve conventionnelle la plus importante au monde derrière l’Arabie Saoudite. La Banque Mondiale a ainsi estimé lundi 10 août qu’avec sa production, l’Iran pourrait faire chuter le cours du Brent de 20% dès 2016, ce qui représenterait une perte de 10 dollars sur le prix actuel pour donner un baril à 40 dollars.
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